Le chef de l’État s’adressant au gouvernement : «L’année 2023 sera pleine de défis à relever»

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La traditionnelle présentation des vœux de nouvel an du gouvernement au chef de l’État a eu lieu hier au palais de Koulouba. À cette occasion, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, accompagné des membres du gouvernement, a égrené les réalisations de l’année écoulée et dégagé les perspectives pour 2023. La cérémonie s’est déroulée en présence du président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw.

Dans le tour d’horizon sur l’évolution de la Transition, le Premier ministre a indiqué que grâce aux orientations pertinentes du chef de l’État, le gouvernement a poursuivi le vaste chantier de la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, de la dignité, de la souveraineté et de l’indépendance de notre pays. «Cela s’est traduit par l’affirmation des principes qui mettent en avant la défense de l’honneur et de la dignité de notre pays et de notre peuple», a-t-il précisé, ajoutant que cela s’est également concrétisé par des opérations militaires d’envergure, en vue d’assurer une bonne couverture sécuritaire du pays.

«Le retour progressif de l’administration de l’état et des services sociaux de base, l’amélioration du climat de quiétude des populations, qui reprennent leurs activités agro, sylvopastorales et commerciales, sont intimement liés aux efforts vigoureux des Forces armées et de sécurité dont je salue ici le courage, le professionnalisme et le sens du sacrifice», s’est félicité Dr Choguel Kokalla Maïga.

L’ANNÉE DES RÉFORMES- Le chef du gouvernement rappellera que 2022 a été assurément l’année des réformes : l’adoption d’une nouvelle loi électorale ; la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) dont l’installation des démembrements est en cours en vue de l’organisation prochaine des élections référendaire et électorales.

Sans compter le processus de refondation qui a amorcé une nouvelle phase de consolidation à travers l’adoption par le gouvernement du Cadre stratégique de la refondation de l’État (2022-2031), assorti du Plan d’action 2022-2026.

S’y ajoutent la mise en œuvre du projet de Système intégré de gestion des ressources humaines de l’état et des collectivités territoriales (SIGRH), l’élaboration du Programme national d’éducation aux valeurs et celle de l’avant-projet de Constitution qui est une avancée majeure dans le processus de réformes institutionnelles.

DES CHIFFRES QUI PARLENT- À propos des réalisations faites durant l’année 2022 par les différents départements ministériels, le Premier ministre a rappelé le transfert des ressources de l’État aux collectivités territoriales d’un montant de 471,978 milliards de Fcfa en 2022. Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, révèlera Choguel Kokalla Maïga, les exonérations des droits et taxes accordées au cordon douanier se sont chiffrées à plus de 190 milliards Fcfa, soit 35,84% des recettes réalisées au cours de la même période. «Par groupe de produits, ces pertes de recettes se répartissent ainsi qu’il suit : produits pétroliers 52,489 milliards Fcfa (soit 27,61%) et produits non pétroliers (137,587 milliards de Fcfa (soit 72,39%) », a-t-il détaillé.

Le chef de l’administration a également révélé qu’au moins 15 milliards de Fcfa ont été engagés l’an passé pour assurer le financement de la gratuité de certains services de santé notamment la césarienne, la lutte contre le paludisme, le Sida, la tuberculose, les vaccins et certains médicaments. En appui direct aux populations vulnérables à travers le programme gouvernemental de transfert monétaires, 39 milliards de Fcfa ont été distribués à 366.964 ménages.

Il faut aussi retenir que 5 milliards de Fcfa ont été consentis pour la réalisation de 146 adductions d’eau sommaires dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Ménaka, Kidal, Nioro du Sahel, Bougouni, Koutiala, San et le District de Bamako. Ainsi qu’à l’acquisition de matériels et équipements sanitaires au profit des Régions de Kayes, Ségou, Mopti, Gao, Nioro du Sahel, Koutiala, San et le District de Bamako.

S’agissant des subventions budgétaires, Choguel Kokalla Maïga a noté qu’un montant total de 4.952 milliards de Fcfa a été mobilisé pour la prise en charge des droits de certains travailleurs compressés depuis des années avant la Transition (Huicoma-sa, Comatex Itema, Azalai hôtel Tombouctou, Smecma).

Aussi, la subvention pour les intrants agricoles a atteint plus de 28 milliards de Fcfa. À cela s’ajoutent la subvention à l’EDM d’un montant de 30 milliards de Fcfa, un soutien supplémentaire de 40 milliards de Fcfa consenti aussi à la même société pour la prise en charge partielle de sa dette fiscale et la subvention à la Somagep pour un montant de 1 milliard de Fcfa.

Les efforts budgétaires de lutte contre la Covid-19 se sont poursuivis à travers l’affectation d’une enveloppe de 62,056 milliards de Fcfa aux dépenses de santé et aux mesures d’appui à l’économie, aux entreprises et aux ménages.

INSTITUTIONS LÉGITIMES-Le Premier ministre a fait savoir que le gouvernement a également mouillé le maillot au plan social à travers notamment l’harmonisation des grilles salariales en 2021-2022 et, plus récemment, l’octroi de primes spéciales pour tenir compte de la spécificité des travailleurs du secteur de l’éducation. C’est ainsi que pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, a rappelé Choguel Kokalla Maïga, il a été procédé à la prise en charge de l’application de la grille unifiée des salaires sur les pensions des retraites ramenant l’incidence globale de cette grille à environ 200 milliards de Fcfa.

Enfin, le chef du gouvernement a pris l’engagement de ne ménager aucun effort pour conduire la mise en œuvre intégrale du chronogramme de la Transition afin de doter notre pays d’institutions légitimes à même de garantir sa stabilité durable. Dans cette optique, Choguel Kokalla Maïga a annoncé, pour cette année, la poursuite de la sécurisation de notre territoire national, l’organisation des élections générales et l’amélioration continue des conditions de vie des populations maliennes seront notre boussole. «Nous nous appuierons sur toutes les composantes de notre société, quelles que soient leurs origines politiques, sociales, professionnelles et cultuelles, afin d’atteindre les objectifs de 2023 et de rendre irréversible le processus de changement pour asseoir définitivement le Mali Kura », a-t-il assuré.

PLUS DE PERSÉVÉRANCE- En réponse aux vœux du Premier ministre, le président de la Transition a confirmé que 2023 sera également une année pleine de défis qu’il conviendra de relever avec efficience pour la stabilité de notre pays. À cet égard, l’adoption du Cadre stratégique de la refondation, en plus de celle de la loi électorale et la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections, constitue un pas décisif dans la conduite et le suivi des réformes. «Il s’agira donc pour vous d’y veiller en permanence pour un dénouement honorable de la Transition qui cristallise l’espoir des Maliens», a instruit le colonel Assimi Goïta. Et d’insister que la bonne tenue du référendum et des élections générales à venir sera, sans doute, le baromètre des grands défis à relever par la Transition.

Le chef de l’État a salué les efforts consentis par le gouvernement pour assurer le bien-être des Maliens dans des domaines aussi variés que prioritaires. «De la sécurité à la diplomatie en passant par les réformes politiques et institutionnelles ainsi que les questions de développement socioéconomique, votre tâche s’est révélée ardue plus que beaucoup d’observateurs n’auraient pu imaginer. Vous avez su, avec détermination et clairvoyance, faire face aux multiples défis de la Transition, ce qui nous vaut les résultats que nous connaissons en ce moment», a-t-il déclaré. Pour autant, le colonel Assimi Goïta a invité l’équipe gouvernementale à plus de persévérance, chacun dans son domaine et en anticipation aux autres grands défis qui pointent à l’horizon.

Pour le chef de l’État, le passage difficile qui nous a été imposé, suite aux sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Cedeao et de l’Uemoa, doit servir de leçon pour les générations présentes et futures qui doivent faire de leur viatique, les trois grands principes du Mali, basés sur : le respect de sa souveraineté ; le respect de ses choix stratégiques et de partenaires ; la défense des intérêts vitaux des populations maliennes dans les décisions prises.

Toutefois, le colonel Assimi Goïta notera qu’il s’agisse du renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; de la conférence sociale pour la mise en place d’un pacte de stabilité ou qu’il s’agisse des subventions pour les intrants et les denrées de première nécessité ou même pour revitaliser notre système éducatif, les efforts déployés par le gouvernement face à la crise, sont fort louables.

également, le président de la Transition a relevé avec un grand intérêt l’élaboration de la Stratégie de lutte contre la corruption. Dans ce domaine, notre pays dispose de plusieurs mécanismes de lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière. À ce titre, a conseillé le président Goïta, nous devons veiller au renforcement des capacités des structures d’inspection, de vérification et de lutte contre le phénomène de la corruption.

Oumar DIAKITE

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2 COMMENTAIRES

  1. Même si vous aimez les bardes comme les djihadistes, il faut arranger les vôtres pour le respect à votre peuple car ce n’est pas tous les maliens qui aiment les bardes, surtout quand elles sont touffues alors que vous avez un protocole qui est très bien payé aux frais du contribuable malien, donc il faut que vous soyez bien présenté et mis devant le peuple malien. En outre, il est temps et grand temps que vous punissez ces malfrats qui détournent nos deniers publics mis en subvention pou soulager le peuple, les groupes de voleurs de ces sous doivent être punis avec la dernière rigueur, vous ne pouvez pas vous asseoir et les regarder faire des bêtises sans broncher sinon vous êtes complice de ces voles. Où se trouvent ces sous? Même s’ils se trouvent entre les mains de vos camarades d’argent ou vos frères de famille, vous devez les punir tout de suite. On ne couvre pas un voleur, sinon le mal s’installera définitivement comme ce fut le cas du régime d’ATT qui disait qu’il ne pouvait pas punir un père de famille même s’il est un voleur des deniers de la nation au détriment des plus pauvres, quel Président le possédait en ce moment? Le complice d’un voleur est un voleur, cela est indéniable devant toutes justice.
    « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » Albert EINSTEIN
    « Le Bonheur c’est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles » Gandhi
    “Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier.” Martin Luther King
    Oui Président vous avez dit que “nous devons veiller au renforcement des capacités des structures d’inspection, de vérification et de lutte contre le phénomène de la corruption.”, mais est-ce que nous avons des hommes qu’il faut pour mener à bien ce travail? Nous doutons fort.

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