Le CMDID en atelier de Sensibilisation sur les données biométriques : Les partis politiques inquiets de la lenteur du processus

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Réunis le 8 juin  au Grand Hôtel de Bamako, en atelier organisé par la Fondation du Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID) en partenariat avec l’institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) autour des modifications de la loi électorale en rapport avec la biométrie, une cinquantaine de partis politiques ont adopté des recommandations visant à améliorer le processus électoral. Ils ont exprimé des inquiétudes par rapport à la lenteur de tout le processus électoral.

 

Une vue du présidium à l' ouverture de l'atelier
Une vue du présidium à l’ ouverture de l’atelier

Après avoir échangé sur des points relatifs aux changements dans la loi électorale , les caractéristiques de la biométrie, les leçons tirées de l’expérience du Burkina Faso, les participants expriment : leur regret face à l’attitude du département de n’avoir pas présenté la version provisoire de la loi électorale modifiée aux partis politiques avant de l’envoyer à l’Assemblée nationale pour vote. Ils ont exprimé leur inquiétude face à la lenteur constatée dans les préparatifs des élections, à savoir la préparation du fichier électoral et la mise à disposition des cartes NINA, mais aussi, les insuffisances constatées dans les documents avec l’introduction de la biométrie.

Ils recommandent, pour ce qui concerne les partis politiques et les structures de gestion des élections, de trouver un consensus autour des documents préparatoires des élections malgré les limites et insuffisances constatées avec l’introduction de la biométrie et par conséquent, accepter d’aller aux élections dans l’espoir que les insuffisances seront corrigées pour les élections législatives et municipales prochaines, renforcer la communication en direction des électeurs sur les préparatifs des élections, informer largement les électeurs sur le transfert des bureaux de vote et le délai imparti à cette opération, impliquer davantage de femmes dans les commissions d’établissement des listes électorales.

Aux différents organes de gestion des élections, les séminaristes recommandent de prendre les dispositions pour prendre en compte les nouveaux électeurs majeurs de 2013 pour les élections législatives et municipales prochaines ; de revoir dans la loi électorale en lieu et place des procurations, le vote par dérogation et ce, uniquement pour les agents des forces armées et de sécurité sur le théâtre des opérations. Quant aux autres électeurs concernés par l’article105 dont les délégués et les mandataires des candidats, les faire voter dans les bureaux de vote où ils opèrent.

 Il est aussi question impliquer davantage les partis politiques dans toutes les opération en cours pour la préparations des élections dont les commissions d’établissement des listes électorales.

Au ministère de l’Administration territoriale et de l’aménagement du territoire, les participants demandent de prendre en charge les délégués des partis/candidats lors des élections. Il est également demandé au département de renforcer les capacités des commissions d’établissement des listes électorales afin d’anticiper sur les erreurs qui peuvent porter préjudice à la qualité des listes, de recruter des professionnels pour les commissions de distribution des cartes NINA en vue d’éviter les erreurs, de relancer le cadre de concertation ministère de l’Administration territoriale – partis politiques, qui ne fonctionne plus.

                                         Bruno D SEGBEDJI

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