Aliou Boubacar Diallo croirait- il aux miracles du Chérif de Nioro au point de le faire élire prochain président du Mali, qu’il ne s’y prendrait autrement. Armes, bagages et accompagnants, il était dans la cité pour avions-nous entendus, tenir les assises de son investiture maquillée en conférence nationale.
Peut-être, on ne sait jamais, le lourd et très long chapelet lui réussira. La ville de Nioro, est à la fois le bled du boss, Aliou Boubacar Diallo, mais aussi la ville de résidence de son mentor le Chérif Bouyé. L’ADP par ce déplacement, lance un message politico religieux, qui voudrait sans doute dire aux maliens que, Aliou Boubacar Diallo, le préféré des candidats du Chérif tente de récupérer en sa faveur le slogan du désormais président contesté du HCI, Mahmoud Dicko, slogan tendant à faire dire aux maliens, que les musulmans, en tout cas ceux fidèles à la congrégation, voteront pour le compte du candidat désigné par le Chérif de Nioro. Mon Dieu, bon dieu, Mahmoud Dicko est-il encore en phase avec la nouvelle donne politico religieuse qui est en rupture avec celle de 2013. Les maliens quoiqu’on dise ont cessé de respecter les leaders religieux qui s’engouffrent sur le champ politique. Ils ont cessé de les croire pour les avoir bien observé, bien analysé tout au long de ce mandat. Ces leaders croient-ils définitivement savoir, ne gèrent que leurs seuls intérêts. Et cela est une évidence.
Une faute politique d’une énorme gravité.
L’ADP Maliba aurait dû faire l’économie d’une telle faute qu’il paiera cash. Convaincus qu’une certaine opinion voit en leur leader, le chouchou du Chérif, les cadres de ce parti auraient dû fortement le déconseiller le choix de sa ville natale et celle de son mentor. La manifestation d’un énorme trafic d’influence, toute chose que l’intelligence politique de ces temps-ci, combat avec ardeur. Une autre localité autre que Nioro aurait pu être un apport de capital de sympathie inestimable. Mais divisé qu’il est, le HCI pratiquement morcelé en chapelle idéologique notoirement contradictoire, ne pourrait plus grande chose à l’occasion de la présidentielle. Nioro on le sait, est loin d’être un bastion électoral sinon, il y a 16 ans, personne n’aurait pu battre l’honorable Tiebilé Dramé.
Sory de Motti