L’Assemblée nationale : La bataille du perchoir

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La Cour constitutionnelle n’a certes pas encore donné sa réponse à l’assemblée nationale du Mali qui vient de la saisir pour constater la vacance de la présidence de l’Assemblée nationale, le titulaire du poste Dioncounda Traoré étant désigné comme président de la transition. Mais, tout porte à croire que seule cette réponse est attendue pour déclencher les grandes hostilités pour le choix du successeur de Dioncounda Traoré à la présidence du Parlement.

Des candidats sont annoncés: les députés Yaya Sangaré de l’ADEMA-PASJ, Oumar Diawara du CNID (le parti de Me Mountaga Tall), El Hadj Baba Haïdara de l’UMRDA, Younoussi Touré, premier vice-président de l’Assemblée nationale et président de l’URD (le parti de Soumaïla Cissé), Me Kassoum Tapo de l’ADEMA-PASJ seraient tous candidats.

On se rappelle que cette mandature des élus du peuple a été perturbée par des faits comme  le coup d’Etat qui a renversé le Président Amadou Toumani Touré, la démission de ce dernier pour retourner à l’ordre constitutionnel, et l’investiture du président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré pour assurer l’intérim du président de la République. Compte tenu de cette situation, l’heure est à la recherche d’un nouveau titulaire du perchoir.

Cette élection du nouveau président du parlement, est diversement interprétée dans le milieu politique et perçue d’un très mauvais œil. De ce point de vue, elle pourrait causer des torts énormes au regroupement du FDR et même à l’intérieur de certains partis politiques, comme l’ADEMA. Notre interlocuteur, membre d’un groupe parlementaire explique : «pendant toute l’absence du président de l’Assemblée qui a assuré l’intérim du président de la République, le 1er Vice président Younoussi Touré, a si bien présidé l’institution parlementaire avec sagesse et sérénité. Cette période ne se prête pas à des convulsions internes à l’Assemblée nationale encore moins aux partis ou regroupement de partis politiques », regrette-t-il. Les médiations entreprises par l’URD en direction de l’ADEMA pour un retrait de la candidature de Me Kassoum Tapo ont été vaines.

Certes l’ADEMA a le plus grand nombre de députés, mais n’a pas la majorité absolue des 147 députés de l’Assemblée nationale. Selon un baron de l’ADEMA Me Tapo, ne fait pas l’unanimité au sein l’ADEMA, sa propre formation politique. C’est ce qui explique, selon ce membre du Comité exécutif (CE) de l’ADEMA, la candidature de Yaya Sangaré pour diviser les voix du parti de l’abeille. De même « il joue contre le FDR », pour le bonheur des adversaires politiques, nous dit un allié de l’ADEMA à l’Assemblée nationale.

B. Daou

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14 COMMENTAIRES

  1. Tout ceux qui leurs interesent c’est ça!! seulement des interêts personnels jamais le MALI, que ça soit les politiques ou pas
    le MALI va avancé inchahllah

  2. On sait que c’est important… Mais faites vite de vous entendre, pour aller à l’essentiel…!

  3. Vraiment!! voilà leur vrai visage. Ils étaient tous préssés que Dioncounda parte. En réalité c’était pas une geurre pour Dioncounda, mais pour eux mêmes. je me demande pourquoi Sanogo a signé l’accord avec la prolongation du mandat de ces députés. Ce n’est pas normal que les autres partent et que ces députés restent. Vous allez voir qu’ils y resteront tant que la transition est en cours? or, la transition ne sera jamais pour 1 an. Parler d’1 an de transititon est une manigance pour tromper la conscience des Maliens. Vous vez que cette transition se ferra sur minimum 3 ans et les mêmes députés seront là. Le temps nous dirra.

  4. Tout est clair maintenant, le fdr ne faisait q’un combat personnel pour les propres interets. Acheter des journalistes par ci par là pour dire du n’importe qoi en discreditant leur opposants maintenant voilà le resultat,ils se dechirent entre eux pour un poste, ca fait vraiment honte.

  5. Eh Dieu pour un poste de président de l’Assemblée Nationale , le FDR sur la voie de dissolution. Cela donnerait raison a ceux qui disaient que les gens du FDR n’aiment pas le Mali mais pensent à leurs intérêts personnels

  6. Hey mon frere malien Moussa Ag! It was so cool to read from you!

    Nous les Azawadiens nous n’avons jamais dit “non au Mali”. Loin s’en faut! Nous aimons le Mali qui est après tout un pays frère. Avant l’arrivée des tirrailleurs armés par la France, ont vivait en bon voisinage avec vous, mais depuis que cette France a mis notre pays l’Azawad sous tutelle malienne, on ne vous reconnaissait plus. Vous vous êtes transformé du jour au lendemain en genocidaire, violeurs, voleurs, colons, contre vos voisins de l’Azawad et cela a duré 52 ans (1960-2012). Mais aujourd’hui le peuple de l’azawad a reussit a vous mettre dehors et votre armée a compris que sa place est à Bamako et non a Kidal, Tin-Bouctou et Gao. Nous ne demandons que vivre en bon voisinage avec vous. Nous ne sommes pas vos ennemis. Il vous suffit de voir que depuis la liberation totale de la Republique de l’Azawad, le MNLA n’a jamais posé aucun acte d’hostilité sur le voisin malien. Arrêtez de nous considerer comme des ennemis, nous voulons seulement notre pays et nous l’avons. Voilà tout. Simple non? N’est-ce pas mon cher ami et frère malien Moussa Ag?

    • Ne vas vite en besogne. On se retrouvera très prochainement sur ce même site, et je parie que tu n’auras pas le même language. Wait and see!

  7. Honte aux maliens a chaque fois c’est les femmes qui manifestent les femmes des soldats les femmes de kidal ,donc au Mali il n’existe pas des hommes ,ou bien l’homme du Mali c’est celui qui connait se deculotter et faire l’affaire et puis c’est fini ,mais ca c’est qul pays encore . 😳 😳 ,voila il faut que tous les hommes passe un teste pour savoir de quoi il s’agit au juste .

  8. Bravo les femmes et les jeunes du nord vous faites la fierte d’un peuple dont son armee lui a abandonne

  9. Tu m’étonne ! Ces gens n’ont jamais eu la moindre pensée pour le peuple malien qui dans son écrasante majorité a approuver le coup d’ Etat qui est certes un acte anti republicain. Ce qui se passait au Mali méritait une révolution populaire a la tunisienne. C’aurait été l’idéal pour sauver notre démocratie afin de la redresser.

  10. Voici quelques passages de
    Intervention de Konimba SIDIBE à l’Assemblée nationale du Mali lors du vote du Projet de loi portant amnistie des faits survenus lors de la mutinerie.

    …Quand le Président de la république et son gouvernement n’écoutent pas l’Assemblée nationale sur des questions cruciales comme l’intégrité territoriale du pays et l’unité nationale que doit-elle faire ? Elle doit renverser le gouvernement en votant la motion de censure ou tout au moins en portant le différend sur la place publique pour amener le peuple à faire pression sur le gouvernement. L’Assemblée nationale n’a fait ni l’un, ni l’autre. N’aurait été la pugnacité de l’honorable ASSARID que je salue au passage, même la séance plénière à huis clos n’aurait pas eu lieu car le gouvernement l’avait rejetée.

    Honorables collègues, je peux prendre plusieurs autres exemples pour illustrer mes propos, mais je vous en fait l’économie.

    Malheureusement, l’Assemblée nationale n’est pas la seule à n’avoir pas jouer pleinement son rôle ; des ministres eux aussi disaient en privé « le Président de la république ne nous écoutent pas, une gestion informelle parallèle de l’Etat a été mise en place » ; le commandement militaire disait : « les chefs des unités combattantes sur le terrain reçoivent du Président de la République des ordres contraires aux nôtres ». Et pourtant le Commandement militaire n’ignorait pas que la règle de base régissant les rapports entre l’autorité civile (le Président de la république) et une armée républicaine est que la décision de faire la guerre appartient à la première tandis que sa gestion stratégique et tactique relève de la responsabilité du Commandement militaire……

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