L’AN I du Président IBK jugé par le président du Parti Socialiste- Yeelen-Coura

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Ibrahim Boubacar Keita IBK
Ibrahim Boubacar Keita IBK présidera cette fête sportive

Dans une interview exclusive accordée  à votre journal «  Mali Demain », l’un des  leaders politique de l’Opposition (VRD), Amadou KOITA, président du Parti Socialiste Yeelen-Coura, non moins membre charismatique et incontournable du FDR ; passe au crible l’an un de la gestion du pouvoir par Ibrahim Boubacar Keita. Lisez plutôt son intervention.

« De façon globale, cette première année a été un échec patent, visible et regrettable pour le peuple» a martelé Amadou Koita.

Selon Amadou Koïta : « Un an, nous ne pouvons pas faire de bilan, mais ne pouvons que faire une évaluation de douze mois de gestion, puisque le mandat du Président de la République s’étend sur cinq ans ». Cette évaluation a poursuivi le Président de Yeelen Koura, nous pouvons le faire sur le plan institutionnel, politique, social, économique et sécuritaire.

SUR LE PLAN INSTITUTONNEL :

Je voudrai dire qu’IBK, qui avait pour slogan « le Mali d’abord », le Mali d’abord c’est mettre le Mali au dessus de tout, c’est respecté la loi fondamentale du Mali, qui est notre constitution du 25 février 1992, mais nous avons constaté qu’IBK, après son investiture, ne s’est pas plié à une obligation constitutionnelle, l’article 37 de notre constitution qui stipule que : « 48heures après son investiture , le Président de la Cour  Suprême reçoit la déclaration de biens du Président de la République », pourtant avant lui, ses prédécesseurs, AOK et ATT se sont tous soumis à cette obligation  constitutionnelle. Pourquoi le Président de la République IBK, ne fait pas cette déclaration publique de ses biens ? Puisqu’il dit et soutient qu’il n’a jamais touché à un centime du peuple malien ? Cette obligation lui permettra qu’après son mandat, que le peuple sache avec combien il est
rentré au palais et faire une évaluation.

Une cacophonie des Institutions de la République
Nous constatons également une cacophonie des institutions de la République ; pourtant en guise rappel,  Montesquieu disait que : « Pour qu’il n y ait pas d’abus de pouvoir, il faudrait qu’il y ait la disposition normale des choses, que le pouvoir arrête le pouvoir, le pouvoir Judiciaire, Législatif, Exécutif ». Mais il y a un mois à peu prés, à Mopti lors de l’inauguration de la Maison des Artisans c’est le Président de l’Assemblée qui a procédé a l’inauguration en présence des membres du gouvernement, alors que c’est IBK qui doit contrôler les actions du gouvernement, pourquoi se substitut t’il au gouvernement ? Il peut participer, mais ne doit pas prendre les premiers rangs.


Le Président IBK fait fi du vote du peuple malien

SUR LE PLAN POLITIQUE : Nous avons espéré que l’arrivée d’IBK au pouvoir allait renforcer la pratique politique, mais malheureusement malgré qu’il soit chef de parti qui s’est beaucoup battu durant ces dix dernières années et a énormément souffert avec son parti RPM, nous assistons d’abord à un premier gouvernement dirigé par un technocrate  Tatam LY, ensuite après l’élection des députés à l’Assemblée Nationale et la démission de ce dernier comme le stipule la Constitution dans ses articles 78,79,le gouvernement qui est responsable devant l’Assemblée Nationale, et qui en l’occurrence doit être l’émanation du parti au pouvoir et majoritaire, malheureusement est mis de coté et le Président dans cette dynamique fait fi du vote du peuple malien, en nommant un  Premier Ministre, qui est non seulement chef de parti, mais qui n’a qu’un seul député à l’Assemblée Nationale. Nous estimons qu’a ce niveau, cela n’encourage pas la pratique politique, si nous voulons donner à la politique toute sa lettre de noblesse, en respectant tous ceux qui se sont donnés corps et âme à la politique ; c’est le parti majoritaire qui devrait accéder à la Primature, puisque c’est ce parti et le Président de la République qui seront comptabilisés demain.
Partage de plat au lieu de gâteau…
Sur ce même plan, IBK avait dit que son pouvoir, n’allait pas être un partage de gâteau, nous nous sommes rendu compte que le gâteau était trop restreint, mais que ce fut un partage de plat. Et pour cause, c’est la première fois dans l’histoire politique du Mali, qu’autant de candidat aux élections présidentielles et chefs de parti se retrouvent dans le gouvernement (Me Mountaga Tall, Housseynou Amion GUINDO, Moussa Mara, Soumeylou Boubèye  MAIGA, Jean MARIE  Koné, Tieman Hubert  Coulibaly ….). Cet état de fait n’explique-t-il pas le partage de gâteau ?
Accaparement de la gestion par la famille présidentielle
Un autre débat se situe sur l’accaparement de la gestion du pays par la famille présidentielle. Nous ne comprenons pas pourquoi cette présence  perçante de la famille présidentielle au devant de la scène ; certains nous dirons que « Le Président a le droit », mais tout ce qui est l’égal, n’est pas légitime, surtout lorsque l’on dit venir pour le changement, et surtout que la pratique politique n’est pas la promotion d’un clan ou d’une famille, comme lui-même la su bien dire en son temps.
C’est vrai, IBK a le droit, c’est légal, mais est ce que cela est légitime politiquement compte tenu du contexte politique sécuritaire  et socio  économique  du Mali actuel, mais surtout que le Mali a élu un Président et non sa famille ? That’s the question !
Espoir déçu
SUR LE PLAN SOCIAL :

Le peule malien a fondé tellement d’espoir sur IBK, il a estimé que l’arrivée Ibrahim B Keita au pouvoir allait alléger le fardeau du quotidien , booster le social, et permettre au panier de la ménagère de s’améliorer , mais là également, nous  voyons, qu’il a trouvé des accords entre les gouvernements précédents et l’UNTM,, qui étaient de bloquer le tarif de l’eau et de l’électricité , son premier acte est de revenir sur cet accord, et le second, d’augmenter sur le tarif d’eau et d’électricité ; c’est dire qu’en espace d’un an, les travailleurs se sont vus obligés d’observer une grève de 48heures. Cela prouve le problème de gouvernance clamé et le problème de dialogue social, ne sont que de vains mots.


La fraude a été la règle dans lors examens

L’avenir d’une nation est en partie lié à son éducation,  nous n’avions jamais vu des examens du BAC et du DEF aussi calamiteux au Mali, dans les autres années, la fraude était une exception, cette année elle a été la règle. Certains disent  oui «on a trouvé comme cela », mais c’est parce que c’est comme cela que le peuple vous a fait confiance pour le changer ; vous devriez faire mieux et non pire.
L’économie est au bord de la banque route
SUR LE PLAN ECONOMIQUE :

L’économie du Mali est au bord de la banque route, puisqu’on ne parle plus de croissance ; l’indice de développement du Mali se situe à la 77eme place. En ma qualité d’économiste, je peux vous dire que pour améliorer l’indice de développement humain, il faut améliorer le PIB , pour améliorer le PIB, il faut créer la valeur ajoutée, et c’est cette valeur ajoutée qui permettra de payer les taxes, de payer les fonctionnaires et qui permettra aux entreprises de créer de la richesse et si on crée de la richesse, on crée forcement de l’emploi, malheureusement, on constate là aussi un discorde entre le gouvernement et les commerçants. Je salue la Transition qui a été dirigé par le Président Diancounda Traoré, qui contrairement à ce qui dit beaucoup, avait déjà ramené le Mali, sur la scène internationale, en réunissant autour, la communauté internationale pour lui venir en aide et à pu obtenir
une promesse de 10.000 milliards de FCFA par l’UE et ses partenaires et le FMI, et la Banque Mondiale avaient repris leurs coopérations avec le Mali.


Avec IBK, c’est la gestion immorale

Mais avec l’arrivée d’IBK, le frein a vite fait d’être tiré pour la gestion immorale , mauvaise gestion ; c’est dire que  le Président de la République, n’a pas eu le sens des priorités, mais  n’a pas également respecté les textes des passations de marchés publiques et s’est détourné des prérogatives ; en achetant, bon gré malgré un avion  à coût de milliards ; nous sentons une certaine opacité dans la gestion du fond publique, toute chose qui a eu pour conséquence la suspension des aides. D’habitude au Mali, on dit que l’on tire le diable par la queue, mais hélas aujourd’hui, le diable lui-même est invisible.
SUR LE PLAN SECURITAIRE :

IBK, a trouvé un Mali sur le point d’être pacifié, à travers l’accord de OUAGADOUGOU, qui a permis la tenue des élections, et a permis a lui IBK de pouvoir battre campagne à Kidal ; car Kidal, était encore malien, puisque le drapeau du Mali flottait encore sur cette ville, l’administration était encore là-bas, l’armée malienne même si cantonnée était encore là ; mais aujourd’hui à travers une visite inopportune, et aventurière, Kidal est sous d’autres contrôles ; mais pas seulement Kidal, les rebelles sont à 35km de Gao, à 60km de Tombouctou, chaque jour, des mines sautent à la bonne volonté  des bandes armées, c’est là où le peuple malien attendait plus IBK, qui n’avait aucun programme, les maliens ont pensés que vu ce qu’il a été, il serait plus un homme de poing, malheureusement Alger nous démontre le contraire , le Mali part en négociation en position de faiblesse et n’est
plus maitre de son destin, les maliens ne savent plus à quel saint se vouer .
Un an d’échec patent…
De façon globale, cette première année a été un échec, un échec patent, visible, et regrettable pour le peuple. IBK avait une ambition, et c’était d’arriver au pouvoir. Qu’il prenne l’exemple sur Alassane D. OUATTARA de la Côte d‘Ivoire, qui a trouvé un pays à terre, détruit par une crise sociale, politique ; et économique de plus de deux ans, mais aujourd’hui, où en est il?


De bons points tout de même pour IBK

Mais qu’à cela ne tienne, il  faut saluer son initiative d’accorder à l’Initiative Riz une subvention à hauteur de 50%, c’est peu, mais salutaire, il a également su ramener le budget de l’Agriculture à 15% ; contrairement à la volonté des bailleurs qui avaient proposés 09%, c’est à saluer. C’est une avancée, mais, une goutte d’eau dans l’océan. Nous saluons également sa récente  visite en Chine, où il a ramené 26 Milliards de FCFA ; dont 18 Milliards en don et 8Milliards en crédit sans intérêt, mais aussi des promesses. Mais ce qu’il faut que certains comprennent, c’est qu’IBK n’était pas en visite d’Etat. Il a été invité par le Forum des Investisseurs Privés. Il était le seul chef d’Etat, au moment où les autres Chefs d’Etat de l’UEMOA étaient à Dubaï pour discuter des projets de développements  intégrés. En Chine il y a eu des conventions signées mais avec des privés, c’est-à-dire que
ces privés vont chercher des financements pour venir endetter le Mali. Je lis dans les différentes promesses, un pont à Ségou, un autres pont à Bamako à 60 Milliards de FCFA chacun. En clair, ce sont des crédits, pourtant le Mali a obtenu son deuxième pont sous Moussa TRAORE à zéro franc, financé par l’Arabie Saoudite, et son troisième pont sous ATT, à zéro franc également, un don de la Chine, alors pourquoi un pont à 60 milliards et pour quelle rentabilité ? Nous avons appris également qu’il y aura un réseau  ferroviaire Bamako-Conakry via Kankan, il serait mieux de dire Bamako, frontière guinéenne, puisque nous n’allons pas décider à la places des guinéens. Que les gens sachent que ce sont des promesses avec des privés, mais cela à quel prix ? Contrairement à Macky SALL du Sénégal, qui a fait une visite d’Etat en chine et qui a obtenu de l’Etat chinois un accord de financement de 300.000 milliard de FCFA. Je pense que pour un pays qui ne parviens pas à éponger sa dette intérieure, qui s’élève à 100 milliards, où seulement 15%ont été payé, qui ne parviens pas à créer de la richesse; des priorités, il doit y en avoir ; ne crions pas vite victoire. IBK est à saluer pour les promesses obtenues de construction de centres de préventions de la maladie EBOLA,  aussi pour la promesse de cinq milliards ce qui j’espère, se réalisera avec l’Etat chinois et non les privés.
Je suis inquiet par rapport aux pourparlers d’Alger
Je suis inquiet par ce qui se passe à Alger, parce que cela  fait 15 jours que les négociations sont au stand bye. Donc j’exhorte le Président de la République à prendre le leadership de ces négociations et de s’inspirer du Chef d’Etat Britannique David Cameron, qui pour le vote en Ecosse, a estimé que c’est une question nationale et est allé avec son Vice-président et son opposant politique, le Chef du parti travailliste. Aussi, j’exhorte IBK, à mettre un Soumeila CISSE, un Tiéble Dramé, dans un avion pour  faire un tour à Alger, histoire de dire aux belligérants là-bas et à la communauté internationale, que le Mali est uni pour cette question nationale, car c’est une question qui nécessite un consensus national, et que l’unité du Mali sera défendu au prix du sang, et qu’il ne s’agit ni d’IBK, ni du RPM, ni de l’Opposition, mais bien du Mali
Propos recueillis par Boubacar HAIDARA

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3 COMMENTAIRES

  1. Je suis agreablement surpris par la pertinence des propos de Mr Koita que j’avais pris pour un opportuniste bravo a l’opposition

  2. Interview exclusive de Ladji Avion à l’occasion de son 1 an à Koulouba

    -Bonjour monsieur le président et merci de nous accueillir ici à Koulouba.

    -Bissimilaye Rahamane Rahahime, Allaouma sali alla Seidina Mohamedine wa Alla Seidina Mohamedine wa sali
    Dja Dja nasouroulaye walfatou
    Sabis Marabika
    Tabatiada Abilakabi O taaa bama
    Ayatoul kouroussi
    Souratoun Bakara, etc, etc!

    Plaise à Dieu tout le plaisir est pour moi, Inchala.

    -Tout d’abord, en 1 an à Koulouba, qu’est ce que vous avez fait pour le Mali?

    -N’en déplaise aux Hassidi, et aux aigris, par la grâce d’Alla Soubahana Watalla, j’ai pu acheter un avion, des motos et j’ai rénové ma maison à Sébenicoro.

    -D’accord monsieur le président et c’est tout ce que vous fait pour le Mali?

    -J’ai aussi réussi à avoir un emploi stable pour mon fils Karim Wade Keita, mes neveux Baby Foot et Ben Boeing Barka da Alla yé.

    J’ai perdu Kidal, mais j’ai obligé les imams à prier.
    Vous allez voir Inchala que le Mali sera grand car nous allons prier 6 fois au lieu de 5 dans la journée.

    J’ai imaginé un montant de 5500 milliards et faire croire que la Chine va le financer parce que le FMI m’énerve ce sont des Hassidis.

    J’ai pointé mes doigts à l’air et j’ai dit “Inchala” plusieurs fois.

    J’ai beaucoup voyagé pour gaspiller le maximum d’argent public c’était trop bien!

    J’ai sorti ma tête par le toit des véhicules 4×4, c’était trop marrant car les gens croient à chaque fois vraiment que je vais faire quelques choses pour eux alors que je ne suis pas la pour ça.

    -Ah bon et vous êtes à Koulouba pour quoi alors?

    -Bèh pour moi même et pour ma famille!
    Pourquoi cette question?
    Tu es Hassidi aussi?

    -Non pas du tout je suis journaliste et je veux juste comprendre.

    -N’ya fô wa N’ba kè!

    Je suis venu pour mettre ma famille à l’abri du besoin et je ne renoncerai pas à mon objectif, plaise à Dieu.

    Que nul ne doute, Inchala!

    Par la Grâce d’Alla Soubahana Watalla, je suis Mandé Massa et je le resterai, je ne sais même pas pourquoi les gens me demande de libérer Kidal?

    Ce n’est pas mon job!

    Et je ne suis pas la pour ça!

    Eh Karim, as-tu fini de mettre au chaud les 18 milliards que j’ai ramené de la Chine?

    -Oui Papaaaa!

    -Bravo fiston, je suis fier de toi, téléphone à frère Tomi en Corse et organise une fiesta en bateau de luxe dans la méditerranée, Inchalla!

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