Lancement de l’APR : Oumar Touré à l’heure de vérité

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Le centre international de conférence de Bamako a vomi du monde cet après midi du vendredi 24 mai 2013. La cause en valait la peine pour les militants et sympathisants du parti du Perroquet, l’Alliance Pour la République (APR), venus de toutes les régions du Mali et de l’extérieur, qu’ils devaient porter sur les fonts baptismaux.

 

Oumar Ibrahim Touré
Oumar Ibrahim Touré

Il y avait du beau monde à cette cérémonie solennelle, en plus du président Oumar Ibrahim Touré qui avait à ses cotés les membres du bureau national dont le Dr. Aliou Sylla et Aicha Baba. On notait la présence des représentants de plusieurs partis politiques dont Ibrahim Boubacar Keita du RPM ou Oumarou Ag Mohamed Ibrahim de l’ADEMA.

 

C’est dans une ambiance des grands jours que la présentation du bureau provisoire du parti fut faite, ensuite son premier responsable, Oumar Ibrahim Touré s’est adressé aux militants et aux invités. La création de cette nouvelle formation politique, dira-t-il, est la parfaite illustration d’un engagement total pour la cause du Mali.  «  Je veux être convaincu que le Mali doit renaître. Il doit être refondé par l’effort de tous ses fils et de toutes ses filles », a-t-il indiqué.

 

L’homme du jour a tout d’abord voulu expliquer le choix de lancer un nouveau parti politique. Ainsi, il dira que «Il y a 20 ans, s’il m’avait été demandé la raison exacte de ma volonté de faire la politique, je n’allais pas manquer cette occasion de dresser le bilan sombre du pouvoir d’avant la démocratie et évoquer notre volonté de faire «notre révolution» et apporter au Mali la démocratie ». Aujourd’hui, s’il m’est demandé de justifier cette orientation nouvelle, je ne saurais évoquer autre chose que le malheur qui arrive au Mali depuis 2012. En effet, les crises multiformes qui nous ont désolés durant l’année 2013, ont conduit chaque acteur politique de la scène malienne à un constat amer : Il nous faut repenser le Mali, il nous faut reconstruire le Mali, il nous faut bâtir une vision endogène qui prenne en compte les préoccupations du malien partout où il se trouve.»

Convaincu que l’APR ne se résume pas à sa personne le président Oumar affirmera que leur action est un acte d’engagement, non pas pour la personne de Oumar Ibrahima TOURE, encore moins pour la conviction politique de Oumar Ibrahima TOURE, mais bien un engagement pour le Mali.

 

L’enfant de Goundam veut être convaincu que le Mali n’est plus au stade des  applaudissements sans conviction; être convaincu que la mobilisation politique n’est plus conditionnée par des attentes financières, et aussi être convaincu qu’en 2013 le Mali est au stade du partage de vision, de l’étude concertée des perspectives bonnes et souhaitables pour notre bonheur commun à tous.

 

Après cette allocution très ovationnée par l’assistance en ferveur, les représentants des partis politiques invités sont passés tour à tour pour exprimer leur hommage à Oumar Ibrahim. Les plus remarquables furent ceux du jeune député de la commune I, Bathy Diawara et l’honorable Ibrahim Boubacar Keïta du RPM. Pour Bathy Diawara, nul doute qu’Oumar Ibrahim Touré est un grand homme d’Etat. Lui qui a su garder sa foi en Dieu et en la justice de son pays, malgré les machinations politiciennes montées de toutes pièces contre lui. « La dignité est un grand caractère pour un homme d’Etat », lui rappelle-t-il en guise d’estime.

 

Autour d’IBK, de témoigner de son « amitié réelle », sa « fraternité », sa « considération », son « respect » à un homme qui a toujours su faire preuve de grandeur d’âme devant les épreuves les plus difficiles. Et l’ancien Président de l’Assemblée Nationale d’avertir : « la douloureuse parenthèse que connaît notre pays, depuis 2012, nous la refermerons ensemble, Inch’Allah » a-t-il dit.

 

La cérémonie de lancement terminée, Oumar Ibrahim a donné une conférence de presse, qui lui a permis de passer en revue les questions brûlantes de l’heure et de revenir sur les raisons de la création de l’APR et ses projets pour le Mali.

Bonne chance au nouveau parti, qui ne se veut pas un parti de plus sur l’échiquier politique malienne.

Harber Maïga

 

 

Mme Sy Djéneba Touré, membre de l’alliance pour la République :

« Les femmes doivent s’intéresser à la Politique »

En marge des festivités du lancement du parti Alliance pour la République (APR), nous avons rencontré Mme Sy Djénébou Touré membre fondatrice du parti. Elle nous a confié les raisons qui l’ont poussée dans la politique et lance un appel aux femmes et aux jeunes du Mali pour rejoindre la dynamique pour un Mali fort et prospère.

Mme Sy affirme que la situation qui prévaut dans notre pays depuis le 22 janvier 2012  interpelle toutes les femmes et doit les inviter à prendre leurs responsabilités en tant que citoyennes engagées. Car de son constat, aujourd’hui, beaucoup de femmes et de jeunes  ne s’intéressent pas du tout à la politique, une activité qu’ils pensent sorcier. Il faut briser cette  tendance en incitant ces femmes et ces  jeunes à s’investir en politique avec tout le talent  et la volonté dont ils disposent pour apporter du changement.

 

Mme Djénébou affirme que l’Alliance Pour la République est une aubaine pour eux de poser  les jalons de cette dynamique. « Moi, je suis un exemple de cette frange de citoyennes qui ont toujours pensé que la politique, c’est une affaire des hommes. Il faut reconnaître aussi que  nous avons très souvent aidé nos maris à prendre des décisions courageuses au nom de l’Etat, notamment par des conseils avisés; donc aujourd’hui nous avons décidé de quitter nos foyers, nos affaires et nos bureaux pour apporter notre sensibilité à la volonté politique du changement radical. Il faut qu’avec des politiques fortes, nous apportions un changement au combat de nos sœurs au niveau rural, personne ne peut décider  au nom des femmes mieux qu’elles mêmes », affirme la désormais politicienne et militante de première heure.

 

Elle ajoute que son appel est aussi valable pour les jeunes, donc une invitation adressée aux femmes et aux jeunes à rejoindre la dynamique pour construire ensemble un Mali nouveau.

 

Mme Sy Djénébou conclut qu’il est temps de réclamer les places qui leur reviennent de droit et de jouer les premiers rôles en refusant d’être des compléments d’effectif ou de jouer le rôle de bétail électoral.

 

Pour les joutes électorales en vue, elle conseille aux femmes de réclamer des places de choix sur toutes les listes,  à défaut d’avoir la parité homme-femme, car les femmes constituent 52% de la population malienne, donc sans elles rien n’est possible.

Hamadoun Kara

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