Un meeting était particulièrement attendu. A travers les medias classiques et les réseaux sociaux, on ne parlait que de ça ces derniers temps: la tenue du meeting de lancement du mouvement populaire de Moussa Sinko Coulibaly, général démissionnaire des armées, ex directeur de l’école de maintien de la paix maitre Alioune Blondin Beye, par ailleurs ex -ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation sous la transition.
Rappelons qu’au départ, le lieu choisi pour le fameux meeting était le stade du 26 mars. Apparemment, à la dernière minute, un souci de réservation du lieu s’est posé brisant ainsi l’élan de l’organisation. Finalement, c’est le stade municipal de Magnabougou qui a eu l’honneur de voir le lancement se dérouler. Bon, revenons aux faits!
Curieusement, c’est le jour où l’armée malienne était occupée à célébrer son 57ème anniversaire, samedi 20 janvier 2017 que le général démissionnaire, non moins président de la plateforme pour le changement et candidat aux élections présidentielles de 2018, tenait, sur le terrain municipal de la commune VI du district de Bamako à Magnambougou, un gigantesque meeting pour le lancement de sa plateforme.
Vêtu en boubou blanc démesurément ample et accueilli comme un héros venant de la guerre par une foule en quête de repère, il s’introduit dans le brouhaha visiblement dépassé par l’ampleur de la chose.
Signalons que la rencontre a enregistré non seulement la présence de plusieurs hommes politiques venus meubler le décor. Parmi eux, certains fuyaient le projecteur des caméras. Dans cette foule désorientée se trouvait également des partisans venus de l’intérieur comme du district. Leur nombre selon les dires était de 60 milles personnes venues répondre à l’invitation de celui qui se voit déjà dans la peau du président.
Au cours de ce meeting, il ressort dans le discours de Moussa Sinko ce qui suit: « Le pays a besoin d’un changement. Rien ne marche et aucun problème n’a été résolu depuis l’ascension au pouvoir d’IBK. Un gouvernement qui favorise l’injustice, encourage la corruption et ne se soucie point de la sécurité, la santé du peuple et l’éducation des enfants. Les marchés de l’armée sont surfacturés. »
S’attaquant directement à IBK, il affirme que les seuls choix réservés à celui-ci sont la démission pure et simple avant la fin de son quinquennat ou renoncer à se présenter aux futures élections.
On retiendra également dans ses propos, un homme qui prétend au changement. Pour lui, il est clair qu’il est le messie du changement et pense avoir la légitimité de demander le départ de IBK.
Que retenir du meeting alors?
Si 60 milles personnes il y avait comme annoncé, le meeting à sans doute été une réussite à la dimension étroite de ses initiateurs. Pour un début, on peut dire que MSC cartonne fort à sa maniere. Malheureusement le chemin qui mène à la colline du pouvoir est un peu plus compliqué que ça.
Faudrait-il le rappeler? Plusieurs candidats ont été énormément déçus après les élections précédentes bien que, lors des meetings, ils avaient le soutien d’une grande foule aussi nombreuse que celle de Sinko. Donc il ne faut surtout pas se laisser berner par ces participants qui ne brillent que par leur nombre. La plupart en dessous des 18 ans ne peuvent pas voter sans compter parmi ceux qui ne possèdent pas de cartes NINA. A cette liste s’ajoutent les curieux qui s’invitent à chaque évènement. Ils sont à la fois partout et nulle part et ne cherchent qu’à assouvir leur curiosité. Difficile de compter sur de tels partisans pour aboutir au changement dont- il aspire.
Par conséquent, plus de la majorité de ce beau et magnifique public est un fier-à-bras. Il est trop tôt pour crier victoire et gloire car la politique est avant tout une farce.
Des fans, oui! Mais est-ce un danger pour IBK?
Les images et les commentaires sur les réseaux, le nombre de présents au meeting sont des éléments qui peuvent amener à croire que MSC est parmi les gros pions pour les élections présidentielles. L’apparent succès du meeting fait croire à plusieurs observateurs que le nouveau candidat mérite d’être pris au serieux.
A travers le contenu de son discours très rugueux vis à vis d’IBK, il prône un barrage à celui-ci lors des élections présidentielles par le biais de son mouvement populaire qui ne porte aucune distinction entre les communautés, les partis politiques et les associations. Ce discours pourra-t-il convaincre les autres partis à une coalition, une force unique de partis politiques contre IBK ?
Adama B Sagara
DE TOUTES LES FAÇONS ON NE PEUT PAS AVOIR ÉTÉ BRAS DROIT D’UN SOUDARD, MANIPULATEUR DE RÉSULTATS ÉLECTORAUX, MINISTRE PENDANT QU’ON SURFACTURAIT, PRENDRE SON GALON QUAND ON SURFACTURAIT, SORTIR DU GOUVERNEMENT SANS RISQUE DE REJOINDRE SON COPAIN ASSASSIN, ET MAINTENANT VOULOIR VENIR SE BLANCHIR AU PROPRE ET AU FIGURÉ. ÇA AUSSI C’EST LA DÉMOCRATIE. IL FAUT LE DIRE. EN AFRIQUE DES FORÊTS. CELA SE PASSERAIT AUTREMENT.
FAVORI DE SON CUL.
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