Le CNID en Commune V : La sous-section de Kalaban-Coura au bord de l’implosion

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               Au fur et à mesure que se rapprochent les échéances municipales de 2009, les diffrents états-majors des partis politiques fourbissent leurs armes. Mais force est de connaître que si certains partis politiques restent sereins, dans l’attente de l’évènement, d’autres par contre sont dans tous leurs états.

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                Parmi ces partis tourmentés se trouve le Comité National d’Initiative  Démocratique (CNID faso Yiriwa Ton) en Commune V et plus précisément, dans la sous-section de Kalaban-Coura.  Et si rien n’est fait dans l’immédiat, cette sous-section risque d’imploser.

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Qu’en est-il réellement ?

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                  En 2004, le CNID-Faso Yiriwa Ton avait participé aux  élections municipales. Et le parti a engrangé des conseillers, un peu partout en Commune V. Mais après plus de trois années d’exercice, la sous-section de Kalaban-Coura s’est sentie lâchée et oubliée par leur conseiller municipal, en l’occurence, M. Abba Touré, adjoint au maire de ladite Commune.

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                 Il est reproché à M. Abba Touré de ne jamais s’être soucié du sort du quartier. Aucune initiative d’entretien de Kalaban-Coura n’a jamais été entreprise  par leur représentant, encore moins par le maire de la Commune V. Chaque fois que M. Touré est interpellé, il trouve des moyens pour tenter de  rassurer. Mais il demeure que rien n’a été réalisé.

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                Rappelons qu’au moment des élections municipales, le CNID était le mieux implanté à Kalaban-Coura. Mais devant le désintérêt affiché par les responsables de la sous-section, plusieurs militants ont finalement claqué la porte pour aller rejoindre soit le Mouvement Citoyen, soit d’autres partis.

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                Aujourd’hui, d’autres responsables ont décidé de réagir pour reconquérir le coeur des militants frustrés par le comportement de Abba Touré. Selon les uns, depuis que M. Touré a été élu conseiller municipal, il ne s’est jamais soucié de l’implantation du parti et de son rayonnement en Commune V en général, et à Kalaban-Coura en particulier.

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                Aux dires d’autres, tous les biens et aides financieres consentis au profit du parti ont été utilisés à des fins personnelles. Ainsi, Abba Touré aurait détourné ces fonds au profit d’écoles qu’il dirige un peu partout dans la Commune V.

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                En dehors de tout cela, certains militants se plaignent du fait qu’aucune concertation ni aucune réunion ne soient organisées dans la sous-section. Bref, la direction de Kalaban-Coura est coupée de sa base depuis 2006. Aussi un militant dira que Abba Touré se préoccupe plus du Mouvement Citoyen que de son propre parti.

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La bataille de positionnement

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                Compte tenu de tous ces faits, les échéances communales de 2009 promettent d’être très houleuses. En effet, selon nos informationss, Abba Touré entend se présenter de nouveau. Mais les militants ne l’entendent pas de cette oreille, ni se laisser faire.

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                La plupart des femmes et jeunes se sont sentis délaissés pendant tout ce temps, ce qui poussé à la création de clubs et associations de soutien à certains responsables. Ainsi, depuis un certain temps, on assiste à des actions de bienfaisance et d’entretien des rues, ainsi qu’à la construction de ponts dans le quartier.

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                Selon des sources bien fondées, les jeunes et les femmes de Kalaban-Coura ont jeté leur dévolu sur un certain Yacouba Oumar Samaké pour représenter leur parti aux élections municipales prochaines.

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                Du coup, Abba Touré qui a senti depuis lors le vent tourner en sa défaveur, serait à sos tour en train de mettre toutes ses stratégies en branle pour contrecarrer les velléités des jeunes et des femmes. Cette frange importante de la population de la Commune a quand même décidé de soutenir Yacouba Oumar Samaké, celui qui est considéré comme un farouche opposant à M. Touré.

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                M. Samaké aurait d’ailleurs déclaré que depuis 2004, les autorités municipales n’ont rien fait pour Kalaban-Coura. En fait, la plupart des observateurs politiques avaient assimilé cette déclaration à une pique lancée à l’endroit de Abba Touré.

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Le comité directeur du parti interpellé

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                Face à cette nouvelle agitation qui risque de porter préjudice au parti dans la sous-section, certains militants ont interpellé le comité directeur, notamment en sollicitant l’intervention du président Mountaga Tall. Selon eux, si rien est fait, le CNID mourra de sa belle mort à Kalaban-Coura, au grand dam de ses fidèles partisans.

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                Une mauvaise perspective qui amène une question: le parti, ou du moins sa base dans la commune, pourra-t-elle réconcilier les points de vue de ces deux responsables qui se sont déjà déclarés la guerre? Cette crise qui pointe déjà à l’horizon risque de favoriser certains partis politiques mal en point à Kalaban-Coura et qui restent encore,jusqu’à preuve du contraire, sous l’influence du parti du “Soleil levant”.

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                Au vu de ce constat, il sera très difficile de concilier les points de vue de deux responsables qui sont prêts à en découdre au cours de ces élections municipales. Et pour cause: les partisans de Yacouba O. Samaké affirment déjà qu’ils sont prêts à le soutenir, même s’il faut, pour cela, qu’il aillent en indépendants.

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                Pourtant, le président du parti, Mountaga Tall, ne devrait pas se mêler de cette affaire: c’est la base qui choisit son candidat, et non le comité directeur. Néanmoins, à Kalaban-Coura, beaucoup d’habitants pensent que M. Samaké représente aujourd’hui un symbole. Abba Touré se laissera-t-il alors faire, en acceptant le fait? Rien n’est moins sûr, et l’esprit des militants reste braqué sur la tournure prise par des évènements.

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                “Abba Touré a déjà fait ses preuves. Il ne peut plus rien nous apporter. Malgré les pressions exercés en 2004, on l’avait fait confiance. Voilà comment il nous paye. Et nous lui disons merci”, déclare un jeune du parti. En attendant le jour J, chaque partie reste campée sur ses positions initiales.

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Sadou BOCOUM

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