A l’issue d’une réunion du Comité exécutif tenue le mardi 14 décembre 2010, l’ADEMA- PASJ avait décidé de mobiliser un budget de 7 milliards F CFA pour la présidentielle 2012. Une somme que les cadres du parti, sous la coordination du président de la Commission des Finances que dirige le vice-président Zoumana Mory Coulibaly, risque de ne jamais être mis en place, car M. Coulibaly n’est pas prêt à casser la tirelire pour le candidat investi, Dioncounda Traoré qui n’a aucune chance de mobiliser des financements importants, donc de gagner. Son dernier tournant en Afrique et en Europe n’aurait rien donné.
Pour la reconquête du pouvoir, l’Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ) comptait sortir les grands moyens. Pour ce faire, il a décidé lors d’une réunion consacrée aux élections générales de 2012 de mettre en place des moyens financiers et matériels colossaux. Le parti de l’abeille a alors arrêté le budget électoral à plus de 7 milliards. Un joli pactole que devait réunir la commission des Finances que dirige le 7e vice-président Zoumana Mory Coulibaly assisté du député Ouali Diawara. Cette commission avait dégagé les grands axes des dépenses à faire par le parti dans le cadre des préparatifs pour aller à la reconquête du pouvoir en 2012 et il en ressort de ces grandes lignes qu’un budget de 7 milliards de F CFA est nécessaire. Il sera consacré aux volets transport, communication, supports de campagne, prises en charges et appuis aux sections et structures du parti, etc. 3 milliards de F CFA seront consacrés au volet communication sur lequel le parti tient à mettre un accent particulier.
Entre temps, les choses ont bien évolué pour certains cadres dont le 1er responsable de la commission des finances, Zoumana Mory Coulibaly, qui fait partie de ceux-là qui continuent à croire que le candidat investi par le parti, Dioncounda Traoré, n’a aucune chance de gagner la présidentielle de 2012 puisqu’il n’a aucune capacité de mobilisation des moyens nécessaires pour mener à bien une campagne présidentielle. « Il faut que le candidat lui-même apporte une certaine somme pour que les autres mettent la main à la poche », réclame un pro-Modibo Sidibé qui soutient qu’avec l’ancien Premier Ministre, « ces problèmes d’argent ne vont même pas se poser. Ce qui est sûr et certain, sans moyens importants, on a aucune chance de gagner ». On dit que Dioncounda Traoré est revenu bredouille d’un voyage de quête en France et en Afrique centrale.
La réticence des cadres à apporter leurs pierres à l’édifice financier de la campagne de Dioncounda Traoré est acérée par l’attitude de son grand soutien, le questeur de l’Assemblée nationale , Mamadou Cissé dit Bagagnoa qui agace jusqu’au sein des clubs et associations de soutien du président de l’Assemblée nationale qui l’ont pris à partie il y a une dizaine de jours au cours d’une réunion consacrée à la communication du candidat du parti majoritaire déjà en grande difficulté avant même l’annonce officielle de la candidature de Modibo Sidibé qui reste le candidat le plus sollicité au sein de la Ruche.
Abdoulaye Diakité