L’Adema et l’hiostoire de l’élection présidentielle au Mali Alpha Oumar Konaré en 1992 et 1997

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25ème anniversaire de: l’Adema : Le PASJ d’hier à aujourd’hui
La salle du palais de la culture lors des assises de l'Adema-PASJ (photo archives)

Soumaïla Cissé en 2002

Amadou Toumani Touré en 2007

Dioncounda Traoré en 2012

Dramane Dembélé en 2013

Qui en 2018 ?

Au-dedans ou au-dehors ?

Le Parti africain pour la Solidarité et la Justice (Adema Pasj) fonce-t-il droit vers le remake de l’élection présidentielle de 2007 lorsque l’ADEMA a rassemblé presque une quarantaine de partis au sein de l’ADP pour assurer un deuxième mandat au président ATT ? Au fur et à mesure que l’on s’approche des élections présidentielles de 2018, le doute gagne de plus en plus le cœur des militants et à un moment décisif pour un parti politique qui croit en ses chances de remporter les élections. En attendant que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, déjà annoncé candidat à sa propre succession pose ses conditions en clarifiant ses relations avec les formations politiques membres du gouvernement, le spectre de la division s’élargit dans la ruche plus que jamais hésitante encore sur son pas de danse pour 2018. Le temps presse pour ce grand parti qui se défait, encore aujourd’hui, sur fond de suspicions entre responsables. Les abeilles sauront-elles en 2018 circonscrire le mauvais sort qui les guette depuis plus d’une décennie ? Analyse !

Juillet 2018, c’est dans une année. Et le temps presse pour le parti de l’abeille sevré de Koulouba depuis 2002. Mais, l’Adema baigne toujours dans la tergiversation autour du sujet d’une candidature interne. Un sujet loin d’être élucidé selon certains militants du parti malgré qu’il soit l’une des recommandations de la 15ème Conférence nationale du parti. Et leur scepticisme n’a pas l’intention de tomber avant le débarquement des ministres Adema dans le gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maïga pour se mettre au travail en vue de la prochaine victoire des abeilles en 2018. Le pire se profiler à l’horizon. En témoigne la posture adoptée par certains responsables du parti, déjà engagés dans la campagne de la candidature unique de la CMP en faveur d’IBK.

A entendre l’alerte déjà donné par le vice-président du bureau exécutif national du parti, Dramane Dembélé, l’on a le droit de dire que la ruche est loin de finir avec sa longue traversée de désert. L’Adema Pasj est de nouveau menacé, non pas d’une attaque externe,  mais du fait de ses propres militants dont certains semblent opter à pêcher en eau trouble jusqu’au dernier carré de l’élection présidentielle de 2018.

Le parti tâtonne encore sur la posture à prendre pour l’élection présidentielle à venir, laissant les militants à la base dans une incertitude totale sur le mot d’ordre à retenir.  Et cela depuis la sortie médiatique du vice-président du parti, Dramane Dembélé, qui donne l’impression de craindre d’ores et déjà un contrepied de dernière minute de ses collègues. « Ne pas avoir de candidat en 2018, c’est nous faire hara-kiri », a abordé le sujet avec négation et doute Dramane Dembélé, vice-président du parti et ancien ministre lors d’une interview accordée à notre confrère Les Echos. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2013 va plus loin dans ses suspicions : « Mon engagement politique et la sincérité que je veux dans mes relations humaines ne me permettent pas de dire que l’Adema-PASJ n’aura pas de candidat à l’interne en 2018. Toute position contraire est fatale pour la survie de notre parti. Cela équivaudrait à tuer le parti, à nous faire hara-kiri. Je ne crois pas qu’IBK même souhaiterait ça. À la vérité, nous avons tous intérêt à une alliance électorale intelligente et respectueuse de la dignité de nos militants ».

Qu’est-ce qui se cache derrière ce scepticisme de l’ex ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat ? Craint-il un revirement de la recommandation de candidature unique issue de la 15ème conférence nationale du parti ? Une chose est sûre : sa déclaration n’est ni plus, ni moins qu’une mise en garde qui vaut son pesant d’or et qui laisse entrevoir un fossé imminent entre les abeilles sur la question.

Ou est-ce seulement un manque confiance gratuite ?

En tout cas, cette sortie de Dramane Dembélé met, sans doute, en mal la bonne foi de la déclaration du Comité Exécutif du parti lors de sa réunion tenue à l’Hôtel Timbuctou (Commune VI-Bamako), le samedi 22 Juillet 2017 sous la présidence du Professeur Tiémoko Sangaré, président du parti.En effet, lors de cette réunion, le Comité exécutif du parti de l’abeille a recommandé, qu’en application de la recommandation issue de la 15è Conférence nationale, tenue à Bamako le 25 mars 2017, « d’enclencher, dans les meilleurs délais le processus de désignation de son candidat à l’élection présidentielle de 2018 », et de prendre « les dispositions en vue d’assurer la participation du parti à ladite élection ».

Alors, l’Adema PASJ échappera-t-il à la division en 2018 ?

Youssouf Z Kéïta

 

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