Lors de la réunion du CE- Adéma, mercredi après-midi, les assauts de Ali Nouhoum Diallo en direction du ‘Groupe des Dix’ ne sont guère tombés dans une oreille de sourd. Mme Konté Fatoumata Doumbia, actrice dudit groupe, n’a pu se passer d’une réplique, en dépit des sollicitations de plusieurs camarades pour l’en dissuader. Faute donc d’avoir pu rétorquer, séance tenante, la 8ème vice-présidente du Comité Exécutif nous a fait parvenir une réplique dont l’intégralité vous est proposée.
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Camarade, ta « sortie » contre ‘le Groupe des 10’, le mercredi 17 Octobre lors de la réunion du Comité Exécutif, m’a fait comprendre que je me suis longtemps trompée sur ton compte. A présent je conviens avec ceux-là qui te connaissent mieux que tu n’as jamais éprouvé que du mépris pour les autres. ‘Du groupe des 10’ devenu 12 puis 13 avec l’adhésion de Mandé Sidibé après le 1er tour de la présidentielle de 2002, qui s’est « planté les doigts dans les yeux » en votant ATT en 2002 » pour reprendre ton expression, du ‘Groupe des 10’, dis-je, il n’existe pas un homme, il n’existe pas une femme (je veux dire moi parce que seule femme de l’ensemble) qui ne soit plus engagée que et plus courageux que toi, qui n’ait fait mieux que toi pour notre parti.
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«Camarade, il est vrai que tu as été très actif dans le PMT, que tu as participé à « toutes » les marches de protestation – nombreux sont ceux parmi nous qui se souviennent encore que traqué par les forces de l’ordre en 1991 tu as pu trouver refuge dans un caniveau -, mais si tu es vraiment convaincu que l’heure est au rassemblement et à la cohésion, comme tu l’as si bien prôné l’autre jour, tu devrais savoir que rien de tout cela ne te donne le droit de saisir la moindre occasion pour jeter l’opprobre sur tes semblables.
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Aussi me paraît-il complètement inutile et ridicule de chercher à prouver que tu es le plus brave et le plus courageux ; tu devrais au contraire essayer de te distinguer par cette sagesse qui t’avait singulièrement fait défaut lorsque je tu avais juré que Dioncounda Traoré ne serait jamais président de l’Assemblée Nationale après ton départ pour le Parlement de la CEDEAO.
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Camarade, souviens-toi également que chacun ‘des 10’ s’est battu pour le Congrès Extraordinaire, pour la justice, pour que nos camarades stigmatisés avec mépris par certains d’entre nous, comme étant du « Clan Cmdt » ou encore « peuhls ou fils de peuhls », ne soient injustement marginalisés et écartés ; pour que leur militantisme, leurs compétences et leur expertise soient reconnus.
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Tu devrais savoir que je suis personnellement une femme qui s’est toujours assumée. Pour preuve, le jour où tu m’avais « conseillée » de m’abstenir d’intervenir entre « Deux Grands », je t’avais fait savoir, sans détour, que mon penchant pour l’un d’entre eux ne m’autorisait pas de rester simple observateur, et que j’avais décidé, en tant que « petite », d’aider le protagoniste de ma préférence. Et je ne m’étais point du tout trompée de choix, et pour cause. Envoyée en mission pour ne pas dire au front avec Soumeylou Boubèye Maïga, dans les sections Adéma de Tombouctou, j’ai compris que très peu de camarades auraient accepté de se prêter à un exercice aussi périlleux, au lendemain des élections de 2002 marquées par le contexte qu’on sait.
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Par ailleurs, puisque l’exclusion du ‘Groupe des Dix’ n’a pas été prononcée par le parti, quelles sont, camarades, tes exigences pour que tu épanches toute la rancœur et arrête définitivement de nous insulter ?
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Enfin, camarade, pour le respect et toute l’estime que je voue à mon époux, un ami à toi, je ne voudrais pas être obligée d’entrer dans un conflit interminable avec toi. Aussi je te prie d’avoir dorénavant, à défaut de considération, un peu plus d’égard pour les autres. Si tu veux être respecté en retour.
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A. Keïta
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