S’accrocher au pouvoir pour des intérêts personnels, perdre toute conviction au profit du gain facile, c’est possible en agissant en son nom propre. Présider un parti suite à des concours de circonstance, le diriger sans convaincre et vouloir en imposer aux autres, c’est là où le bât blesse. Le Président de l’Adéma en a eu pour son compte. Suivez notre regard !
Depuis un certain, le plus grand parti du Mali de l’ère démocratique, l’Adéma-PASJ qui a engendré le RPM et l’URD, tangue pour des raisons électoralistes. Fort de sa position de ministre du gouvernement qui n’est pourtant pas un don mais un mérite politique, le Président du parti a oublié qu’un parti se crée pour la conquête du pouvoir. Et en démocratie, cette conquête passe par les urnes et non par les salons feutrés. L’idée de garder coûte que coûte son fauteuil ministériel en foulant aux pieds cette réalité de la politique, pour faire du parti un faiseur de roi et non un roi, a vite dégoûté nombre de ses camarades. Et les échauffourées ont pris d’assaut le parti. Pour les uns, pas question de se donner pieds et mains liés à Ibk, il faut attendre le second tour pour décider de la conduite à observer au cas le candidat de l’Adéma ne viendrait pas au second tour. Pour les autres, il faut rester dans la dynamique de la mouvance présidentielle dès le premier tour de la présidentielle, pour un soutien total. Une troisième tendance avait même émis et soutenu l’idée d’une transition.
Mais depuis la sortie médiatique du Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga, cette tendance renfermant à la fois les pro-Dioncouda et les pro-Tiémoko, a tout perdu de sa verve. Le PM ayant martelé que le Mali ne saurait s’offrir le luxe de patauger dans une période exceptionnelle. Plus royaliste que le roi, on meurt. L’idée de la transition est devenue un enfant mort-né.
Pis, ceux qui ont joué à vouloir vendre le parti pour des intérêts personnels ou en raison de querelles de personnes, ont déchanté. Le parti a vigoureusement réagi en faveur de la candidature à l’interne, à la grande satisfaction des candidats déclarés, eux qui aiment ce parti, qui y sont depuis sa création, qui ne l’ont jamais quitté pour une quelconque promenade de santé, qui ont déjà porté haut son flambeau, qui ont démontré leur influence à travers des meetings populaires notamment à Sikasso et à Bamako.
Oui, l’Alliance pour la Démocratie au Mali – Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA PASJ) a enfin décidé de prendre son destin en main. Il vient de proclamer sa candidature suite à une réunion tenue ce mercredi 14 février à son siège national à Bamako coura.
Conformément à la résolution du 22 juillet 2017 adopté par l’ADEMA PASJ, le Comité Exécutif s’est engagé dans un processus de désignation d’un candidat consensuel, rassembleur qui puisse valablement et vaillamment représenter les abeilles à la présidentielle de juillet prochain.
Bref, Tiémoko a joué, Tiémoko a perdu. Et malheurs aux imitateurs. Que des opposants se rassemblent pour créer un large front en vue de l’alternance, cela est connu et compréhensible. Que de petits partis s’accrochent au parti au pouvoir pour trouver à vivre. Cela est de bonne guerre. Mais que le parti qui n’a jamais quitté le trio de tête, ne cherche pas à s’imposer, c’est le comble de la démission politique. Heureusement que l’Adéma dans sa frange militante et responsable a su redresser la pente. Diue soit loué !
Mamadou DABO
Ce sont les français les cran€uropéens!
L’adema est une déception pour avoir initié et défendu la réforme constitutionnelle qui est un viol politique , une trahison et un abus de pouvoir. C’est un crime contre la révolution du 26 mars. Franchement l’adema est allée trop loin.
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