Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a abrité samedi 18 mars dans l’après-midi, le lancement officiel du parti ‘’la Convergence’’. C’était sous l’égide de son président-fondateur, l’ancien Président de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné, non moins ancien responsable de jeunesse du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Qui dans son discours a rendu un vibrant hommage à feu Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), auquel : « personne ne doute de son amour pour le Mali ».
C’est fait, le nouveau parti ‘’La Convergence’’ a sorti sa tête de l’eau. Venus un peu partout du Mali, les militants et les sympathisants tous en uniforme de couleur blanche (symbole du parti ‘’la Convergence’’) ont répondu massivement à la grande mobilisation de lancement officiel de cette nouvelle formation politique qui arrive avec ses dents, car composé en grande majorité d’anciens militants de l’ancien parti au pouvoir, RPM, dont son leader des jeunes Moussa Timbiné.
A cette occasion, son fondateur Moussa Timbiné, a de prime abord signifié que ‘’la Convergence’’ a pour mission de fédérer le peuple malien sans distinction d’âge, de race, d’ethnie, de sexe, de religion et de langue, autour de la construction d’un Mali prospère unifié et sécurisé. Un des objectifs fondamentaux du parti, précise-t-il, c’est d’œuvrer à ce que chaque malienne et malien prenne conscience que le Mali est notre patrimoine commun. « Par conséquent nous devons jalousement le sauvegarder, le protéger et le promouvoir à tout prix et sans concession » a déclaré le Président Timbiné.
Evoquant le contexte dans lequel sa formation politique a vu le jour, il dira qu’un Parti politique digne de ce nom ne doit pas attendre d’être au Gouvernement ou dans la sphère des institutions pour s’acquitter de sa part de contribution à l’édification de la Nation. Que les partis, syndicats et autres organisations sont autant responsables que l’Etat et le Gouvernement de l’éveil et de l’entretien d’une conscience citoyenne constructive. C’est pourquoi selon lui, son parti s’engage à élaborer un Programme d’éducation civique et citoyenne pour la patrie (PECIP) qui sera un outil de renforcement des capacités de ses militants ainsi mieux préparés à accomplir leurs tâches quotidiennes d’encadrement et de formation. Ce programme, dira Moussa Timbiné, se veut un bon outil d’aide à l’exécution pour les élus du parti de leurs mandats.
Comme ligne de conduite, Timbiné a tenu la promesse qu’au sein de ‘’la Convergence, il n’y a pas et il n’y aura pas de place pour les clivages, non plus pour l’ethnicité encore moins du racisme ou régionalisme. Que comme son nom l’indique, ce parti se destine à la convergence des Maliens attachés à la paix, à l’harmonie dans la diversité ethnique, linguistique et religieuse. Pour le parti la Convergence, dit-il, la démocratie est une conquête du peuple malien et il appartient au peuple de la défendre et de la promouvoir en toutes circonstances. Il a rappelé qu’après 8 ans de parti unique ; 23 ans de règne de la pensée unique dont 7 ans de régime militaire et 16 ans de parti unique constitutionnel, 29 ans de démocratie pluraliste et bientôt 4 ans de régime d’exception, notre peuple à un capital d’expériences suffisant pour se forger une nouvelle dynamique qui pourrait aboutir à un citoyen de type nouveau, exigeant et responsable, capable de prendre son destin en main.
« Il s’agit donc, au-delà des slogans, de créer les conditions pour que les Maliens s’approprient les valeurs fondamentales de la démocratie et forgent leur propre modèle de système démocratique » a synthétisé Timbiné. Pour lui, ce sont les rapports entre élus et citoyens qui doivent changer pour permettre un contrôle social et populaire depuis les conseillers communaux ruraux jusqu’aux députés et tout autre élu. Et qu’ils seront aussi engagés à créer un mécanisme qui permettra aux citoyens d’être informés de la gestion des affaires de leur circonscription pour pouvoir émettre des avis et critiques et au besoin prononcer des sanctions en cours de mandat. Ce mécanisme de contrôle populaire à mi-parcours, indique-t-il, est un moyen privilégié de restitution du pouvoir au peuple.
Par ailleurs, il reconnait à juste titre que tout ceci ne serait possible sans le respect effectif de l’Etat de droit, la promotion des libertés publiques et des droits de l’homme. Ce qui nécessite, dira le Président de la Convergence, l’avènement d’une justice indépendante, impartiale, respectant scrupuleusement le principe de l’égalité de tous devant elle.
A signaler que le président du parti la Convergence a rendu un vibrant hommage à feu Ibrahim Boubacar Keïta qui selon lui est un homme d’Etat dont personne ne doute de son amour pour le Mali.
Par Fatoumata Coulibaly