L’AP/MA réagit aux accusations de yeredila ton : «Moussa Mara n’avait pas à s’appuyer sur une association pour une visite politique en Commune V »

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L’Association appel du Mali (AP/MA) avait accusé le ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville, Moussa Mara de populisme suite une visite que ce dernier avait effectuée à Daoudabougou-Sonsoribougou en Commune V du district de Bamako le dimanche 3 novembre 2013. L’association « Yèrèdila ton », avait réagit en démentant ces accusations et tout en précisant que « la visite de Mara n’avait aucun rapport avec son statut de membre du gouvernement et qu’elle était purement politique ». En contre-réaction à ces propos de Yèrèdila ton, le président de l’AP/MA est revenu à la charge hier lors d’un point de presse où il a indiqué que « si la visite de Moussa Mara à Daoudabougou-Sonsoribougou était initialement politique comme le dit Yèrèdila ton, il n’avait pas besoin de s’appuyer sur une association pour l’organisation. Le parti Yèlèma a une section en Commune V qui est là pour ça ».

Le mercredi 6 novembre 2013, le président de l’association Appel du Mali (AP/MA), Adama T. Coulibaly accusait Moussa Mara, ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville de populisme après sa visite à Daoudabougou-Sonsoribougou où il aurait fait mobiliser les populations à travers l’association « Yèrèdila ton » initialement pour une rencontre autour des préoccupations du quartier. Des préoccupations qui ont pour noms manque d’espaces pour le marché, l’école, CSCOM etc. Mais, la surprise aurait été désagréable pour les populations quand la rencontre prévue avec le ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville a viré en une partie de campagne législative où le ministre aurait invité les gens à voter pour la liste Yèlèma en Commune V. Résultat : les gens notamment l’imam du quartier auraient quitté les lieux avec colère.
Face à ses accusations, la réaction de Yèrèdila ton ne s’était pas fait attendre. Le dimanche 10 novembre 2013, l’association elle a tenu un point de presse pour apporter un démenti en ces termes : « Le soir du jeudi 31 octobre 2013, le candidat du parti Yèlèma Abdine Sangaré a appelé le président de Yèrèdila ton pour lui dire que Moussa Mara (président du parti Yèlèma) doit venir nous rencontrer. Comme nous sommes trois associations œuvrant pour le développement de Sonsoribougou, à ce titre, le vendredi 1 novembre le président de Yèrèdila ton, Moussa Zalla a rencontré Adama T. Coulibaly (président de Appel du Mali) pour lui donner cette information. A sa grande surprise, Adama lui demande pourquoi il n’a pas été associé à cette visite. Le président de Yèrèdila ton lui a dit que c’est une visite improvisée et que Moussa Mara voudrais venir nous présenter son candidat pour les prochaines élections en Commune V de Bamako. Adama T. Coulibaly de Appel du Mali a répondu que comme vous ne m’avez pas impliqué dans l’organisation de cette visite donc vous l’annulez sinon vous verrez ce que je vais faire après. Finalement la visite de Moussa Mara a eu lieu le dimanche 3 novembre 2013. Les 5 et 7 novembre 2013, nous constatons que Adama T. Coulibaly a fait un écrit dans certaines presses de la place accusant Moussa Mara de tous les péchés d’Israël. Or, la visite de Moussa Mara n’avait aucun rapport avec son statut de ministre du gouvernement, mais dans le cadre des activités du parti dont il est le président. Elle avait pour but de présenter le candidat de Yèlèma pour les prochaines législatives en Commune V du district de Bamako. Adama va jusqu’à dire dans ses allégations que l’imam, le chef de quartier et les chefs de famille ont manifesté leur indignation car, ils ne militent pas dans le parti Yèlèma. Cette allégation est fausse car, c’est l’imam de la grande mosquée de Daoudabougou qui a fait les bénédictions à la fin de la cérémonie ».

 
Hier mardi 12 novembre 2013, le président de l’association Appel du Mali, Adama T. Coulibaly est revenu à la charge à travers un point de presse tenu au siège de l’association à Daoudabougou. Il a apporté un démenti aux accusations de Yèrèdila ton. « D’abord à Daoudabougou-Sonsoribougou il y a plusieurs associations, mais nous étions trois en alliance pour un but bien déterminé qui était d’arrêter le morcellement de la colline par le maire de la Commune V, Boubacar Bah dit Bill. Tel était l’objet de notre union et ce combat se justifie par rapport à notre crédo. Nous sommes connus pour notre opposition à la spéculation foncière notamment à Bamako. Contrairement à ce que dit Yèrèdila ton, son président ne m’a jamais rencontré par rapport à cette visite de Moussa Mara. C’est son secrétaire à l’organisation, Moussa Diallo qui était venu solliciter la sonorisation de l’AP/MA parce que d’habitude quand ils avaient une activité on la leur prêtait. C’est en ce moment que j’ai même su que Mara venait au quartier pour la question de la colline. Moussa Diallo m’a ensuite dit que des politiciens sont venus les voir pour leur promettre un certain nombre de choses.   Je lui ai dit que si Mara, en tant que ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville devrait venir ici pour le problème de cette colline, normalement on devrait être informé et impliqué dans la mesure où on a eu à mener le combat ensemble. Ce qui nous choque dans cette affaire, c’est que Mara veut tirer le profit de notre lutte. Pourquoi c’est Mara qui fait une visite politique improvisée en Commune V. En Commune V, il n’y a pas que la liste Yèlèma. Mais il fallait trouver un argument pour faire mobiliser les populations et l’astuce a été de mettre le problème de la colline en avant et de dire aux gens qu’il venait avec le statut de ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville. Sinon si c’était une visite politique comme le prétend Yèrèdila ton, ce n’est pas sur une association qu’il faut s’appuyer pour organiser ces genres de rencontres. Le parti Yèlèma a ses structures politiques en Commune V, c’est à celles-ci de faire ce travail et non Yèrèdila ton qui est une association apolitique. Yèrèdila ton peut être associée à l’organisation, mais l’organisateur principal doit être la section ou la sous-section du parti, parce qu’elle ne peut pas être une association communautaire œuvrant pour le développement économique, social et culturel du quartier et recevoir le président d’un parti politique. Et contrairement à ce que dit Yèrèdila ton, l’AP/MA n’est pas une association communautaire, c’est une association à caractère national. L’imam dont il est question ne va jamais à des rencontres politiques. Je le connais très bien et on prend même souvent le thé ensemble. C’est pitoyable si c’est comme ça que Moussa Mara doit faire la politique qui consiste à se servir des associations comme Yèrèdila ton. On ne peut pas être associé à une rencontre politique parce que nous sommes une association apolitique ».
C’est dire que la guerre de communication continue entre les deux associations.
Abdoulaye Diakité

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