L’Adema se penche sur le phénomène de l’insécurité et déplore … «Un grave déficit de confiance entre les agents de sécurité et les populations»

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Une vue du presidium : Mme Sy Kadiatou  Sow de l'adama-Pasj, le Gl Anatole Sangaré (boubou blanc) Moussa Makan Camara
Une vue du presidium : Mme Sy Kadiatou Sow de l’adama-Pasj, le Gl Anatole Sangaré (boubou blanc) Moussa Makan Camara

Une rencontre à  laquelle plusieurs invités ont répondu présents. Il s’agit de la présidente de ladite association, Mme Sy  Kadiatou Sow, M. Aly Nouhoum Diallo,  M. Moussa Makan Camara, ancien ambassadeur, Me. Mamadou Gaoussou Diarra, Général Anatole Sangaré, Colonel Hama Maïga, Inspecteur Ibrahim Diallo, M. Boubacar Bah dit Bill, Mme Konté Fatoumata Doumbia, Honorable Karim Keita, entre autres.

Le  thème retenu était  « Problématique de la sécurité en période de crise » animé par le Général Anatole Sangaré  et  le Colonel Hama Maïga. L’objectif était  de contribuer à la réflexion sur toutes les questions d’intérêt national, un des objectifs de l’association « alliance pour la démocratie au Mali » (A.DE.MA).

Selon le Général Anatole, nonobstant les progrès réalisés par la Police malienne de sa création en 1925 à nos jours, il existe cependant des tares. A ses dires, « la sécurité est lorsque n’y a aucun danger, aucun risque… ». Et, poursuit-il, « pour mettre fin à cette crise sécuritaire,  il faut une véritable volonté politique, une ressource humaine de qualité, engagée pour la défense de l’intérêt général et la dotation adéquate des forces de sécurité d’équipements adéquats Il faut que les éléments de sécurité respectent leur serment vis-à-vis du peuple».

Quant au second conférencier, le Colonel Hama Maïga, il a déploré les critères de recrutement au sein de nos forces de sécurité : «Le fils du gendarme devient gendarme, celui du policier devient policier, celui du garde devient garde etc. Ces pratiques doivent cesser car celui qui est mal recruté sera aussi probablement mal formé».

A l’en croire, les centres de formation des recrues sont devenus des réservoirs de bandits. «Nos éléments de sécurité n’ont plus de terrain d’entraînement, ni de champs de tir … La police, elle,  est devenue une police politique». Le conférencier suggère par ailleurs de fusionner  la Garde et la Gendarmerie nationales pour en faire une seule force.

Les deux conférenciers ont déploré l’absence d’un système de de renseignement efficace à cause du déficit de confiance entre les agents de sécurité et les populations.

Pour sa part, l’honorable Karim Keita, en sa qualité de président de la commission défense à l’assemblée Nationale, s’est dit très intéressé par le débat. «Nous allons voir dans la mesure du possible comment sécuriser le Mali. Mais la question relève de chacun de nous » a-t-il dit.

Saba Ballo

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