Porté sur les fonts baptismaux quelques jours seulement après le coup d’Etat de mars 2012, le Front pour la sauvegarde de la République et la démocratie (Fdr) a commémoré, samedi dernier, le premier anniversaire de sa création.
Le 24 mars dernier dernier, cela faisait un an, jour pour jour, qu’une quarantaine de partis politiques et plus de cent associations se retrouvaient au sein d’un front, pour organiser la résistance contre le coup d’Etat du 22 mars en exigeant le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le retour des militaires dans les casernes. Le samedi 30 mars 2013, le front anti putsch a, à travers une conférence de presse à la Maison de la presse, commémoré le premier anniversaire de sa naissance. Une occasion pour Ibrahima N’Diaye, premier Vice-président du Fdr, et les siens, de faire le bilan du parcours de leur regroupement en jetant un regard sur la situation politico-sécuritaire de notre pays du 22 mars 2012 à nos jours.
De l’avis de ses animateurs, le Fdr, depuis un an, maintient haut le drapeau de la lutte pour la restauration de la Constitution, pour la dignité du peuple du Mali et pour la libération du territoire national des mains des groupes terroristes. S’ils se sont félicités du fait que la résistance des forces démocratiques et la mobilisation de la communauté internationale aient conduit à la restauration de l’ordre constitutionnel, les responsables du Front reconnaissent tout de même que le retour de l’armée dans les casernes et la soumission de l’autorité militaire au pouvoir civil ne sont toujours pas une réalité.
Selon eux, l’accord-cadre du 6 avril 2012 a aménagé un espace sur la scène publique pour les auteurs du coup, qui, par ailleurs, ont été amnistiés bien que leur acte soit qualifié de crime imprescriptible contre le peuple malien (art. 121 de la Constitution). Cette situation a eu comme conséquences, disent-ils, la présence continue de la junte dans la vie politique et les violations graves des droits humains commises par des membres des forces armées et de sécurité durant les douze derniers mois.
Par ailleurs, Iba N’Diaye et ses camarades ont pointé un doigt accusateur sur les auteurs du coup d’Etat et les forces civiles qui leur sont favorables pour avoir tout mis en œuvre, un an durant, aux fins de déstabiliser la transition. ils en veulent pour preuve la plateforme que les forces du mal ont rendu publique le 08 janvier 2013 dont l’objectif inavoué était, estiment les responsables du Fdr, de renverser les autorités constitutionnelles et instaurer un régime d’exception, dirigé par un «Conseil national de transition pour le changement». C’est pourquoi, le Fdr demande la création d’une commission d’enquête judiciaire et parlementaire pour faire la lumière sur les évènements des 8, 9 et 10 janvier 2013, organisés par la Copam et ses alliés d’IBK-Mali 2012, Joko Ni Maya et autres.
Au chapitre des élections de juillet prochain, le Front invite le Gouvernement à accélérer les préparatifs de celles-ci en vue de respecter des délais indiqués dans la Feuille de route de la transition. Même s’il émet des inquiétudes, notamment la situation des réfugiés et déplacés, le redéploiement de l’administration, entre autres.
Sur un tout autre plan, le front anti putsch a salué la victoire de la coalition franco-malienne et africaine et s’est interrogé sur l’absence de l’armée malienne à Kidal. Mieux, le Front a souhaité le démarrage du processus de dialogue pour une réconciliation effective et une paix définitive au Mali et a, par ailleurs, demandé la libération immédiate et sans condition de notre confrère Boukary Daou, directeur de publication de «Le Républicain».
Bakary SOGODOGO
vive la République du Mali ,vive le FDR ;vive la FRANCE que Dieu bénisse le Mali qu’il soit à l’abri des fossoyeurs de l’ordre qui ne voient que eux seulement au détrument de l’intérêt général.
Comments are closed.