L’administration publique au rythme des délestages

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Pour agrémenter le quotidien des Maliens, déjà très éprouvé par la situation socio-économique de notre pays, l’Energie du Mali (EDM sa) n’a trouvé mieux que de recourir aux coupures intempestives d’électricité. Du coup, c’est le fonctionnement de  l’administration publique qui est perturbé.

 

 

Lent. Trop lent, le service au sien de l’administration publique malienne  est fortement perturbé, en ce moment. Au moins, cette fois-ci, l’excuse est toute trouvée, quand on sait que par ces temps de canicule, les coupures d’électricité sont légion à Bamako.

 

 

En plus des retards, de l’absentéisme, il faut désormais ajouter aux nombreuses causes de la lenteur administrative, les coupures de courant aux heures de service. Loin de leur déplaire, les agents des services publics mettent à profit l’absence d’électricité pour s’adonner à leur sport favori : prendre du thé en plein air.

 

 

Rencontré dans le parking d’une Direction Nationale à l’ACI 2000 en train de parler tout seul, un usager nous confie son calvaire. « Je suis à la recherche d’une autorisation dans le cadre de mes travaux de recherche, dit-il.  Mais, seulement voilà, cela fait  deux semaines que je cours derrière ce document. En vain. Chaque fois, c’est la même excuse: il n’y a pas courant. Je sais plus quoi faire».

 

 

Pour rassurer ses abonnés, le Directeur Général d’EDM SA, Doroh BERTHE, a fait une sotie médiatique, la semaine dernière. « Des solutions sont trouvées. La normalisation de la situation sera effective à compter du 1er avril », confiait-il aux journalistes. « Ce sont des déclarations en trompe-l’œil, depuis trois ans ils nous sortent, chaque fois, la même chose. Je n’en crois rien. L’année dernière, c’était le manque de moyens pour acheter du fuel. Cette année, on a d’abord parlé de dégâts survenus sur les installations, ensuite de panne sur les machines pour défaut d’entretien. Que vaut vont-ils nous dire l’année prochaine ? », s’interroge un citoyen, en achetant un groupe électrogène.

Mamadou TOGOLA 

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