Le candidat indépendant, président des Associations Pour le Mali, Me Mohamed Ali Bathily, a animé une conférence de presse avant-hier, lundi 02 juillet 2018. Au cours de cette conférence, le candidat a dénoncé l’impréparation de l’élection présidentielle du 29 juillet. Son objectif : attirer l’attention de l’opinion nationale sur la situation préoccupante des conditions de sécurité devant entourer le déroulement des élections au Mali et les difficiles des conditions d’accès aux cartes électorales dans un contexte de grève des préfets et des administrateurs civils qui doivent distribuer ces cartes.
A la veille des échéances électorales du 29 juillet, les Associations pour le Mali (APM) craignent l’impréparation des élections par le régime en place. Le président desdites associations et son directeur de campagne ont exprimé leur crainte. Pour le directeur de campagne, Thierno Boubacar Cissé, malgré que la campagne ait presque commencé, ils ont jugé nécessaire de communiquer leurs constats par rapport à la mauvaise préparation de la campagne. « Nous tenons à informer les autorités sur ce constat et de faire en sorte que nous puissions nous asseoir ensemble pour trouver les solutions justes pour que le président qui va être élu soit le président de tous les Maliens et qu’il puisse représenter tous les Maliens partout où ils sont. Nous voulons un président de tous les Maliens, mais un président démocratiquement élu par ce peuple » a laissé entendre Monsieur Cissé.
Quant au candidat lui-même, Me Mohamed Aly Bathily, avant d’entrer dans le vif du sujet, il a d’abord noté qu’il est très important d’informer correctement les gens sur les situations dans lesquelles nous évoluons. Il s’agit de situations particulièrement graves et c’est aux responsables politiques de dire des vérités qui n’ont rien à voir avec des querelles partisanes. Pour lui, ils doivent informer pour permettre un choix éclairé afin d’éviter des incompréhensions futures. Ce qui permettra d’éviter d’aggraver la crise qui est déjà installée. La politique, ce n’est pas l’art de mentir, ce n’est pas l’art de maquiller, ce n’est pas l’art de cacher, c’est fait pour solliciter la citoyenneté dans sa dimension la plus noble et l’amener à faire des choix éclairés et transparents sur la destinée qu’elle souhaite conférer au pays et à la direction du pays, a rappelé le conférencier.
Pour poursuivre, le conférencier dénonce l’impréparation des élections. Pour lui, la carte électorale n’a pas plus de vertu que la carte NINA. De surcroit, la mise en place et la distribution de ces cartes électorales biométriques a été rendue difficile par le manque de coordination des services. S’y ajoute la grève des agents de l’Administration. « Nous ne devons pas souffrir pour accéder à nos cartes. Pourtant, on nous avait assurés que tout était mis en œuvre pour que nous ayons accès aux cartes » dit-il. Pour lui, ces conditions poussent à l’abstention ce qui serait une manière de frauder aussi les résultats des élections. Le découragement de l’électeur à aller exprimer son point de vue est une manière de frauder les élections, dénonce-t-il.
Par ailleurs, le conférencier note aussi des incohérences par rapport à la sécurisation des bureaux de vote. Il mentionne que sur 23 000 bureaux de vote il n’y a que 11 000 agents de sécurité. Cette équation crée 12 000 cas de force majeure, affirme-t-il. Par rapport à la participation de la diaspora, elle est privée de son droit de vote, selon Maitre Bathily. La population de la diaspora en âge de voter est estimée à 6 500 000 électeurs alors que l’administration malienne n’a retenu que 492 900 électeurs, a poursuivi le conférencier. D’autres citoyens seraient aussi privés de leur droit de vote par la non mise à jour des listes électorales, faute de recensement depuis 5 ans.
Oumar SANOGO
Vous dites n’importe quoi
Pendant que le Mali fait face à des attaques meurtrières et que les maliens meurent par dizaine, les opposants maliens cherchent les voies et moyens pour faire pression sur le gouvernement malien pour tenir les élections. C’est le vœu de la classe politique et de la société civile la tenue des élections en juillet 2018. On va les tenir donc. Que les conditions soient remplies ou non. Et le président IBK sera réélu. Il ne faudra donc que ces salopards essaient de créer une crise post-électorale sous prétexte que les élections ne sont pas déroulées dans les bonnes conditions. Car force sera la loi.
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