Les représentants d’une cinquantaine de partis politiques membres de la Fondation CMDID étaient réunis en atelier le jeudi 13 mars 2014 au Grand Hôtel de Bamako autour du thème “Les perspectives de l’opposition politique au Mali”. A la fin des travaux, les participants ont recommandé la relecture de la loi portant statut de l’opposition.
La rencontre était organisée par le Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie et a été marquée par des exposés de deux experts, Pr Oumar Kanouté du Mali et un politologue sénégalais. Après avoir examiné le contexte politique et institutionnel malien, les participants ont noté avec satisfaction la reprise du processus démocratique avec une forte implication de tous acteurs politiques maliens.
Tirant satisfaction de la tenue d’élections présidentielles et législatives apaisées et la grande mobilisation de la communauté internationale pour le soutien au Mali, les séminaristes ont salué l’adhésion des Maliens aux principes démocratiques et leur détermination d’œuvrer pour l’émergence d’institutions démocratiques.
Après des échanges approfondis et fructueux sur l’évolution du processus politique en rapport avec l’existence d’une opposition politique, les participants plaident pour une relecture dans les meilleurs délais de la loi portant statut des partis politiques de l’opposition afin de : “définir un leadership de l’opposition et les avantages qui s’y rattachent, définir les modalités d’accès aux médias d’Etat, définir des sanctions et leurs modalités d’application en cas de manquement à la loi” Les acteurs politiques appellent à la promotion de la culture du débat contradictoire stimulant à la fois la visibilité et la lisibilité de la majorité et de l’opposition
Ils invitent les pouvoirs publics à œuvrer pour la valorisation et l’adoption de comportement et d’attitudes promouvant la culture démocratique, l’information et la sensibilisation sur l’importance et la place d’une opposition politique
Enfin, l’atelier propose l’ouverture des débats sur le mode du scrutin et la transhumance politique (loi électorale et charte des partis politiques) auxquelles une analyse diligente peut permettre l’amélioration de l’image de la chose politique.
Bruno D SEGBEDJI