Pour en avoir le cœur net il faut attendre le verdict de la Cour suprême à laquelle est encore suspendu le sort du parlement malien. Cette dernière s’étant tacitement prononcée en faveur d’un ascendant de la constitution, on est en droit de considérer que la réhabilitation des députés déchus est une requête recevable et pourrait même prospérer dans le fond. Et quoiqu’elle tranche avec l’avènement très imminent du Conseil National de Transition, les attributs législatifs de celui-ci pourraient buter contre des limites objectives. Comment par exemple mettre en place un CNT avec l’assurance que ses différentes composantes seront choisies parmi les personnalités dotées des compétences nécessaires à la procédure budgétaire par exemple ? Ce n’en est pas tout. S’y ajoute que les nombreux accords de financement passent par des ratifications dont la validité n’a aucune valeur à l’échelle internationale si elle ne passe pas par des légitimités appropriées. Or le dernier conseil des Ministres n’a concerné que des accords de prêt et de financement qui nécessitent l’onction d’un organe législatif légitime pour que l’engagement de l’Etat soit accepté.
La Rédaction