Le président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE An Ka Wuli), Modibo Sidibé, premier à évoquer dans son programme de campagne en 2013 l’idée d’un dialogue national inclusif refondateur, a interpellé le chef de l’Etat sans le citer à étendre le dialogue en vue à l’ensemble des couches sociales professionnelles du pays.
maliweb.net – C’est lors de la première rentrée politique du district de Bamako des FARE, le week-end dernier, à Bamako que l’ancien Premier ministre a insisté sur cette position d’associer tous les maliens sur le dialogue en cours de préparation. Opposé au gouvernement Malien auquel il reproche d’avoir transformé « le dialogue national inclusif » en dialogue politique inclusif, le président des FARE indique que le dialogue ne doit pas être réduit à la chose des officiels et des semi-officiels.
Cet homme d’Etat qui a occupé des hautes fonctions au Mali reproche à la forme du dialogue proposé de se focaliser sur le projet de révision constitutionnelle et traduit la volonté de mainmise gouvernementale sur le processus de dialogue. Après un examen des termes de références du dialogue politique national, Modibo Sidibé craint que quelques représentants des partis politiques et de la société civile parlent seulement au nom du peuple. Alors que les expériences précédentes ont montré que beaucoup de ces entités ne sont forcement représentatives. C’est-à-dire leurs représentants ne bénéficient pas de crédit ou de mandat pour parler au nom du peuple.
Pour l’ancien Premier ministre, ce processus doit être endogène pour jeter les jalons d’une sortie de crise, où les maliens discuteront d’une nouvelle forme de démocratie, de sécurité, de gouvernance et d’Institutions qu’ils veulent dans le future. Lequel, selon toujours lui, doit être autonome et souverain débarrassé de toute emprise du gouvernement. « Les dispositifs dédiés à la gestion du processus, à la mise en œuvre et au suivi des résolutions doivent être totalement indépendants, soustraits à toute influence politique », a-t-il indiqué dans une déclaration distribuée à la presse lors de cette rentrée politique.
Ainsi, lors de cette rencontre des délégués des FARE du district, les participants ont exigé du gouvernement Malien à prendre toutes les dispositions nécessaires à l’organisation d’un dialogue national inclusif véritable qui, selon le parti, est le préalable à toutes réformes administratives, constitutionnelles, institutionnelles et politiques.
Améliorer la gouvernance économique
Sur d’autre plan, le parti du baobab a invité le gouvernement à améliorer la gouvernance économique en s’engageant résolument dans la lutte contre la corruption, la délinquance financière, l’impunité, le chômage des jeunes et à la cherté de la vie.
Quant à la situation sécuritaire, il a recommandé à l’autorité à doter les forces armées et de sécurité des moyens de défense, à sécuriser les personnes et les biens, tout en facilitant le retour des déplacés et des réfugiés.
Au secrétariat exécutif national du parti, les délégués ont demandé une réorganisation des structures du parti en promouvant la candidature des militants de base aux élections. En concluant avec une sollicitation chère aux FARE, et qui est relative au travail avec les autres forces vives à l’établissement d’un fichier électoral fiable, à l’instauration de la biométrie et la création d’un organique unique d’organisation des élections.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net