Le CDR de Ras Bath et l’URD de Soumaila Cissé : Une alliance de raison logique qui peut aller de pair en harmonie avec les ambitions et les aspirations du peuple malien

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En effet le jeudi 28 juin 2018 la nouvelle est tombée depuis la Maison de la presse de Bamako et comme on s’y attendait ça fait jaser plus d’un. Au vu des réactions négatives ou positives sur cette alliance, un constat s’impose : mêmes ceux dont les candidats n’ont pas étés choisis auraient voulu qu’il le soit par le CDR donc à priori tout choix était discutable.

Juste pour attirer votre attention sur le fait que l’homme et son mouvement étaient courtisés par la majorité des hommes politiques qui prétendent à Koulouba 2018.

Çà et là nous avons vu des réactions des partisans de Soumaïla Cissé et de l’URD qui a raison, trouvaient juste et bon le choix de leur candidat. De l’autre côté, comme il fallait s’y attendre, les langues se sont déliées, on a crié au marchandage, à la conviction enterrée, à l’espoir déçu, à la récupération inopportune de la part du porte-parole du CDR…

Les arguments ne manquent pas : le mouvement s’est vendu au plus offrant, les adhérents se font tirer par le bout du nez, Le CDR cautionne le vol en se ralliant à un “corrompu”.

On va jusqu’à prophétiser l’implosion du CDR, la fin même du mouvement, on minimise le poids du CDR dans une élection, on fait ressortir les anciennes vidéos de rasta où il tire sur les membres du Mouvement démocratique dont Soumaïla Cissé, on parle d’incohérences et j’en passe.

Sacré Malien, le jugement est toujours tributaire du temps et du camp dans lequel on se trouve

Allons plus dans une analyse réaliste de cette alliance : d’abord le choix du candidat a été fait non pas par Ras Bath mais par le CDR à travers la majorité de ses comités et avec le comité scientifique sur la base de critères bien définis auxquels ont été soumis tous les candidats. Les critères sont tellement réalistes (prise en compte du manifeste, côte d’implantation du parti, moralité du candidat) qu’ils ne sont pas facilement discutables si réellement le CDR veut l’alternance changement de régime d’abord car l’urgence est là aussi. Cela n’exclut en aucun cas les autres facteurs de l’alternance.

Certes certains même au sein du CDR seront mécontents car le choix n’est pas tombé sur leurs candidats, mais où va-t-on chercher l’unanimité parfaite ? Ça n’existe point dans un tel mouvement mais les plus convaincus de la cause et des objectifs du mouvement suivent sans ambages. Quand on veut atteindre un objectif, on se fixe une marche à suivre et le CDR a agis dans ce sens. Tous les candidats étaient sur le même pied d’égalité à part le fameux “Boua et alliés” qui ont été victimes d’une stigmatisation positive. On ne rallie pas à celui qu’on veut combattre et cela est logique. Certains veulent mettre en branle la question d’alternance prônée par le CDR à travers le choix de Soumaïla Cissé.

Beaucoup accusent ce dernier sans prouver, beaucoup le dénigrent sans analyse, beaucoup parlent de lui, de sa compétence qu’ils mettent en cause sans le connaître. L’alternance du CDR : Comment vouloir définir et comment vouloir  utiliser   le concept  de l’intéressé sans passer par sa vision, la vision de son mouvement sur la question ?

Certains ont voulu faire de l’alternance une question générationnelle comme si la jeunesse politique était forcément signe d’efficacité et de changement comme si la jeunesse correspondait au bâton magique “bonheur” pour le peuple malien. Quand même n’a-t-on pas vu des jeunes leaders politiques à l’œuvre ?

Aujourd’hui plus que jamais c’est au peuple d’imposer son alternance, c’est à l’homme politique de se ranger sur les aspirations profondes de changement, la soif du progrès du peuple, son Ras de bol de l’existant, tout homme politique qui le comprend et agit avec la ferme conviction et le projet bien ficelé de le faire, peut être porteur du renouveau et cela sans exclusion par rapport à l’âge. Ils voulaient une exclusion totale des membres du mouvement démocratique car on les accuse d’avoir échoué. Oui quelque part ils ont une part de responsabilité mais qui n’a pas sa part de responsabilité dans la situation dans laquelle se trouve le Mali? Nous y avons tous participé car nous avons laissé faire, nous avons assisté à la gestion du Mali comme si tout nous était égal donc point de blanc-seing pour qui que ce soit.

Le CDR a occupé un vide laissé par des politiques par une société civile qui a démissionné et qui se faisait achetée à coup de millions par les régimes successifs. Le CDR et Ras Bath prônent l’alternance, une alternance dans tout son sens. Les assises du mouvement et le manifeste qui en ont découlé le prouvent à qui veut le comprendre. Quiconque s’engage sur cela sait ce qui l’attend donc Soumaïla sait ce qu’il a à faire. Il peut être porteur de cette alternance système dans la gestion du pays, débarrasser le Mali de la corruption du népotisme, assainir les finances publiques, investir pour les maliens et instaurer une paix, une justice juste et équitable pour tous. Il le peut et il doit le faire car c’est ce que,  au-delà du CDR, tous les maliens attendent s’il est élu.

Aujourd’hui au-delà de l’homme politique, de sa vision, c’est une partie du peuple qui adjoint à Soumaïla d’adopter une nouvelle démarche dans la gestion du pouvoir quand il sera élu, c’est ce message que le CDR veut et va faire passer. Pour se donner les moyens de contrôle sur son engagement le CDR va jusqu’à négocier l’élection de députés en son nom au sein de l’hémicycle. C’est osé et très osé et c’est de bonne guerre. Je l’ai dit à mainte reprises: ce sont ceux qui savent pas ce que le CDR veut qui ont des problèmes mais le CDR démontre qu’il sait ce qu’il veut et comment s’en donner les moyens. Pour une première au Mali un mouvement de la société civile qui rassemble, qui agit en toute démocratie et en toute liberté un mouvement qui dénonce et qui propose, saluons le mérite.

Le jeu politique n’est pas de la mathématique pure, ce sont des idées, des visions et des choix qui peuvent être payants des fois. Croire au CDR comme instrument de veille dans un nouveau pouvoir c’est aussi possible. Croire que Soumaïla peut faire changer la donne est aussi possible. Loin de moi l’idée d’avoir la prétention que l’URD plus le CDR égale victoire mais, ce qui est sûr, c’est un poids de plus pour Soumaïla  en plus  de celle de la coalition pour l’alternance et le  changement et cela n’est pas discutable. Que Dieu bénisse le Mali et que le bonheur et la paix règnent sur nous.

Boubacar Koumaré

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1 commentaire

  1. L’alternance du CDR n’en est pas une.
    Le caméléon Ras Bath a du changer de couleur plusieurs fois avant de passer par des subterfuges pour choisir le candidat Soumaila Cissé. Ni l’esprit du manifeste qui semble être la base des accords selon lui, ni la philosophie du CDR (dans sa version apparente) n’ont fait l’objet d’aucun respect dans la démarche, le font et la forme de cette adhésion.

    Tout simplement la montagne a accouché d’une souris.

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