Dans un entretien exclusif qu’il nous a accordé, la semaine dernière, le candidat à la présidentielle de 2012, Kassoum Coulibaly qui dirige un mouvement à vocation panafricaine, le Congrès Mondial pour l’Afrique (CMA), parle de ses motivations, ses atouts du plus jeune candidat dans la course pour la succession d’ATT à Koulouba. Selon lui, l’augmentation de la caution n’est pas le moyen approprié pour éliminer des candidatures. " Les candidats trempés dans des faits de corruption ou ceux responsables de détournements de fonds publics doivent être disqualifiés. Même si la caution est d’un milliard. Je serai dans la course pour servir le Mali ", a-t-il martelé.
A la question de savoir ce qui motive la candidature de M. Coulibaly pour la présidentielle de 2012, notre interlocuteur annoncera sa ferme volonté de servir le Mali au plus haut niveau de l’Etat. Paraphrasant Confucius, Kassoum Coulibaly dira qu’il ne cherche pas une charge sans être apte à l’assumer.
Il se bat afin d’être dans la position idéale lui permettant d’œuvrer pour le développement du Mali, un pays qu’il aime plus que tout. "Ma motivation se fonde simplement sur le devoir de servir le Mali, de servir l’Afrique. De relever les grands défis auxquels fait face la population du Mali en particulier et du continent en général : défis de promouvoir la jeunesse, l’emploi, de construire et consolider la paix "
Le fait que M. Coulibaly est peu connu des Maliens et n’est appuyé par aucun parti ne va-t-il pas défavoriser cette candidature ? Le président du Congrès Mondial pour l’Afrique (CMA) dira que ce n’est pas un parti qui fait élire un président de la République. Ce sont des coalitions de partis ou d’associations ou simplement le peuple dans sa large majorité. "L’élection présidentielle, c’est un homme face à son peuple. C’est ce rendez-vous que nous avons aujourd’hui. Les partis sont importants, les associations sont importantes. Mais le peuple est le plus décisif ".
Et Kassoum Coulibaly de poursuivre qu’il n’est pas seul, comme le pensent ses détracteurs. "D’ici le jour du scrutin, les gens seront surpris de voir des dizaines de formations politiques, des centaines d’associations, des milliers de citoyens, travailler à mes côtés pour me hisser sur la colline de Koulouba comme 5ème président de la République du Mali". Il s’est insurgé contre l’éventuelle volonté d’augmenter la caution pour la présidentielle à venir, pour, dit-on, éliminer les candidatures fantaisistes.
Pour lui, il y a des moyens appropriés pour éliminer certaines candidatures. "Les candidats trempés dans des faits de corruption ou ceux responsables de détournements de fonds publics doivent être disqualifiés. Pour ma part, même si la caution est d’un milliard F CFA, cela ne m’empêchera pas de briguer le fauteuil présidentiel pour servir ce pays".
Il a indiqué que la politique ce n’est pas une question d’argent, mais d’éthique. On a besoin, a-t-il affirmé, d’hommes de valeurs, d’honneur, d’hommes de rigueur. Pas des hommes qui veulent acheter les électeurs. Il faut, à la tête du Mali, des hommes intègres qui recherchent l’intérêt du peuple et non ceux qui courent derrière leurs intérêts personnels. Des hommes et femmes qui veulent servir le peuple et non ceux qui veulent se servir.
A la question de savoir pourquoi autant d’optimisme chez Kassoum Coulibaly ? Notre interlocuteur dira qu’il a des atouts : son parcours universitaire et professionnel (science économique et gestion ayant travaillé dans le secteur public et privé), sa jeunesse, ses vertus de prince bambara du Massassi (Royaume du Kaarta) pour qui, le pouvoir est "une chose naturelle".
Il a parlé de la confiance en soi, la connaissance de soi, l’estime de soi et l’amour de soi qui sont des vertus cardinales dans sa lignée et qui fondent son optimisme.
Par rapport à sa jeunesse, M. Coulibaly dira qu’elle est un avantage et non un handicap. "En tant que jeune, je m’adresse à plus de 75 % du peuple malien. J’ai de l’énergie à revendre. Je ne cherche pas à préparer une retraite. Je m’inscris dans la durée pour poser des actes forts pouvant aider ce pays à amorcer rapidement son développement. Je dois aussi ajouter que ma candidature n’est pas seulement pour le Mali mais aussi pour l’Afrique. Nous allons travailler à la construction des Etats-Unis d’Afrique".
Pour conclure, M. Coulibaly a lancé un appel aux Maliens pour qu’ils s’unissent autour de sa candidature.
Bruno Djito SEGBEDJI