Abdoulaye Koïta a bien voulu se prononcer sur la situation actuelle du pays. La taille avoisinant 1,87, avec une voix de ténor, il a félicité la France pour son intervention militaire au Mali et appelle tous ses compatriotes à soutenir l’effort de guerre.
Que pense-t-il de l’intervention militaire de la France au Mali ? Abdoulaye Koïta répond : « L’URD fait partie d’un groupe de regroupement politique nommé FDR qui a toujours demandé l’intervention de la CEDEAO et de la communauté internationale pour nous aider à sortir cette horde de bandits du territoire malien…Evidemment, il y a eu des tergiversations car certains ne voulaient pas du tout de la présence des forces étrangères sur le sol malien. Mais je pense que pendant tout le temps que nous avons lutté, tant au niveau du FDR qu’au sein de l’URD, l’histoire vient de nous donner raison et Dieu merci, aujourd’hui, tout le monde est content de la présence des troupes françaises au Mali qui sont déjà sur le terrain en train de mater cette horde de voyous qui occupaient les régions Nord de notre pays. Avec le renfort des forces du bloc sous-régional, celles de la France et bien entendu, en harmonie avec celles du Mali, vont éradiquer la présence des terroristes sur le sol malien. Notre vœu au sein de l’URD est d’en finir avec ces voyous, et nous remercions le Président français qui a pris l’initiative d’intervenir avant que les autres forces ne débarquent sur le sol malien ». Concernant l’instauration de l’état d’urgence, le 3è vice-président de l’URD est du même avis avec le Président de la République. Selon lui, compte tenu de la situation actuelle, le Chef de l’Etat ne peut que décréter l’état d’urgence. Ce qui permettra de faire face, avec plus de sérénité, au processus de récupération des régions du Nord.
«Donc, l’état d’urgence décrété est vraiment ce que nous cherchions et nous appuyons cela. Et je suis sûr et certain que si, après les dix jours, on emmenait le problème comme projet de loi à l’Assemblée nationale, nous, députés, à main levée, allons voter cette loi », souligne Abdoulaye Koïta avant de préciser : « Concernant les concertations nationales, elles ne sont pas d’actualité en ce moment. Si nous devons faire une concertation nationale, ce sera après la récupération du territoire et l’organisation d’élections. En ce moment, on pourra réunir l’ensemble des Maliens pour dire : voilà ce que nous voulons dans le cadre de la réconciliation nationale » Et de conclure : « Nous savons pourquoi nous avons demandé qu’on aille à la récupération des zones occupées. Si nous devons aller à la récupération de ces zones, le budget national seul ne pourra pas faire face aux dépenses dont l’Armée aura besoin. Donc, au cours d’une de nos réunions, nous avons demandé d’être les premiers à apporter notre part à l’effort de guerre et c’est ce que nous avons fait. Nous avons demandé à l’ensemble de nos militants, dans toutes les sections du parti, du bureau national, du bureau des jeunes et des femmes de toutes nos commissions nationales pour que chacun contribue à l’effort de guerre. Nous avons aussi demandé aux partis amis que cela soit fait. Et je suis sûr et certain que d’ici peu, le FDR apportera son appui au gouvernement pour l’effort de guerre ». A la question de savoir quand est-ce le parrain et fondateur du parti, Soumaïla Cissé, reviendra au bercail, le 3è vice-président a préféré ne pas se prononcer là-dessus.
Paul N’Guessan
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