Le camp Modibo Sidibé :Créer un parti politique ou … mourir

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Tirés du haut de leur minaret au moment où ils s’y attendaient le moins, les amis du premier ministre sortant aspirent légitimement à suivre leur propre chemin. Normal, les mêmes arguments ont incité d’autres associations (ADEMA, CNID, MOUVEMENT CITOYEN…,) à se muer en formation politique.

Les limites des associations dans la conquête du Pouvoir étant désormais bien connues, ils n’ont d’opportunité que de militer dans un parti politique afin d’espérer prendre de nouveau part aux affaires à défaut d’influencer leur conduite dans un proche avenir. Toute chose qui passera nécessairement par l’acquisition de postes électifs (députés, conseillers communaux…) ; une entreprise qui n’est pas hors de portée. Voilà pour les motivations d’ordre politiques.

Il ne déplairait pas non plus aux amis de Modibo de prendre leur revanche sur ceux d’ATT. Il faut dire que la cohabitation entre les deux camps n’a pas été aussi sereine que les protagonistes ont laissé paraître pour des raisons de convenance.

En clair, le clan Modibo Sidibé n’a jamais été proche du Mouvement Citoyen. Ce dernier accuserait même l’ex-premier ministre d’avoir été une source de handicaps alors qu’il occupait le poste de secrétaire Général de la Présidence de la République.

Alors premier Ministre, les «amis» d’ATT, préféraient l’éviter et prendre directement langue avec le boss dans la gestion des affaires du gouvernement. Une attitude à l’origine de nombreuses frustrations.

Aujourd’hui, avec ce que certains qualifient déjà d’acharnement, voire de chasse aux sorcières contre le camp Modibo Sidibé, la perspective d’un parti politique peut s’avérer un garde-fou. Pas qu’une formation politique soit gage d’assurance, mais parce que susceptible d’offrir un rempart face aux velléités d’un règlement de comptes.

En définitive, la question se résume en cette vérité shakespearienne : to be or not to be.
B. Diarrassouba

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