Hier parti en miniature, l’Asma-CFP de Soumeylou Boubeye Maiga, une excroissance de l’Adema-PASJ, est subitement devenu le grand fleuve vers lequel ruissellent tant de petits ruisseaux. La vague commence par le désormais ancien « député Rpm», Ousmane Kouyaté, qui a rejoint armes et bagages la formation du Premier ministre suite à sa défaite à la conférence élective du parti présidentiel à Kolokani. Il n’y connaitra peut-être qu’un bref séjour puisqu’il est aussitôt annoncé à l’Urd. Ce n’est pas le cas de cet autre parlementaire Rpm de Ségou, qui a choisi de virer sans ambages au parti du Premier ministre après avoir lui aussi essuyé une déconvenue élective similaire. Bref, la liste des nouveaux députés d’obédience ASMA va bien au-delà. Et, de quatre députés au début de la législature, la famille politique du chef du Gouvernement se retrouve spectaculairement avec une bonne vingtaine dont la majorité se compte parmi les frustrés du parti présidentielle. De quoi disputer à elle seule parmi tant de partis de l’APM la représentativité à l’opposition parlementaire.
Finie la majorité arrogante
Avec 66 députés à la proclamation des résultats définitifs de 2013, le RPM ne compte désormais que 55 à l’hémicycle. Les primaires comptant pour les législatives avortées sont passées par là car le parti présidentiel a été sérieusement secoué par une vague de démissions de ses députés. Désormais prolongé jusqu’au 30 juin 2019, la 5e législature est désormais orpheline de majorité nette. L’ASMA-CFP du Premier ministre, renforcé aux dépends du RPM, a fait perdre à celui-ci sa majorité arrogante par la même occasion. En effet, hormis l’honorable Ousmane Kouyaté, qui a opté pour l’URD, le parti de Soumaila Cissé, tous les démissionnaires où presque ont déposé armes et bagage chez le premier Soumeilou Boubeye Maiga. A l’opposé, le RPM n’a enregistré qu’une seule l’adhésion : celle de Zoumana N’tji Doumbia en provenance de la CDS. Il nous revient également qu’à peu près 28 autres députés RPM sont en négociation avec la direction de l’ASMA sur les modalités de leur adhésion. Et tout porte à croire que rien ne va maintenir ces députés frustrés qui croient que l’avenir politique du Mali se jouera avec SBM. Et si l’ASMA venait à devenir le parti majoritaire, l’architecture des instances dirigeantes de l’Assemblée Nationale pourrait être subséquemment retouchée à son profit. En effet, beaucoup de vices présidents et de présidents de commission peuvent être tentés de le rejoindre par crainte de perdre quelques privilèges.
La Rédaction
Oui !!!!!! en attendant le depart prochain du Premier Ministre.Une classe politique mafieuse sans aucune conviction.
Quel spectacle honteux.C est vraiment la generation AEEM!!!!!
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