La salle de spectacle du MERUBA de la cité des Balanzans a été archicomble et même la cour a refusé du monde samedi 19 novembre dernier, pour accueillir le président d’honneur de l’UMAM, M. Jeamille Bittar. Une première à Ségou que les populations de la ville en environnants répondent ainsi massivement présent à un homme politique qui n’est autre qu’un enfant du terroir. Reportage.
Les héritiers réels d’ATT accueillis en héros
Il était 10h15 lorsque le cortège du président d’honneur de l’UMAM, M. Jeamille Bittar a été accueilli à l’entrée de la ville par une foule nombreuse. Après les salamalecs d’usage et les mots de bienvenus, le cortège reprendra la direction de la ville escorté par des motocyclistes, des taxis et surtout par une dizaine de chevaux d’espèce rarissime comme l’hôte du jour et pas n’importe le quel.
Les temps forts
A 11 heures M. Mahamane Touré dit « Serpent » accompagné du chef d’escale adjoint de la compagnie « Bittar-Trans », M. Aboubacar Touré alerte la foule venue nombreuse accueillir son héros. Pendant ce temps, le cortège de Jeamille Bittar avance aux pas des chevaux cadencés soutenus par les vrombissements des moteurs des motocyclistes et des taxis. Entre temps, à 11 heures 30, le Président de l’UMAM et certains cadres du mouvement avait regagné la devanture du « MERUBA ».
A 11h40, le cortège s’immobilise devant l’école fondamentale de Ségou accueillis par les coups de fusils des chasseurs qui sont sortis nombreux pour être témoin de la fête et apporter leur contribution à la probable candidature de Jeamille Bittar à la présidentielle de 2012.
Une foule compacte, habillée pour la plupart aux couleurs de l’UMAM (Boubous, T-Shirts, écharpes) était massée le long du cortège jusque devant le « MERUBA » encouragée par les musiques des « DJ » et autres folklores venus de Ségou, environnants ainsi que de Macina, Markala ou de Niono. N’en parlons pas des « Korodougas », très en verves.
12heures, Jeamille fait son entrée dans la salle
Pleine à craquer. « Du jamais vu », me confie les larmes aux yeux un vieux du quartier de Bamanaking tout heureux de voir de près l’enfant de San. Il est accueilli par la chanson « Djanjo » du groupe de Papa, un ami de longue date et fervent supporter du PDG de « Bittar-Trans ». Aussi, la grande diva Saly Sidibé du Wassoulou, bien entendu le couple du pays Bouwantou Lamine et Mariam ainsi que la nouvelle révélation de jeunes musiciens du groupe « Flamme d’or » drivé par Sékouba Koné assisté de Adia dite la Star, Fardo Dj, Mama Dorintien et Lala Coulibaly a dédié une chanson à l’UMAM. Un véritable chef d’œuvre. (voir encadré).
Le Président de l’UMAM de Ségou
Souhaitant la bienvenue à l’enfant de la région, M. Boureïma Cissé, président de l’UMAM de la région, a rappelé le rôle combien important que joue Jeamille Bittar et son groupe « Bittar holding ». « Homme sérieux, dévoué, tenace à la tête de la CCIM et du CESC, Ségou est fier de vous et vous soutiendra ». Pour l’orateur, « L’UMAM est une image de réussite, un levier politique au Mali. Ses atouts sont la détermination de sa jeunesse, la rigueur ainsi que la combativité de ses femmes qui sont disponibles à participer au changement dans la continuité. L’UMAM c’est plus de 6000 adhérents dans le cercle de Ségou et plus de 50 000 dans toute la région. UMAM, y a pas deux ! ».
Le Président Koïta rappelle les qualités de Bittar
Emu et très surpris par l’accueil qui leur a été réservé, le Président de l’UMAM, M. Amadou Koïta a reconnu l’importance de la journée du 19 qui restera gravée dans les mémoires des Ségoviens. Et pour cause, a-t-il dit : « Il ya cinq ans que je n’avais pas versé de larmes. Si le 23/9/2006 j’a pleuré c’était des larmes de tristesse pour nos camarades qui venaient de tombés entre San et Mopti. Cette fois-ci ce sont des larmes de joie ». Pour l’orateur, la date du 19 novembre a un double sens : – primo, le coup d’état du 19 novembre 1968 qui a vu une page de notre histoire déchirée ; secundo, celle de 2011 marque l’ouverture d’une nouvelle page qui sera inscrite à Ségou et partout au Mali ». L’occasion était propice pour rappeler la force de l’UMAM qui « est le creuset de 80 associations qui partage la même vision que le parrain Jeamille Bittar, l’étoile montante du Mali ». Selon Koïta, l’UMAM enseigne certaines vertus telles que l’humilité, la fraternité, l’entraide, le respect de nos valeurs sociétales. Nous sommes un mouvement de femmes, d’hommes qui se sont unis pour servir le Mali au détriment des intérêts personnels ».
Fondateurs de l’UMAM, héritiers réels et légitimes d’ATT
Requinqué après avoir vécu un accueil « royal », le Président de l’UMAM a été on ne peut plus clair quant à leur légitimité au près du Président de la République. « J’interpelle la conscience pacifique de chacun car nous sommes les héritiers réels, légitimes d’ATT. Et la date du 22 octobre qui a vu le lancement des activités de l’UMAM au CICB, est historique. L’UMAM accompagnera Jeamille Bittar, l’espoir, l’espérance, la renaissance. Et le 22 octobre dernier, a donné espoir, un lien du cœur partagé ».
Le meeting de Ségou a vu une fois de plus Koïta inviter les uns et les autres à « s’unir derrière Bittar race d’hommes qui s’en rappelleront. Bittar est un homme de parole. En guise de rappel, en 2002, il a promis, il a honoré ses engagements qu’il s’agisse de la construction des sièges de la CCIM à Mopti, Kidal, Koulikoro, Ségou, Sikasso sans compter l’appui aux commerçants détaillants. Bittar, homme de parole, le peuple malien est derrière toi. Et le 08 juin prochain, ATT passera le témoin au candidat qui honore ses engagements».
Bittar : « Le changement se fera avec vous… »
Le président d’honneur de l’UMAM après avoir remercié les populations pour l’accueil historique qu’elles lui ont réservées, a débuté son intervention par une interpellation de jeunes venus spécialement de Ségou à Bamako pour lire ceci : « le pouvoir doit retourner à la maison maintenant. L’heure a sonné ». « Surpris par cette demande moi qui m’attendait à un service que ces jeunes souhaiteraient et pour le quel j’étais prêt à satisfaire, je n’ai pas eu de mots à part les remercier du message tout en leur disant que je prenais acte », a dit Bittar. Il encouragera et invitera tous ceux qui veulent venir à l’UMAM, qu’importe sa coloration politique.
A la jeunesse le président d’honneur de l’UMAM dira ceci : « S’il est dit et vrai que vous êtes l’avenir de la Nation, vous ne devez plus être des suivistes, des béni-oui oui car le pays bouge tout comme le monde. Bougez donc ! Le changement se fera qu’avec vous. Dans ce cas, que chacun s’assume. Le pouvoir, c’est Dieu qui donne. Levez-vous pour le pays ! Refusez les achats de conscience (thé, sucre, savons, sel et autres). Soyez soucieux de votre avenir dans l’Islam, une religion de solidarité et de tolérance. C’est l’avenir qui compte. Ce travail commence dès maintenant dans la famille, dans le quartier, villages, campagnes, villes dans le pays. Si tout le Mali incande vive Bittar et qu’à Ségou, on ne pipe pas un mot, j’aurais honte de moi ».
Poursuivant son discours, Jeamille Bittar calmera les ardeurs des uns et des autres qui s’attendaient à sa déclaration de candidature. « Je parlerai un jour. Continuez à travailler ». Naturellement, Bittar a remercié les partis amis qui ont répondu à l’invite Ségou : ADEMA, CNID, CODEM, RPM, MPR, URD, US-RDA, UDD, PDES ainsi que la CSTM, la CCIM, le CESC, les détaillants, les taximen, les élus et conseillers municipaux.
La cérémonie a pris fin à 14heures sans aucun incident grâce à la vigilance des forces de l’ordre, des sapeurs pompiers.
Il faut ajouter que les griots ont souhaité que Bittar prenne la relève d’ATT » qui mieux que toi. Il faut rendre à César ce qui l’appartient », a martelé leur porte-parole.
Le représentant des commerçants détaillants, M. Sory Dao a rappelé que Bittar depuis son arrivée à la tête de la CCIM a insufflé du sang neuf au secteur. « Cela ne souffre d’aucune ambiguïté. Nous prions pour toi et sommes derrière ta candidature ».
Enfin, de mémoire de Ségovien, c’est la première fois que les Ségoviens répondent massivement présent à l’appel d’un homme politique et remplir la salle du « MERUBA » ainsi que la cour. Cela démontre à suffisance la popularité de Jeamille Bittar chez lui » a confié un habitant de Médine.
La fête s’est achevée par la finale de la coupe « Bittar-Trans ». Un match qui a tenu le public en haleine avec l’animation des trompettistes Samogos sans compter que la fanfare de l’Armée est venue rendre les honneurs à Jeamille Bittar. Aussi des délégations venues de Bamako, Koulikoro, dans la région ont été salué par les organisateurs.
En fait, la sortie de la grosse artillerie ne prouve-t-elle pas qu’aujourd’hui que Jeamille Bittar et ses camarades contrôle la région. Du coup, le PDES se trouve enterré, s’interroge un observateur sur place. « Affirmatif », martèle le président Boureïma Cissé.
« Maintenant que le coup de gong est donné, place est au travail pour que nous soyons premier car il s’agit de notre frère puisque Kayes a eu deux Présidents, Mopti, maintenant c’est notre tour », a dit un cadre de l’UMAM de Ségou.
« L’accueil historique avait toutes les chances d’y être car c’était un défi à relever. Ce que nous avons fait pour prouver que Ségou n’appartient à personne comme certains le prétendent », précise Cissé.
Rappelons enfin que le Président d’honneur et sa forte délégation après avoir rendu une visite de courtoisie chez els autorités administratives, religieuses, els chefs de quartiers, s’est également rendue au domicile des Tall pour présenter leurs condoléances à la famille suite au décès de la mère de Me Mountaga Tall survenu vendredi dernier.
Bokari Dicko, envoyé spécial