Samedi 20 janvier 2018, a eu lieu sur le terrain de foot de Magnambougou le lancement le mouvement politique ‘’Plateforme pour le changement’’. La cérémonie a été présidée par le général Moussa Sinko Coulibaly. Elle a réuni une marée humaine. Ce qui prouve si besoin en était, que les Maliens, partout où ils se trouvent, aspirent plus que jamais au changement car, au nom de la démocratie leurs intérêts fondamentaux ont longtemps étaient foulés au pied par les gens qui se font appelés maladroitement «démocrates».
Il faut dire que les Maliens ont soif du changement pour le mieux-être du peuple malien. C’est ainsi qu’ils ont prêté attentivement l’oreille à cet appel du général Moussa Sinko Coulibaly au changement. La Plateforme comme indiquée plus haut a réussi son lancement, ce samedi 20 janvier 2018. Coïncidence heureuse ou hasard de calendrier ? Le lancement de ladite Plateforme s’est déroulé ce jour même où l’armée malienne célébrait le 57ème anniversaire de sa création.
Dans son discours, pour le moins patriotique de lancement, le général Moussa Sinko Coulibaly a invité sans détour le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à démissionner avant la fin de son mandat ou de ne pas se représenter. Il a pour la circonstance invité les Maliens à s’unir pour traduire dans les faits leur désir de changement au Mali.
Les Maliens revendiquent le changement dans les maisons de culte, les stades, les familles, bref partout où ils se retrouvent. Moussa Sinko a donc bien compris cette réflexion d’Emile Fottorino qui disait: «La démocratie ouvre la porte à la liberté qui débouche sur la revendication. Une fois recouvrée leur dignité, les hommes ne supportent plus l’insupportable. Démocratisez sans développer c’est allumer une poudrière.»
En sa qualité de jeune Malien, soucieux du devenir de son pays, Moussa Sinko Coulibaly a bien pesé les termes de son invitation à l’adresse d’IBK pour qu’il abandonne le pouvoir avant la fin de son mandat. Visiblement, cette démission peut éviter au peuple malien des lendemains électoraux difficiles. Une fois encore, IBK doit prêter une oreille attentive à cette invitation et aux cris de détresse des Maliens.
Qui est Moussa Sinko Coulibaly ?
Nous nous intéresserons ici à son palmarès récent. Ainsi: Acteur du coup d’Etat militaire contre le général Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012, le colonel Moussa Sinko Coulibaly fut successivement directeur de cabinet du capitaine Amadou Haya Sanogo alors président du Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), puis ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pendant la transition dirigée par le président de l’Assemblée nationale d’alors en la personne de Dioncounda Traoré. Il sera promu au grade de général de brigade par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta fraichement élu. C’était en 2013. Le désormais général Moussa Sinko Coulibaly fut enfin affecté à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye en qualité de Directeur.
Après avoir analysé la situation sociopolitique nationale fortement marquée par l’échec cuisant du régime d’IBK dans pratiquement tous les secteurs et le désarroi généralisé d’un peuple qui n’a que trop souffert, le général Moussa Sinko Coulibaly s’est rendu à l’évidence qu’il est de son devoir (à l’instar d’autres patriotes maliens) de travailler pour un changement véritable dans la gestion de son affaire et donc pour le mieux être des populations maliennes. Il est venu à la conclusion qu’il peut servir son peuple autrement, en dehors des rangs de l’armée la grande muette. C’est ainsi qu’il a décidé de démissionner de l’armée en novembre 2017.
Ayant désormais les mains libres, Moussa Sinko Coulibaly a crée une Plateforme politique pour le changement en République du Mali.
Fodé KEITA