L’ancien président mozambicain Joaquim Chissano samedi en conférence sur la bonne gouvernance : « Les conflits postélectoraux sont dus à des problèmes non réglés avant les élections »

0

En conférence sur la bonne gouvernance, la démocratie et le développement le samedi 20 août 2011 au CICB, sur invitation du Directeur de Microsoft Afrique, Dr Cheick Modibo Diarra, l’ancien président mozambicain, Dr Joaquim Alberto Chissano, a expliqué que le défi permanent de tout gouvernement est de se mettre continuellement à jour pour la satisfaction des besoins des citoyens. “La gouvernance n’est pas un produit fini”, a-t-il indiqué avant de préciser que les conflits postélectoraux sont liés à des problèmes non réglés avant les élections.

Introduisant la conférence, Dr Cheick Modibo Diarra a présenté brièvement le conférencier, l’ex-président mozambicain, en mettant l’accent sur ses qualités d’«activiste, de diplomate, combattant, négociateur, philantrope…». Plusieurs fois envoyé spécial de l’ONU, membre de la direction de plusieurs fondations, le récipiendaire du prix Mô Ibrahim (comme Nelson Mandela et Festus Mogae de Boswana) est aujourd’hui une référence au plan mondial.

     Dans son exposé, devant une assistance riche en acteurs politiques comme IBK, Moustaph Dicko, Amadou Abdoulaye Sy et d’autres, Joaquim Chissano a expliqué que la gouvernance est un processus continu de recherche de satisfaction des besoins des populations. «Les peuples ont des besoins et les gouvernants sont là pour les diriger à les satisfaire: éducation, santé, sécurité, protection sociale, etc», a-t-il déclaré.

     Pour le conférencier, le défi permanent de tout gouvernement est de se mettre continuellement à jour pour la satisfaction des besoins des citoyens. Il a expliqué comment le Mozambique, malgré sa guerre de libération, arrive à faire des efforts dans ce sens. Surtout sur le plan de l’éducation et la formation des ressources humaines avec, après 36 ans d’indépendance, 38 universités dans le pays.

      Evoquant l’actualité des conflits posélectoraux, l’ancien président mozambicain a déclaré qu’ils sont souvent liés à des problèmes qui n’ont pas été réglés avant même la période électorale. Il a cité le cas du Kénya où les conflits de terres, les divisions ethniques et tribales, les luttes des classes existaient. Idem pour la Côte d’Ivoire où feu le président Félix Houphouët Boigny n’aurait su régler certains difficutés d’ordre communautaire, etc.

     Le Conférencier a exhorté les gouvernants africains à «abandonner les manières routinières de gestion des affaires de la cité. Le Gouvernement  ne doit pas attendre les manifestation violentes pour agir. Il doit surtout impliquer les citoyens dans la gestion des affaires publiques». Il a, en outre, mis un accent sur l’approfondissement de l’ouverture politique, en offrant plus de place aux citoyens dans les efforts pour le développement national.

   Nous y reviendrons.  

Bruno D SEGBEDJI

Commentaires via Facebook :