Le 1er Secrétaire à l’organisation du RPM, Mamadou Diarrassouba, à propos de la crise: “Les principaux animateurs du MNLA sont des élus de l’Adéma et de l’URD”

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L’analyse du cadre institutionnel de la transition fait ressortir un paradoxe. D’un côté, il y a le président de la République par intérim, le Premier ministre disposant des pleins pouvoirs et le Gouvernement d’union nationale, qui depuis plus de huit mois à la tête du pays, n’ont posé aucun acte significatif en faveur ni de la libération du pays, ni de l’organisation des prochaines élections. Ils sont investis cependant des pouvoirs constitutionnels et reconnus de ce fait par la communauté internationale comme les seules autorités légales. De l’autre côté, il y a le CNRDRE, dont l’existence formelle devait prendre fin avec le vote de la loi portant création du Conseil militaire de suivi des réformes des forces armées et de sécurité. Il peine à instaurer son autorité à cause des menaces, des chantages et des crises au sein de l’armée. Il détient, néanmoins, la réalité du pouvoir militaire qui rejaillit sans nul doute sur celui politique, même s’il est écarté des instances officielles de prise de décision.

L’analyse du cadre institutionnel de la transition fait ressortir un paradoxe. D’un côté, il y a le président de la République par intérim, le Premier ministre disposant des pleins pouvoirs et le Gouvernement d’union nationale, qui depuis plus de huit mois à la tête du pays, n’ont posé aucun acte significatif en faveur ni de la libération du pays, ni de l’organisation des prochaines élections. Ils sont investis cependant des pouvoirs constitutionnels et reconnus de ce fait par la communauté internationale comme les seules autorités légales. De l’autre côté, il y a le CNRDRE, dont l’existence formelle devait prendre fin avec le vote de la loi portant création du Conseil militaire de suivi des réformes des forces armées et de sécurité. Il peine à instaurer son autorité à cause des menaces, des chantages et des crises au sein de l’armée. Il détient, néanmoins, la réalité du pouvoir militaire qui rejaillit sans nul doute sur celui politique, même s’il est écarté des instances officielles de prise de décision.

Le président de la République par intérim principalement semble plutôt préoccupé par le renforcement de ses pouvoirs que par la gestion de l’agenda de la transition. Il avait indiqué dans son message à la nation la proposition de création de la Commission nationale aux négociations à l’occasion des concertations nationales dont il vient de repousser la tenue. Si l’on considère que le dialogue reste l’option préférée dans la résolution de la crise politique au Mali, les concertations nationales en sont l’instrument de mise en œuvre.

Initialement proposées aux dates des 5, 6, et 7 novembre, puis les 12, 13 et 14 novembre, puis les 26, 27, et 28 novembre, le président de la République par intérim vient de fixer, en dehors de toute consultation, les nouvelles dates concertations nationales aux 10, 11, et 12 décembre 2012, repoussées un peu plus tard aux 11, 12 et 13 décembre 2012, parce que la date du 10 décembre coïnciderait avec l’organisation de l’Espace d’interpellation démocratique.

A l’opposé, des autorités de la transition n’ont pris aucune initiative crédible de sortie de crise à ce jour : aucune mission de prise de contact auprès des populations du nord du pays au nom du Gouvernement, alors que les principaux animateurs du MNLA sont des élus de l’Adéma-PASJ et de l’URD ; blocage systématique du financement des dépenses militaires par le Premier ministre ; pas de signal fort de la part du Gouvernement, genre comité interministériel sur la crise sécuritaire ou sur les élections ; pas de rencontre avec la hiérarchie militaire de la part du chef suprême des forces armées, genre conférence des officiers pour aborder la question de la restructuration des forces armées et de sécurité ; pas d’action diplomatique visible pour lever le blocage sur l’importation des armes au Mali ; pas de projet de chronogramme électoral proposé par le Gouvernement ; pas d’assises nationales.

La dernière pomme de discorde pourrait constituer la décision de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO du 11 novembre 2012, avec la participation du président de la République par intérim, relative à l’invitation lancée aux ” autorités de la transition à procéder avec diligence, à la mise en place du comité national chargé de conduire, avec la facilitation du Médiateur, le dialogue interne entre les différentes parties prenantes à la transition et aussi avec les groupes armés non impliqués dans des activités terroristes et criminelles, et qui acceptent, sans conditions de reconnaître l’unité et l’intégrité territoriale du Mali ainsi que le caractère laïc de l’Etat “.

Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, après s’être illustré dans une diatribe contre les partis et les hommes politiques et dans une lutte sans merci pour le contrôle des ministères stratégiques et pour assurer sa mainmise sur la haute administration publique et les finances du pays vient de faire une proposition insensée inadmissible, celle de soumettre la feuille de route à l’Assemblée nationale.

Cette proposition ne passera pas. Cette situation laisse transparaître un manque de cohérence, une dispersion des initiatives et un blocage de fait du processus de la transition, rendant aléatoire les chances de réalisation du seuil optimal de sécurité pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais de la transition. Il va alors s’offrir à notre pays deux perspectives, soit proroger les délais de la transition pour une durée très hypothétique, soit organiser dans les délais de 12 mois des élections imposées par la communauté internationale sur la portion non occupée du territoire national.

Par Mamadou DIARRASSOUBA

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12 COMMENTAIRES

  1. La guerre à dioila a commencé. Diarrassouba veut se faire voir car son ennemi juré Konimba était à la une.
    Vas te faire élire député à Kidal pour empêcher l’ADEMA et l’URD de gagner la bas

  2. Parmi ces élus qui constituent un danger pour la république un cas particulier mérite attention. C’est celui de BAJAN ag HAMATOU, députe élu à MENAKA.
    On s’en souvient bien que c’est à MENAKA que le drapeau du MNLA a été pour la premiers fois exhiber avant même l’attaque d’aguelhok. C’est fait qui est presque passé inaperçu est révélateur du rôle de l’honorable pardon du dés-honorable BAJAN ag HAMATOU dans le malheur qui vie actuellement le Mali.
    Maître en hypocrisie,le dés-honorable Bajan à établis ses quartiers à Bamako, d’où il essaye de distraire le peuple malien par des interview dans la presse écrite et dans les médias, tout en tirant les ficelles de la déstabilisation et en créant l’agitation dans le cercle de Menaka.
    Membre fondateur du MNLA, frère de lait de Aroudeini ag HAMATOU n°3 du bureau exécutif de MNLA, beau père du colonel de salon-narcotraficant Guissima installé à Bamako après avoir facilité la mise à disposition de l’armement dont disposait la garde et l’armée natiuonale du mali à Menaka.

  3. Ridicule Magassouba… est ce que le fait que des rebelles appartiennent a un parti signifie que que ce parti est responsable des actes qu’ils posent comme individus…

    Et puis les rebelles sont ils, de ces seuls partis?…. si oui il faut en tirer les conclusions manifestes…

    En realite s’il y a une partie du mali ou la democratie ne fonctionne pas effectivement c’est bien la region de Kidal ou des deputes sont elus avec……… 5 voix

  4. Diarassouba demandez au président de votre parti IBK ce qu’il a fait ou tout simplement quell acte positif à t’il posé,lorsqu’il était Premier ministre de notre pays ou quel vision à t’il porté alors qu’il était le président de l’assemble pendant 5ans. Et vous pendant que ton mentor et tout vos copains étaient ministre dans tous les gouvernements D’ATT ques ce que vous avez fait pour que aujourd’hui notre pays ne tombe pas aussi bas.et pour terminer Pourquoi Ton Mentor a soutenu des gens qui font un coup d’état pendant que notre pays traverse un moment compliqué.Et aujourd’hui tu veux nous faire croire que ses militaires n’arrive pas à s’organisés.Mr Magassouba vous ferez mieux de de faire profile bas,car non seulement vous êtes tous complice de toutes les déconfitures que notre pays traverse et les Maliens savent dorénavant qu’elle sont vos responsabilités ,dans la crise que traverse notre pays.Ha je vous demande de me donné le nom du faiseur de Roi Att,en 2002,C’est encore IBK qui a bien appelé à votez pour Le Générale camarade ATT au pouvoir ,et aujourd’hui vous lui cracher dessus ,quel bandes d’ingrats.

  5. Aussi, on ne perçoit nulle part le rôle de l’Assemblée nationale dans la gestion de cette crise. Elle peut et doit être ferme à l’égard du gouvernement.

  6. Est la raison pour laquelle ces criminels d’élus n’ont toujours pas été déchus de leurs mandats, pour ne pas dimminuer le nombre de députés des partis URD et ADEMA et changer le rapport de force à l’hémicycle?
    Si oui, cela confirmerait une fois de fois de plus le sentiment que les politiques au lieu de mettre le Mali au dessus de tout, sont préoccupés par leurs interêts personnels.
    Aussi, j’aimerai savoir pourquoi, les leaders du MNLA ne sont toujours pas poursuivis par le Gouvernement malien? Est que le gouvernement ne les reproche rien, pour ne rien entreprendre juridiquement contre eux?

  7. Ils sont d’abord maliens avant d’être de l’ADEMA ou DE L’URD… Vraiment ces hommes n’ont aucune valeur pour siéger dans un parti responsable. Ce n’est pas parce qu’ils sont de ces deux partis qu’ils sont rébels pardon Bandits mais parce qu’ils sont nés comme ça avant même l’existence de ces partis donc trouves MR. un autre argument pour chercher à tromper le peuple

  8. Qu’est ce que vous ne comprenez pas, c’est de bonne guerre. Quand on a pas de projet de société pour une nation et qu’on voudrait à tout prix conquérir le pouvoir, il faut accuser les partis politiques qu’on ne peut pas battre dans les urnes de tous les maux.
    Néanmoins, il reste que le RPM est obligé de battre campagne autrement pour avoir la confiance des électeurs maliens. Un président de la République ne se nomme pas, il est élu par le peuple malien

  9. en fait, que veut l’auteur de cet article? Il s’en prend aux acteurs de la transition ou à des concurrents politiques, notamment, Adema et Urd? comment peut-on faire tomber “alors que les principaux animateurs du MNLA sont des élus de l’Adéma-PASJ et de l’URD” sans que cela soit en relation ni avec l’idée précédente ni avec celle qui suit. Evitons le jeu de cache-cache! Si l’auteur de cet article a quelque chose à reprocher à l’adema et à l’urd, qu’il le dise clairement. Mais les Maliens ne sontplus dupes. Les animateurs dont il est question ici ont été courtisés par tous les partis politiques en son temps ùais ils sont allés là où ils avaient plus de chance d’être élus. Ils ont fait les mêmes calculs que les partis qui les ont approchés. Nous n’avons pas besoin de remuer le couteau de la division dans la plaie politique car finalement tous les partis se valent.

    • Je suis désolé mon cher Abdourhamane Dicko, pour ton information, il n’ya jamais eu d’élection proprement dite à Kidal, car làbas, il y’a le système des clans donc ces partis n’ont fournis aucun efforts pour élire ces gens là. Tu trouveras des localités ou des députés sont élus si j’ose le dire avec leur seul voix. sachons raison gardée et soyons juste dans nos critiques.
      Merci.

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