Lors de sa séance plénière d’hier, jeudi 13 décembre 2018, l’Assemblée nationale du Mali a renvoyé le projet de loi d’entente nationale à sa prochaine session pour complément d’information. « La Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République a été saisie pour l’étude au fond du Dépôt 2018-47/5L, projet de loi portant loi d’entente nationale. La commission demande le renvoi de l’examen dudit projet de loi à la prochaine session de l’Assemblée nationale pour complément d’informations », c’est ce qu’a déclaré la commission, présidée par l’honorable Me Zoumana N’Tji Doumbia dans son rapport de renvoi. Ce renvoi est considéré comme une bataille remportée par les Organisations de défense de droits humains et l’Association de victimes. Pour preuve, dans une conférence de presse organisée le mardi 11 décembre 2018, à la Maison de la presse de Bamako, les responsables de 51 organisations de défense des droits de l’homme dont Me Moctar Mariko de l’Association Malienne des droits de l’Homme (AMDH) ont invité le gouvernement à différer l’adoption du projet de loi dit « d’entente nationale » tel que rédigé actuellement. En outres, les 51 organisations de défense des droits de l’homme demandent aux députés à ne pas voter le projet de loi dite d’entente nationale en l’état. Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, le projet de loi d’entente nationale ouvre la porte à des amnisties de responsables de crimes. « Nos organisations informent l’opinion nationale et internationale qu’elles entendent restées mobilisées jusqu’au retrait dudit projet de loi par le Gouvernement ou au rejet par l’Assemblée nationale», ont-ils dit.
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