Sur les 32 cadres qui ont pris part aux débats de la rencontre du Week-end dernier, seulement neuf (9) se sont montrés réticents à une probable candidature du parti à la présidentielle de 2018, une cause que les 23 autres participants ont largement défendue. Résultat : La réunion qui devait lever toute équivoque sur la candidature de l’Adema-PASJ à la présidentielle de 2018, a été sanctionnée par une ‘‘déclaration au conditionnel’’ semant ainsi une confusion totale !
Au nombre de ces neuf (9) cadres de l’Adema-PASJ qui, lors de la rencontre du Week-end dernier, ne se sont pas montrés favorables à une candidature issue pour la présidentielle de 2018, figurent les sieurs Tièmoko Sangaré, Addoul K. Konaté et Adama T. Diarra. Ils sont tous les trois ministres de l’actuel gouvernement et ils sont accusés d’être à l’origine de la déclaration ‘‘insensée’’ qui a sanctionné la rencontre du Samedi 22 juillet, à l’hôtel Tombouctou.
Insensée, conditionnelle, divertissante, voire laconique, c’est le qualificatif donné dans l’opinion publique à la déclaration faite par l’Adema-PASJ au sortir de la rencontre du week-end dernier. Le document en question, et dans un langage politiquement bien inspiré, n’est pas favorable à la participation en solo du parti à l’élection présidentielle de 2018. Le document propose la création d’une plate-forme de partis Politique pour ce faire : ‘‘Cette plate-forme servira de base de négociation autour des conditions de soutien au candidat rassembleur et consensuel issu des rangs du parti, le cas échéant, du candidat issu de la coalition d’un ensemble de partis’’
En clair, et selon les plus aguerris du langage politique, l’Adema- PASJ conditionne sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 au choix d’un candidat à la fois ‘rassembleur’’ et ‘‘consensuel’’. Ce qui semble être très difficile en ces temps ! Et pour cause !
L’inévitable chaos !
On le sait, le parti de l’abeille solitaire n’a pas encore recouvré sa santé depuis les épreuves douloureuses de 2013 à la suite du choix contesté qu’a fait le comité exécutif pour représenter le parti aux élections présidentielles qui ont mis l’actuel en place. Si beaucoup de cadres et militants ont claqué la porte pour d’autres formations politiques, d’autres sont restés dans la ruche nourrissant discrètement leurs ambitions dans d’autres formations ailleurs. Dès lors les plaies saignent à l’Adema-PASJ et l’on aura du mal à les panser puisque c’est le même scenario qui s’annonce pour 2018.
Pendant qu’au comité exécutif du parti l’on ne songe pas à le faire, à la base il y a une forte mobilisation pour soutenir en 2018 un candidat issu de leur rang. ‘‘Rassembleur’’ ou pas, dans les bases de l’Adema-PASJ, le consensus se fait déjà petit à petit autour de la candidature de certains cadres du parti. Il s’agit de celles de l’ancien président de la transition, le Pr Dioncounda Traoré, l’ancien DG de la CMDT Kalifa Sanogo et l’ancien premier ministre Omar Tatam Ly. Ce dernier, nous confie-t-on, a d’ailleurs la bénédiction des ainés et anciens du parti.
En somme, et au grand de l’atmosphère tendue qui règne au sein de la ruche, toutes les conditions sont réunies pour croire que le parti de l’abeille ne va pas échapper aux mêmes épreuves douloureuses qu’il a vécues en 2013. Déjà, nous apprend-on, des cadres ont fait part de leur réserves lors de la rencontre du week-end dernier. Lire la déclaration de Dramane Dembélé.
Djibi Samaké