Et jusqu’à quand IBK toléra-t-il de voir son œuvre sabotée par un Ministre qu’il a appelé aux hautes fonctions de l’État pour travailler et non prolonger sa campagne électorale sur nos médias ?
L’avis d’appel à candidature pour le poste de DG de l’AMRTP est illégal et doit être annulé et tout le processus repris en bonne et due forme par des mains plus propres. Trois violations graves et non des moindres fondent l’annulation de cette mascarade au vernis de recrutement ouvert à meilleure compétence :
- L’appel à candidature est lui-même illégal et doit être frappé de nullité sur le fondement du Décret Nº 2013-680 /P-RM du 28 aout 2013 déterminant la procédure de sélection et les profils des membres de la Direction générale de l’AMRTP. Le Décret ne prévoit même pas d’appel à candidature pour le poste de DG mais d’un collège de 5 membres de la direction dont les profils sont déterminés à l’article 2 dudit décret. C’est ce collège une fois nommé qui élit en son sien le directeur général dont le poste peut être occupé par chacun des cinq profils définis dans le titre II du décret à l’article 7. Parce que le montage des Autorités de régulation ici comme ailleurs est fait de sorte qu’un homme seul ne décide mais un collège.
- L’avis d’appel à candidature est nul et de nul effet, parce qu’il exclut les profils de juriste, d’économiste et de spécialiste de la Poste. Donc une exclusion de trois sur cinq sur la base de quel texte ? Les lois ne sont pas des camisoles dont on déchire les morceaux qui nous intéressent pour les appliquer à perte et profit.
- L’article 6 du décret fixe l’âge limite à 57 ans au-delà duquel on est plus autorisé à postuler. Hors il se trouve que la short-list ne comprend que des personnes d’un âge plus avancé. Et dans un contexte de concurrence ouverte du marché il faut éviter de faire du régulateur, l’AMRTP la seconde chambre de l’Opérateur historique. La SOTELMA de même que Orange-Mali, bien que ce soient des entreprises de droit malien n’en demeurent pas moins marocaine et française. Alors qu’on ne surfe sur aucun nationalisme aux mauvais alois pour favoriser la SOTELMA au détriment des autres opérateurs qui sont deux aujourd’hui, mais pourrait être, trois, quatre et même plus demain.
- Le mode de publication de l’appel à candidature est illégal et vicieux. L’article 4 du décret dispose en son paragraphe 2 que l’avis est publié dans au moins trois journaux. Dans le cas d’espèce l’avis n’a été publié que dans l’Essor et sur internet de telle manière qu’il passait inaperçu comme si on voulait en cacher la visibilité.
Le premier Magistrat en est ainsi informé. Demain on ne pourrait plus dire qu’on ne savait pas. Nous restons fidèle à notre ligne éditoriale qui est de parler aux maliens et de leur dire ce que nous croyons être juste et bien, dénoncer et critiquer ce que nous trouvons vil et mauvais pour la marche de notre pays, mais aussi proposer.
O’BAMBA