L’Adema-pasj et les presidentielles de 2013 : Soumeylou Boubèye Maïga, une bonne option?

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Quelques jours seulement après la visite historique du président Français, M. François Hollande, venu au Mali pour soutenir les troupes françaises engagées au Mali dans le cadre de l’Opération Serval, tous les regards sont tournés aujourd’hui sur l’autre défi majeur qu’est l’organisation transparente des élections présidentielles d’ici la fin juillet 2013.

Someylou Boubèye Maiga

Si des questions simples comme la faisabilité et le respect de ce calendrier pleuvent de partout, les états majors des principaux partis politiques sont quand à eux dans la dynamique de cette organisation effective, car mieux vaut être prêts avant le jour «J» que d’attendre pour être disqualifiés pour manque préparation.

Ils ont raisons de croire à ce calendrier pour la simple raison que le président par intérim Dioncounda Traoré a respecté et continue de respecter tous ses engagements par rapport aux solutions de sorties de crises qu’il avait préconisé et surtout le grand respect qu’on lui voue de l’autre coté de l’atlantique.

De surcroit, le président Français, M. Hollande a promis de soutenir le Mali sur le plan logistique et financier dans cet exercice démocratique. C’est ce grand remue-ménage dans les quartiers généraux des partis politiques que nos radars braqués sur la niche des «abeilles» de Bamako-Coura a enregistré certaines informations et faits qui concourent à ce qui se prépare actuellement par les Adémistes pour les présidentielles de 2013.

En effet, depuis le Coup d’Etat du 22 mars 2012 par les militaires de Kati, le parti Adema est resté l’une des rares formations politiques à exiger le retour sans conditions de la démocratie et l’ordre constitutionnel dans notre pays.

Et contre vents et marrées, ils en sont arrivés à travers le regroupement politique anti-putsch, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) et surtout contre des opportunistes qui ont trouvé refuge dans la politique entre autres, Dr. Oumar Mariko, Pr. Hounouss Hamèye Dicko, le Capitaine Amadou Haya Sanogo et ses camarades avides de pouvoir.

Ce geste de «résistance» a permis à l’Adema et à ses leaders de prouver leur maturité politique et démocratique. Mais beaucoup de ces «leaders» n’ont pas une bonne presse aux yeux des maliens qui les ont vu à l’œuvre dans un passé récent, donc ne feront pas l’unanimité ni sein du parti et moins auprès des électeurs du moment que le président du parti depuis plusieurs années n’est pas candidat.

Que cela soit dans les réunions des «brain-trust» de l’Adema ou les réunions publiques de ces derniers jours, c’est le nom de Soumeylou Boubeye Maiga qui vient le plus souvent. Mais à l’heure actuelle, SBM est-il une bonne option pour le parti Adema-Pasj pour devenir le candidat du parti Adema et président de la République?

Prime à bord, il est crucial de savoir qui Soumeylou Boubèye Maïga.

Né le 8 juin 1954 à Gao, Soumeylou Boubèye Maïga, appelé couramment SBM, a fait des études de journalisme au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal, ainsi qu’en France où il obtient un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) de diplomatie et administration des organisations internationales en 1987 à l’université de Paris-Sud et un diplôme de relations économiques internationales à l’Institut d’administration de Paris. Il exerce le métier de journaliste d’abord à «L’Essor», quotidien d’État, puis au journal Sunjata.

Militant au sein du Parti malien du travail, il a été l’un des principaux artisans de la chute du régime de Moussa Traoré en 1991. Il entre au cabinet d’Amadou Toumani Touré, alors président du Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP), en qualité de conseiller spécial d’avril 1991 à juin 1992.

Vice-président et membre fondateur de l’Alliance pour la Démocratie au Mali -Parti Africain pour la Solidarité et laJustice (Adema /Pasj), il devient en 1992 chef de cabinet du président de la République Alpha Oumar Konaré.

En janvier 1993, il a été nommé Directeur général de la SE (Sécurité d’État) période pendant laquelle il a empêché plusieurs coups d’État avant d’entrer au gouvernement de Mandé Sidibé en tant que ministre des Forces armées et des Anciens Combattants.

En 2002, Soumeylou Boubèye Maïga est candidat à la candidature de l’Adéma/Pasj pour l’élection présidentielle de 2002 qui choisit Soumaïla Cissé.

Candidat à l’élection présidentielle de 2007

En 2006, alors que l’Adéma décide de soutenir la candidature probable du président sortant Amadou Toumani Touré à l’élection présidentielle malienne de 2007, Soumeylou Boubèye Maïga annonce son souhait de se présenter et fonde l’association «Convergence 2007».

Lors de la conférence nationale des 24 et 25 février 2007 de l’Adéma, les délégués ont voté l’exclusion de Soumeylou Boubèye Maïga et de plusieurs de ses sympathisants. Au premier tour de l’élection présidentielle, le 29 avril, il arrive en 6e position avec 1,46 % des voix. Le président sortant Amadou Toumani Touré est réélu.

Avec les autres candidats de l’opposition regroupés au sein du Front pour la Démocratie et la République (FDR), Ibrahim Boubacar Keïta, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise et Tiébilé Dramé, il conteste les résultats d’un scrutin entaché de fraudes et dépose un recours devant la Cour constitutionnelle qui le rejette le 12 mai 2007.

 Ministre des affaires étrangères

Le 6 avril 2011, Soumeylou Boubèye Maïga est nommé ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale dans le gouvernement de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Cette nomination sonne le grand retour de l’homme après une longue traversée de désert qui mettra l’enfant de Gao dans les oubliettes.

Revenu entre temps dans le directoire du parti, Soumeylou a fait plus que mention honorable à la tête de la diplomatie malienne permettant à notre pays d’asseoir les conditions nécessaires d’un dialogue de sortie de crise avec les bandits armés avant l’occupation des régions Nord du Mali. Mais il sera brusquement stopper dans cette aventure par des militaires avides de pouvoir de Kati.

A la lumière de ce parcours, nous comprenons que l’homme n’a pas «les pattes» mouillées dans les grands dossiers de corruption que connait la plupart des hommes politiques de notre pays. Et en plus l’homme bénéficie aujourd’hui d’une grande confiance de l’homme fort de Koulouba et président du parti Adema le Pr. Dioncounda Traoré qui l’aurait même confié un poste important à Koulouba. Et selon des sources très proches, des tractations sont menées jour et nuit pour que SBM soit le candidat du parti aux présidentielles d’avant fin Juillet 2013.

Alors, wait and see !

Moussa KONDO

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7 COMMENTAIRES

  1. Oui, il est aussi complice que les autres et puis quels coup d’état l a empêcé étant directeur de la SE? des coups d’état imaginaires oui pour justifier la destruction programmée et systématique de l’Armée avec le resultat qu’on connait tous. Trouver de nouvelles personnes compétentes et de bonne moralité. Ils existent, mais si les partis politiques persistent à choisir les mêmes leaders apatrides, éoïstes et corrompus, le peuple ne votyera pas pour eux. C’est sûr. L’article dit que les militaires pushistes sont avides de pouvoir et qu’en est-il des politiciens qui sont des vrais caméléons?

  2. Quel opportuniste ce Monsieur, il peut vendre sa maman pour la place. C’est lui qui n’a pas reconnu la candidature de Dioncounda jusqu’à la chute de ATT. Mais aujourd’hui il lui fait la cours. Il fait tout pour sortir à la télé à côté de Dioncounda pour tromper les gens alors qu’il n’occupe aucun poste. Oh!!! quelle fripouille ce Monsieur.

    • Ha Boubeye!! Que neni! que de pourriture. On l’attend pour sortir ses dossiers qui animeront le Mali et l’international!!!
      Qu’il se presente il trouveras en chemin ses 1% habituels

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