L’ancien PM Moussa Mara propose comme dates pour les scrutins de proximité, – le 27 décembre pour les communales, – Avril 2016 pour les Régionales et le District de Bamako

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Moussa Mara à propos de la signature de l’accord d’Alger 2015
Moussa Mara

Dans sa dernière parution (du 1er au 14 novembre), Jeune Afrique a fait une bonne affaire, avec le «Plus» de 20 pages sur notre pays intitulé: «Mali, à la recherche du temps perdu», et une photo de campagne de 2013 d’IBK à la Une, sur laquelle on peut lire «Pour l’honneur du Mali».

Jeune Afrique en a fait un bon business, en brûlant la politesse à la presse malienne, qui court derrière les publi-reportages. En vain. Comme si le pouvoir voulait conquérir l’opinion étrangère au détriment de l’opinion nationale, informée, qu’on le veuille au non, par une bonne partie de la presse nationale.

Tous les régimes précédents ont fait la même opération. Il est grand temps que la presse bénéficie également des largesses accordées à Jeune Afrique par le pouvoir et les nombreuses banques et entreprises qui y ont inséré des messages, certainement sur recommandation.

La même préférence est accordée souvent à d’autres journaux français, comme Le Monde ou le Point. Nous, de la presse malienne, avons besoin aussi de telles opérations pour conforter nos entreprises, qui vacillent, qui tâtonnent et qui se cherchent.

Tournons cette page pour revenir à l’élément qui a le plus retenu notre attention. Il s’agit de l’aspect élections de l’interview de Moussa Mara, ancien Premier ministre. Avec le franc-parler qu’on lui connait, il explique, concernant le report des élections de proximité, que la région de Kidal représentait seulement 12 des 703 communes du Mali.

«Notre coalition de la majorité présidentielle, l’Alliance pour le Mali (APM), réfléchit à une date qui pourrait être soumise au gouvernement. Personnellement, je compte proposer le 27 décembre pour les communales – partout où cela est possible – et avril 2016 pour les Régionales et le District de Bamako, où je suis moi-même candidat. Les élections pourraient être organisées de façon séquentielle: le plus important, c’est de les organiser».

Voilà au moins une proposition pertinente, qui mérite d’être discutée, voire acceptée, parce qu’on ne pourra pas rester encore longtemps sans élections. Il faut y aller, vite et bien. Nous sommes dans l’illégalité, dans l’illégitimité. Le confort de la démocratie, c’est bien la tenue des scrutins à terme échu, et dans des bonnes conditions.

Chahana Takiou

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Bravo a Mara pour son franc parler comme toujours. Les dates qu’il propose sont aussi tres realistes, car il faut bien que notre pays organise ces elections de proximite. Elles sont tres importantes pour notre processus de democratisation dans notre pays !

  2. La rétention de ces dates ne comprend pas en compte l’accord d’Alger qui est le seul déterminant pour le déclenchement de ces élections, cela est indéniable Monsieur le journaliste, la voix de l’ex-PM n’est pas importante dans de pareille circonstance.

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