«Il s’agit d’une justice qui ne discrimine pas, devant laquelle les Maliens sont égaux, et qui ne dira que le droit. Et si nous voulons une démocratie sincère et durable, alors il nous faudra d’abord être sincères et intègres nous-mêmes vis-à-vis des ressources et des opportunités de l’Etat.
C’est pourquoi, au risque d’en faire une rengaine, j’insiste sur la gestion rigoureuse de nos deniers, ceux que l’Etat génère auprès du contribuable malien bien sûr, mais aussi l’aide que la communauté internationale met à notre disposition grâce aux sacrifices de ses propres contribuables.
La gestion rigoureuse de nos ressources passe par le contrôle de la corruption sur deux fronts: la lutte contre l’impunité et les réformes systémiques. Pour ce qui est des mesures systémiques, j’ai demandé au Premier ministre de tout entreprendre pour que notre administration puisse bénéficier de l’accompagnement approprié.
Oui, je dis et redis que l’argent des Maliens est sacré et qu’il faut désormais l’utiliser à bon escient. C’est pourquoi, je décrète l’année 2014, année de la lutte contre la corruption. Un combat dans lequel je demande à chaque Malienne, chaque Malien, de s’engager avec moi.
Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat, Incha’Allah.
Je suis conscient que les familles souffrent, que les salaires sont dérisoires et que tout ceci ne contribue pas à prévenir la corruption. Tout ce qui sera en notre pouvoir de faire pour augmenter les revenus le sera, c’est mon rôle et ce sera ma fierté».
Présentations des vœux des Présidents des institutions de la République et Chefs des autorités indépendantes à IBK
Une tradition républicaine sur fond de propositions de réformes
Les Présidents des institutions de la République et les chefs des autorités indépendantes de notre pays ont sacrifié à la tradition républicaine de présentation des vœux de fin d’année au Président, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita.
Tour à tour, le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, le Président par intérim de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré, le Président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily, le Président du Haut conseil des collectivités, Oumarou Ibrahim Haïdara, le Président du Conseil économique, social et culturel, Jeamile Bittar et le Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, ont présenté leurs vœux au Président de la République, tout en faisant des propositions de réformes.
La lutte contre la corruption dans une phase active
C’est le Premier ministre, Oumar Tatam Ly qui a ouvert le bal de la présentation des vœux au Chef de l’Etat. Dans son intervention, il a présenté le bilan de ses premiers mois à la Primature. Il a débuté par le domaine très sensible de la justice. Dans ce domaine, l’action du Gouvernement a tendu à la réhabilitation de l’institution judiciaire et à la restauration de l’Etat de droit.
En effet, en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, Oumar Tatam Ly a annoncé la création d’un Pôle Judiciaire Spécialisé. En vue de renforcer la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, il a aussi cité l’adoption par le Gouvernement, le 1er août 2013, d’un projet de loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.
Le Premier ministre a souligné également que, depuis l’entrée en fonction du Président IBK, cette lutte est entrée dans une phase plus active, avec la transmission à la Justice de nombreux rapports de vérification et de contrôle et l’application effective des sanctions administratives.
Selon le Premier ministre, les premiers résultats tangibles attestent que «l’impunité zéro» n’est pas un slogan. Concernant nos forces de défenses et de sécurité, Oumar Tatam Ly a indiqué que l’année 2013 a été pleine de challenges pour notre armée dans l’accomplissement de sa mission régalienne de défense du territoire national et de sécurisation des personnes et des biens. Qu’à cela ne tienne, a-t-il souligné, elles ont fait face, avec le soutien des forces de la MISMA / MINUSMA et de l’Opération SERVAL, et lutté pour que notre pays recouvre son intégrité territoriale et exerce sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Afin de conforter nos troupes, 4 000 jeunes ont déjà été recrutés, sur une prévision de 10 000 hommes.
Les défis à relever
Devant le chef de l’Etat, le Premier ministre a aussi évoqué des défis qui se posent à son équipe. Il s’agit notamment, après l’exercice de la souveraineté pleine et entière sur l’ensemble du territoire, de la réconciliation des cœurs et des esprits. A ce titre, il a précisé que l’existence au sein de son gouvernement d’un département spécialement dédié à la réconciliation nationale et au développement des régions du Nord témoigne de la volonté de prendre à bras le corps le problème du Nord dans ses dimensions économiques et humaines.
Il a également cité la mise en place de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, qui va remplacer la Commission Dialogue et Réconciliation. Selon lui, l’organisation des Assises Nationales sur le Nord, les 1er, 2 et 3 novembre 2013, et le Programme de Développement accéléré des Régions du Nord sont autant d’actions qui vont concourir à créer les conditions d’une paix durable dans notre pays. Convaincu que notre pays ne pourra exercer sa souveraineté entière et pleine sur l’ensemble du territoire qu’avec la présence des représentants de l’Etat, Oumar Tatam Ly est décidé à relever ce défi. En effet, pour assurer la présence de l’Etat dans les zones libérées de l’occupation, le Gouvernement a mis en place un programme d’urgence de réhabilitation des infrastructures d’un montant de 11 milliards de F CFA et organisé le retour de l’Administration dans les Régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. Et, pour joindre l’utile à l’agréable, des primes d’installation ont été octroyées aux agents concernés, à cet effet.
Dans le cadre du renforcement de notre processus de décentralisation, le Premier ministre a indiqué que les Etats généraux de la Décentralisation, tenus les 21, 22 et 23 octobre 2013, ont permis à tous les acteurs de passer en revue les acquis et les faiblesses de notre expérience et de proposer des pistes pour réaliser des avancées significatives en la matière. Il a également cité le recrutement de 10 000 enseignants et plus agents sanitaires pour appuyer les collectivités.
Dans le domaine de l’amélioration du Cadre macroéconomique, il a brossé un tableau rayonnant de notre économie. En effet, l’année 2013 a vu booster notre secteur économique par la reprise des relations avec les partenaires techniques et financiers. «Cette reprise s’est traduite par la signature de nombreux accords de financement dont la conclusion avec l’Union Européenne d’une Convention de financement dénommée Contrat d’Appui à la Consolidation de l’Etat au Mali d’un montant de 148 milliards de F CFA et la conclusion avec la Banque Mondiale d’un Sixième Crédit d’Appui à la Stratégie de Réduction de la Pauvreté sous forme d’appui budgétaire d’un montant de 25 milliards de F CFA.
Il faut souligner, dans ce registre, l’organisation de la Conférence de Bruxelles pour le Renouveau du Mali qui a connu un franc succès. Sur la base des douze (12) priorités identifiées par le Plan pour la Relance Durable du Mali (PRED), 56 bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux se sont engagés à fournir un montant d’assistance au Mali de 3,285 milliards d’euros pour les deux années à venir», a-t-il relevé. Pour lui, ce bilan non exhaustif des activités du Gouvernement en 2013 témoigne de la vigueur de notre pays malgré les obstacles et les contraintes du moment. Cependant, le Gouvernement garde à l’esprit que ce qui reste à faire est considérable, tant les attentes de nos concitoyens sont grandes et les ressources limitées. Il a assuré que les femmes et les hommes qui sont au Gouvernement se tiennent aux côtés du Président IBK pour réaliser le programme qu’il a proposé au peuple.
Le passage remarquable d’IBK à la présidence de l’AN
Après le Premier ministre, le tour est venu au Président de l’Assemblée nationale par intérim, l’Honorable Younoussi Touré, de rappeler les différentes actions menées par son institution dans le cadre du retour du Mali à l’ordre constitutionnel normal. Il est ensuite revenu sur le passage d’IBK à l’Assemblée nationale.
A ce sujet, il a déclaré qu’IBK a, de façon remarquable, présidé aux destinées de l’Hémicycle durant la législature précédente. «Les réformes que vous aviez engagées à l’époque ont permis à l’Institution Parlementaire de mieux tenir son rôle, de rayonner même. Ces réformes doivent être poursuivies, avec un peu plus de moyens permettant à notre Institution de faire face aux nouveaux défis. Pour l’heure, nous avons dû initier quelques réformes structurelles pour renforcer le fonctionnement et les moyens de communication de l’Assemblée. Toutes ces initiatives et tous les actes posés participent de notre souci de créer les conditions pour l’émergence d’un Parlement moderne et performant au service du peuple», a-t-il ajouté.
Avant de poursuivre que celles-ci resteront limitées dans leurs impacts si le Parlement ne bénéficie pas du soutien du Président de la République pour être doté d’un immeuble moderne, fonctionnel et sécurisé.
Younoussi Touré a aussi salué la détermination d’IBK, mainte fois exprimée, de faire face aux défis imposés à notre pays par la crise. Il s’agit, entre autres, de la création d’une armée nationale républicaine, moderne et forte, de la réconciliation nationale, de la restauration de l’autorité de l’Etat, de la lutte contre la corruption et du renforcement de la mise en œuvre de la décentralisation.
Il a également profité de cette occasion pour évoquer certains domaines qui ont déjà attiré l’attention du Président IBK et qui pourraient renforcer le processus démocratique s’ils étaient mis en œuvre. Ce sont la réforme du mode d’élection des députés à l’Assemblée Nationale, en y introduisant une part de proportionnelle, l’adoption d’un véritable statut de l’Opposition, la création d’une Cour des Comptes et la mise en place de la Haute Cour de Justice.
Le Président par intérim de l’Assemblée Nationale a assuré le Président de la République du soutien de l’institution parlementaire de toutes ses initiatives en vue de ramener rapidement Kidal au sein de la République.
La justice prête à sévir
De son côté, le Président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily, a condamné fermement toutes les formes d’attaques ou d’agressions perpétrées sur notre sol et a déclaré qu’il soutient le combat du Président de la République pour la paix, la sérénité et la quiétude, gage de tout développement.
Dans ce cadre, il a assuré que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur contre les auteurs et complices de faits infractionnels. Pour lui, l’Institution judiciaire malienne est consciente de la multitude et de la complexité des défis qui se dressent sur le chemin de sa renaissance. Il a assuré le Président de la République qu’elle sera de la lutte, avec fermeté mais aussi avec responsabilité, contre toutes les formes de délinquance et les travers qui inhibent les efforts de développement entrepris par les gouvernants et sapent le moral des citoyens.
En clair, pour Nouhoum Tapily, le Pouvoir Judiciaire, clé de voûte de notre démocratie, jouera son rôle, et tout son rôle, dans l’exaltante entreprise de refondation de l’Etat malien. Pour ce faire, il a sollicité l’équipement de l’appareil judiciaire en outils modernes et performants de travail. Il a également souhaité des locaux à hauteur de souhait, pour qu’il exerce sa mission régalienne de rendre la justice, la même justice pour tous les citoyens, sans aucune forme de discrimination.
Il est aussi revenu sur les nombreuses activités réalisées par la Cour Suprême durant l’année écoulée. Au plan juridictionnel, la Cour a produit des rapports, émis des avis sur les dossiers des Conseil des Ministres et mené des consultations juridiques à la demande du Gouvernement.
La Section Judiciaire a rendu, du 1er janvier 2013 à ce jour sept cent trente-sept (737) arrêts. De son côté, la Section Administrative a émis trente (30) avis sur des dossiers du Conseil des Ministres, dix-sept (17) avis sur des demandes de consultation juridique et rendu trois cent quarante-deux (342) arrêts.
Bientôt un Livre blanc sur l’état de notre économie
Cette nouvelle a été apportée par le Président du Conseil économique, social et culturel, Jeamile Bittar. En effet, le Conseil économique, social et culturel, en partenariat avec le PNUD, s’est engagé à publier un Livre blanc sur l’état de notre économie. L’objectif de cette initiative est d’élaborer un document d’orientation générale permettant la relance de l’économie malienne à moyen et long terme et de proposer des actions et mesures de politique économique en vue de prendre en compte durablement les préoccupations des couches socioprofessionnelles.
En 2013, le CESC a également élaboré un recueil annuel, qui touche à tous les secteurs du développement économique, social et culturel du pays. Dans ce document, les attentes, les besoins et les problèmes recensés ont trait à l’insécurité, à la santé, à l’eau et à l’électricité, à l’éducation, à la justice, à l’élevage, à la pêche, à l’agriculture, au commerce et à l’industrie.
Pour cette année 2014, le Conseil économique, social et culturel célébrera le 20ème anniversaire de son existence pendant l’ère démocratique. Cet évènement lui donnera l’occasion de mesurer le chemin parcouru et de jeter les bases des projections vers le futur, à travers la relecture de ses textes.
Le BVG veut renforcer le rayon de son action
En présentant ses vœux et ceux du personnel du Bureau du Vérificateur Général, Amadou Ousmane Touré a salué et encouragé les initiatives prises sous la haute autorité du Président IBK. Il s’agit notamment de la politique agressive de lutte contre la délinquance économique et financière, sous toutes ses formes et manifestations. Pour lui, cela augure de lendemains meilleurs pour le peuple malien et ses maigres deniers publics.
Cependant, pour le Végal, la destruction massive des documents consécutive aux événements du 22 mars 2012 et à l’occupation des régions du Nord incitent à imaginer de nouvelles méthodes de conservation et d’archivage, afin de préserver de manière durable la traçabilité de la gestion publique. Selon lui, si cela est fait, cela pourrait être un chemin heureux pour aider au contrôle et à la lisibilité de la gestion publique.
Fidèle à sa vocation d’organe de contrôle externe, le Bureau du Vérificateur Général entend renforcer son rayon d’action et accompagner le gouvernement et ses partenaires dans le processus de reconstruction de notre pays, en suivant de près l’utilisation des ressources mises à la disposition des gestionnaires.
A ce titre, il prévoit également de renforcer constamment ses capacités opérationnelles afin d’être permanemment au rendez-vous des attentes des citoyens. Il entend également poursuivre la politique de formation, la politique de qualité et la politique des pratiques professionnelles.
«Ces différentes politiques sont une déclinaison de la mise en œuvre du Plan stratégique qui retrace la vision que j’entends imprimer au Bureau du Vérificateur Général pendant mon mandat», a-t-il indiqué.
Avec le retour progressif de la paix et de la sécurité, le Bureau du Vérificateur Général entend élargir le périmètre de ses actions, notamment à travers des vérifications sur l’ensemble du territoire national. De l’avis d’Amadou Ousmane Touré, cette perspective de maillage territorial sera accompagnée de la diversification des types de vérifications. Et d’ailleurs, a-t-il annoncé, un avant-goût sera soumis au Président de la République, avec le Rapport annuel 2013, dont la remise solennelle est prévue pour le premier trimestre 2014.
«Pour l’honneur du Mali, pour le bonheur des Maliens»
En réponse au Premier ministre, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a encouragé, et encourage encore, le gouvernement à ne ménager aucun effort susceptible d’amener nos frères dissidents à la table de négociation, une fois pour toutes, pour une paix durable et bénéfique pour la Région de Kidal, les autres régions du Nord malien et la nation malienne dans son ensemble.
Selon IBK, les débats et réflexions stratégiques auxquels les Etats généraux de la Décentralisation, suivis des Assises du Nord, ont donné lieu, balisent, au-delà du Nord, l’avenir institutionnel du Mali, en mettant les citoyens au début et à la fin de toutes les politiques nationales. Pour ce faire, IBK a remercié le Premier ministre et les membres du gouvernement des actions réalisées pendant ces trois derniers mois.
«Je voudrais vous féliciter, toutes et tous, pour le bilan obtenu trois mois après la formation du gouvernement. Vous avez su entendre les messages que nous envoient les citoyens maliens. S’ils rejettent les actions spectaculaires, ils ne veulent plus de l’impunité. Toute citoyenne malienne, tout citoyen malien, est justiciable. Nul n’est au dessus de la loi. Je l’ai dit et redit. Tolérance zéro à la corruption, fin des passe-droits et des saufs conduits. Il s’agit de ne plus reculer, sans donner ni dans la chasse aux sorcières, ni dans le sensationnel».
Concernant la question sécuritaire, pour IBK, le renforcement des capacités de notre armée doit continuer. «Les périls de notre espace ne nous laissent pas d’autre choix. Et, si une coordination régionale est indispensable pour mieux lutter contre les nouvelles menaces de l’espace sahélo-saharien, seule une réponse nationale de qualité est le gage sûr d’une politique de défense et de sécurité», a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la construction d’une armée républicaine inclusive est impérative et qu’il ne viendrait à l’esprit de personne de sous-estimer cette urgence.
IBK tient à l’amélioration continue du cadre économique. Car, selon lui, sans cet équilibre, rien de durable ne peut être entrepris. A ses dires, cela va de pair avec un secteur privé vibrant, une fonction publique mue par la préservation de l’intérêt général et un système d’intégrité public pour que les recettes augmentent et pour qu’elles soient prévisibles et gérées en toute transparence. Et, en phase avec son slogan «Pour l’honneur du Mali, pour le bonheur des Maliens», IBK a instruit au Premier ministre que le confort des populations maliennes reste son objectif.
C’est pourquoi, il a insisté: «l’eau et l’électricité ne sont pas un luxe. Tout le monde ne peut pas les avoir tout de suite. Mais notre honneur est de faire en sorte que l’accès à ces commodités se démocratise et que, dans un horizon bref, le maximum de nos compatriotes soit servi. Il en est de même pour les routes et le logement, le tout en observant une politique environnementale et d’assainissement appropriée».
Répondant au Président par intérim de l’Assemblée nationale, le Président de la République a affirmé qu’il se rappelait les débats passionnants et passionnés qui animaient leurs sessions à l’Hémicycle. A cet égard, il a martelé qu’il était heureux de son passage à Bagadadji. Car, selon lui, il a été un levain de son engagement pour un Mali démocratique, républicain, fier de son histoire, confiant en son avenir.
Il a également assuré Younoussi Touré que ses propositions pour le renforcement du processus démocratique feraient l’objet d’une attention particulière, tout comme l’amélioration des conditions de travail de l’équipe parlementaire et de son administration. IBK a aussi souhaité que siège au sein de la représentation nationale une opposition engagée, critique et constructive.
«Que cette opposition soit visible dans l’Hémicycle! Qu’elle joue pleinement son rôle, en toute franchise, dans le respect des règles démocratiques! Et que ceux qui se réclameront de la majorité parlementaire aient aussi le courage de l’analyse objective en toutes circonstances. C’est en cela que les uns et les autres contribueront à doter le pays de textes solides, cohérents, porteurs de justice et d’équité».
L’indépendance de la justice sera strictement observée
En réponse aux vœux du Président de la Cour Suprême, le Président de la République a assuré les membres de la famille judiciaire de garantir l’indépendance de la justice. «Le recours à la justice est un droit inaliénable pour tout citoyen. Votre rôle est prépondérant dans l’équilibre social, à travers la pertinence de vos arrêts et la mise en place d’instruments juridiques performants. Les défis auxquels vous êtes confrontés sont nombreux et complexes. La délinquance, sous toutes ses formes, les violations des règles et des normes, menacent dangereusement la paix sociale, de nos familles à nos quartiers, de nos cités à la nation entière. Pour ma part, la garantie de l’indépendance de la justice dévolue à ma personne sera strictement observée», a-t-il affirmé. Avant d’inviter la famille judiciaire à rendre la justice en toute responsabilité, au strict regard de la sacro-sainte formule: «Dura lex sed lex».
«La décentralisation est l’avenir du Mali»
En retour aux vœux du Président de la Cour constitutionnelle, Amadi Tamba Camara, le Président IBK s’est réjoui du professionnalisme et de l’esprit d’équité qui ont prévalu dans la gestion des résultats des élections présidentielles et législatives. Selon IBK, ces scrutins ont concrétisé le retour de notre pays à la normalité constitutionnelle.
Avec le Président du Haut conseil des collectivités, IBK a été sans équivoque. En effet, il a martelé que la décentralisation était l’avenir du Mali et qu’il n’y couperait pas. «Alors, mieux vaut prendre le taureau par les cornes. Et je suis déterminé à le faire. Je sollicite ardemment la contribution de votre institution pour la réussite du dialogue intra et inter communautaire, dans l’optique du retour définitif à la paix dans notre cher pays», a-t-il indiqué.
Répliquant aux vœux du Président du Conseil économique, social et culturel, le Président de la République a souligné que le retour de notre pays à la normalité dépendra étroitement de sa capacité à relever les défis sur les plans économique, social et culturel. Pour IBK, la relance de l’économie malienne, éprouvée à la fois par des problèmes conjoncturels et structurels, est une préoccupation majeure de son gouvernement.
«Vos conseils auprès des pouvoirs publics, vos réflexions sur les orientations et les mesures proposées dans la recherche de l’efficacité de notre politique économique sont des références notoires pour le secteur économique et social de notre pays», a-t-il reconnu. Il a aussi partagé la place prépondérante que l’institution dirigée par Bittar fait aux jeunes dans ses programmes.
Toutes choses qui correspondent à une préoccupation inscrite dans son programme de développement, tout comme la promotion du marché de l’emploi. Le Président de la République s’est dit convaincu que l’engagement du Conseil économique, social et culturel à élaborer un document d’orientation générale sur la relance économique du Mali, en partenariat avec le PNUD, lui permettra de bien jouer son rôle de conseiller des pouvoirs publics.
Les rapports du BVG entre les mains de la justice
En répondant aux vœux du Vérificateur général, IBK a fait savoir aux populations maliennes que la lutte contre la mauvaise gouvernance devait être vécue comme une interpellation individuelle et collective de chaque instant. Il est revenu sur sa volonté d’en découdre avec la corruption dans notre pays: «je l’ai déjà dit plus d’une fois et je le redis ici, Tolérance Zéro pour les corrupteurs, les corrompus et leurs complices. Mon intransigeance en la matière ne saura être prise à défaut».
Avant d’assurer le Vérificateur général que son rapport qui vient d’être rendu public sera transmis aux autorités judiciaires compétentes pour toutes suites appropriées. Il a également donné l’assurance que le gouvernement veillerait à l’amélioration des outils de travail du Bureau du Vérificateur général et que celui-ci bénéficiera de son accompagnement.
Youssouf Diallo
M le president un mea culpa s’impose je pense…sinon le combat en soi n’est pas mauvais;on observe encore.Mieux vaut tard que jamais même si ça devient ce qu’on appelle “Suruku ka nadji féré…”
Tres fier d’etre Malien,
LE MALI D’ABORD
Non ses pour vous dire que l’année 2014 est l’année de la chasse au sorciers n’attendez rien de cette famille qui n’a qu’un seul boulot jugé le passé
Pour bien arnaque le peuple
IBK les initiateurs de PMU et Casino ils Save comment arnaques un peuple
meurtrie par la souffrance
MR LE PRÉSIDENT DÉCLARE TES BIEN ET NOUS VERRONS ÂPRE TON MANDATS SI L’argent des Maliens était sacré et sil était utilisées à bon escient »
«L’argent des Maliens est sacré et il faut désormais l’utiliser à bon escient »
… comme par exemple se déplacer à bord d’un jet de LOCATION quand un avion Malien parfaitement opérationnel reste au sol!… 😥 😥
Des phrases, des mots, des déclarations… Et c’est comme ça depuis déjà 4 mois! 😥 😥 😥 😥 😥 😥
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