En démissionnant de l’armée le 30 novembre 2017 pour « contribuer autrement à trouver des solutions aux défis politique, économique, éducatif, culturel et social auxquels le Mali est confronté», le Général Moussa Sinko Coulibaly ne plaisantait pas. 51 jours après son retour dans la vie civile, l’ancien Directeur général de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye a une idée calée sur son nouveau combat pour le Mali : « ouvrir un nouveau chapitre de gouvernance au Mali sans le président IBK en juillet 2018 ». Pour la réalisation de ce projet, il a, désormais, derrière lui la Plateforme pour le Changement. Présente, aujourd’hui, dans les 9 régions du pays, les responsables de ce mouvement ont prouvé, le samedi 20 janvier 2018, à leur leader que la bataille peut être gagnée en mobilisant 60 000 personnes au terrain de Magnambougou lors de la cérémonie de lancement officiel leurs activités.
Moussa Sinko Coulibaly n’a pas été seulement qu’un valeureux porteur d’uniforme, il a aussi un talent caché en politique qui a fortement impressionné les hommes politiques traditionnels le samedi 20 janvier 2018 lors du lancement de la Plateforme pour le Changement. Nombreux à répondre à l’invitation du Général (un général le demeure toujours même radié des effectifs de l’armée), une question était sur toutes les lèvres : « Comment Moussa Sinko Coulibaly a-t-il réussi, en si peu de temps, à créer une plateforme et mobiliser autant de monde ? ». Sans doute, seul le Général a la réponse à cette question qui se murmurait dans les tribunes qui ont refusé du monde venu dans toutes les régions du Mali. Au regard du constat général lors de cette cérémonie, il ressort en toute évidence qu’il vaut mieux, lors des prochaines élections, avoir Moussa Sinko Coulibaly avec lui que contre soi. Car, la capacité de mobilisation de l’homme ne souffre d’aucun doute. Comme ATT en 2002, la démonstration de force montre qu’il a de l’aura auprès des Maliens.
Au cours de ce lancement, le leader de la Plateforme pour le Changement a aussi livré à l’assistance les raisons qui l’obligent, aujourd’hui, à dresser un tableau noir du bilan d’IBK. Ces reproches touchent à tous les secteurs d’activités du pays : « Durant les 4 ans de pouvoir, les Maliens ont tout vu. Les hôpitaux ont été fermés parce que les membres du régime ont les moyens d’aller se faire soigner ailleurs. L’espace scolaire a été transformé en un champ de bataille. Tous les enfants du pays ne vont pas à l’école. Le prix de l’avion présidentiel est toujours un mystère pour les Maliens. Et depuis son acquisition, IBK a visité tous les pays du monde. Le seul pays qu’il n’a pas encore visité reste le Mali. L’équipement de l’armée a été utilisé pour vider les caisses de l’Etat. Tous les marchés au niveau de l’armée ont été surfacturés. Les engrais frelatés ont été vendus aux paysans aux prix de la bonne qualité. Les kiosques des commerçants ont été cassés. Le régime est incapable de mettre en œuvre l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Difficile de s’afficher comme un Malien en dehors du pays au point que beaucoup de nous se demandent aujourd’hui si nous ne sommes pas trompés en 2013. Non, nous ne nous sommes pas trompés. Nous avons été trahis par le président IBK. Nous voulons arrêter tout ça le mois de juillet prochain. L’assurance que je peux vous donner, c’est que nous allons faire partir cette équipe-là. Car, elle a échoué sur toute la ligne. Ce que nous nous demandons, c’est 5 mois de patience pour commencer à écrire un nouveau chapitre de gouvernance dans ce pays. La seule que nous demandons à IBK, c’est de démissionner avant la fin de son mandat ou de ne pas se présenter à la présidentielle de 2018. S’il venait à se présenter, il n’aura que ses 40 ministres pour voter pour lui. »
Selon le Général, le mouvement Plateforme pour le Changement est ouvert à tous les patriotes du Mali. La marche vers Koulouba en juillet 2018 est donc engagée de plein régime pour le Général Moussa Sinko Coulibaly. Qui devra cependant prouver beaucoup plus pour terrasser les dinosaures politiques portés par les partis historiques que sont le RPM, l’URD, l’ADEMA, entre autres.
Youssouf Z KEITA
je suis tout à fait d’accord avec lui pour le changement.
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