Lancement de l’UAMAM de Jeamille Bittar :Enfin, Jeamille Bittar se décide. Le Temps nous a donné raison

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Le samedi 22 octobre 2011, a été mis a profit par le ‘’clan’’ Bittar du Parti pour le développement économique et social (PDES), pour lancer dans la salle Banzoumana Cissoko du Palais de la Culture Ahmadou Hampâté Bâ, leur propre mouvement politique, parallèle et non concurrent au PDES.

Ce lancement ne nous a pas surpris du côté de la rédaction de « L’Express de Bamako » ! Bien au contraire ! On s’y attendait. En effet, dans le N°02 de votre hebdomadaire préféré « L’EXPRESS DE BAMAKO », en date du 20 Juillet 2011, nous écrivions ceci avant ce jour et en prévision de ce jour : «Jeamille Bittar, L’imposteur !»  Dans cet article, nous évoquions le comportement indigne et conformes à l’éthique malpropre de gens traîtres  et rapaces, que sont devenus malheureusement certains cadres au sein du parti progouvernemental et de la mouvance présidentielle : le PDES. En tout premier lieu, et notamment celui du premier vice-président, M. Jeamille Bittar.

 

Nous avions vu juste ! Et voilà que quelques trois (3) mois seulement après cet article, le sieur Jeamille Bittar et son ‘’clan’’ officieux lancent officiellement  leur précoce mouvement, baptisé «Union des Mouvements et Associations pour le Mali» ; en sigle,  «UMAM». C’était donc le Samedi dernier, 22 Octobre 2011,  sur les berges du fleuve Niger. D’aucuns diront que Bittar est un malien comme tous les autres, donc peut créer le mouvement de son choix dans le strict respect des lois en vigueur et en application, en la matière, en République du Mali. Certes ! Mais était-il vraiment obligé de se comporter avec une telle insouciance particulièrement indigne d’indignation de leur part, envers le parti qu’ils cherchent à foutre par terre, sur ses propres fondements, après l’avoir tant et si bien bercé d’illusions et en lui ayant chanté qu’on pouvait tout donner, tout assurer à ce parti PDES ? Nous répondons par la négative et disons que «non» !

 

Mais non ! Au lieu de toute autre chose de ressemblant à un semblant de bienveillance, voila que Bittar et ‘’ses amis’’ décident de montrer tout simplement dos au Parti PDES, pour se tourner à présent et enfin vers leurs légitimes et plates ambitions personnelles, purement serviles en intérêts et égoïstes en interprétation.

 

En effet, rappelons qu’à la naissance du parti, beaucoup de gens craignaient que la déliquescence de cette force d’imposition à une toute nouvelle formation politique en devenir chez nous, ne s’amplifie dans le temps. Tellement que tous les cadres et membres dirigeants hébergés étaient représentatifs de l’idéal de l’homme et valeureux à ses côtés en ermites et intellectuels loyaux. En plus de cela, ils s’étaient tous engagés pour une seule et unique cause qui est de soutenir jusqu’au bout les actes et les efforts du président ATT.

 

Aussi, beaucoup d’observateurs avaient prédit un avenir difficile voire incertain pour ce parti qui regorgeait également de personnes – ressources qualifiées, tant bien que mal, à la moralité douteuse ou de non douteuse pour certains édiles d’entre eux, tels que Bittar et consorts  veulent paraître au grand jour sous cette lumière éclatante et pâle de la pâle vérité qui ne cesse de pâlir à cause de leur enrichissement personnel outrancier et exagéré et au nom de leurs intérêts particuliers sordides et mesquins, bien en deçà de l’intérêt général. Les observateurs de la scène politique malienne auront-ils raison d’eux, en les traitant de fieffés opportunistes ? En tout cas, le temps ne semble pas démentir leur crainte.

 

Insouciant qu’il est, Bittar n’a aucun égard pour les autres si ce ne sont ceux qui acceptent ‘’ses’’ caprices d’enfant gâté qui se croit tout permis. Et, ce ne sont pas les doyens Birama Fall et Bokari Dicko qui nous dirons le contraire. Grand inconnu de la scène politique jusqu’à ces dernières années du deuxième mandat du  président ATT, Bittar s’est engagé avec véhémence et promptitude, et il a très vite oublié que l’argent ne suffit pas seul à se faire élire, lors d’une élection.

 

«… l’argent peut contribuer en grande partie à faire de bonnes élections, mais il ne permet pas de remporter une élection…la personnalité du candidat en est pour beaucoup de chose…», a écrit Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique dans son livre ‘’L’audace d’espérer’’. Bittar semble lui, déjà oublier son expérience des législatives 2007, lors desquelles élections le patron incontesté de Bittar Trans., de la CCIM, du CESC, s’en était tiré qu’avec une défaite que trop cuisante, malgré ‘’ses valises’’ pleines de sous et ‘’ses milliers de courtisans’’ qui ne peuvent malheureusement pas élire quelqu’un à un poste.

 

Pour revenir au lancement de ce mouvement qui est très normal, car cautionné par l’article 5 de la constitution actuelle, issue des consultations référendaires du 12 janvier 1992 et qui stipule ceci : « L’état reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, le libre choix de la résidence, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation ». Mais très inopportun, selon le jugement unanime de la presse réfléchie et soucieuse de stabilité dans ce pays, à la faveur des sensibles prochaines élections présidentielles, référendaires et législatives de 2012. Pourquoi ? Parce qu’aucune porte ne lui était officiellement fermée au sein du PDES dont les structures sont encore provisoires.

Et la preuve éclatante en est que ceux qui étaient à la réunion du comite directeur national du 13 Octobre 2011, ont tous compris les propos du secrétaire général du Parti, M. Maharafa Traoré,  dans lesquels propos on ne peut plus clair, il affirmait que : «Le parti Pdes n’a pas un candidat naturel pour les présidentielles. Comme tous les partis au monde, nous sommes dans la logique de mettre en place une commission qui déterminera les critères de choix pour des candidats potentiels et c’est alors que les candidatures se feront et les meilleurs dossiers seront retenus par rapports aux critères déjà fixés par la dite commission…. » Ce que nous aurions appris pour vous, d’après une source rapprochée et proche du CDN au PDES. C’est dire donc comment tout est encore possible pour les uns et les autres du parti pour se faire candidat et garder la maison commune (PDES) unie.  

 

Si l’envie lui passait ou lui devenait alors là, si intense, M. Jeamille Bittar devra comprendre de lui-même qu’il faut quitter le navire et partir définitivement du PDES. Pourquoi rester plus longtemps encore, pendant que la fissure est apparue, et que la scission est rendue inévitable de longs mois de négociation après ? Est-ce pour créer la zizanie dans les rangs du Parti ? Pourquoi ne pas partir plutôt et laisser les cadres du PDES se concentrer sereinement sur leur avenir et permettre aussi à ‘’ses amis’’ de l’UMAM de travailler pour ce qu’il a toujours voulu : devenir candidat aux présidentielles dans notre pays ?

Ce comportement bestial et inhumain à tout vouloir ramener à sa seule petite personne est simplement et purement égoïste de la part d’un Jeamille Bittar. Cela ne nous étonne guère non plus ! Point ! Mais hélas ! que voulez-vous ? Même le simple fait que certaines personnes aient eu à le cautionner et décider de le suivre, ne fait pas que la naissance de ce mouvement soit le seul point révoltant et encombrant.

 

D’aucuns diront même qu’ils sont de la même trempe que leur potentiel candidat. Le cas qui nous a le plus découragé et beaucoup surpris parmi la liste des nombreux signataires de ce mouvement, est celui d’Amadou Koita (même s’il faudra s’acquitter du prix des colas au doyen après coup…).

En effet, en le voyant président de ce mouvement de Bittar, peut-il nous dire à quel avenir il s’attendrait en fait et en réalité ? Car un parti financé par un homme pour ses ambitions personnelles, se limitera toujours, aussi longtemps que le monde sera monde, qu’à l’atteinte de celles-ci. Et vous M. Koita, vous qui avez un avenir politique certain d’être si riche et si prometteur, modèle d’ascension parmi tous les jeunes de votre âge, pourquoi chercher à vous embourber dans un tel mouvement dont l’existence ne dépasse pas le bout du nez de son président créateur ? Pour de l’argent ? Ou pour une vision neutre et sincère de changement ?

 

En tout cas beaucoup de vos anciens camarades ne  vous suivent plus et ne comprennent plus rien à votre engagement politique.

Nous y reviendrons encore pour plus de détails sur ce mouvement et associations pour Jeamille, présidentiable éligible non désiré !

Moussa KONDO

 

 

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