La cité du Banimonotié a toujours été, après Sikasso, un bastion électoral très convoité par plusieurs formations politiques. L’Adéma-PASJ, qui a longtemps été bousculé dans ce fief de la CDS Mogotiguiya de Mamadou Blaise Sangaré, a fini par s’y imposer comme une force politique incontournable. La conférence régionale que le parti du candidat Dioncounda Traoré y a tenue, le dimanche 11 mars, a prouvé que le Banimonotié demeure encore dans le giron de la Ruche. Malgré la forte adversité.
Si la plupart des candidats à la prochaine élection présidentielle sont anxieux quant à l’issue du scrutin, surtout dans le contexte actuel des événements du Nord, le candidat de l’Adéma-PASJ, Pr Dioncounda Traoré, affiche un optimisme sans commune mesure. Son intervention à Bougouni n’a pas trahi ce constat. La mobilisation exceptionnelle des militants et sympathisants de la Ruche et de son candidat en était pour quelque chose.
«Le parti ne cesse de me surprendre agréablement à travers la mobilisation dont les militants font preuve…», a-t-il fait remarquer. Pour le candidat Dioncounda Traoré, l’Adéma démontre, chaque jour, sa capacité à conquérir et à exercer cette année 2012, le pouvoir. Les populations ont, a expliqué Pr Dioncounda Traoré, la nostalgie des dix ans que l’Adéma déjà passés à la tête du pays. Il n’y a pas de doute que le parti va gagner à la prochaine élection présidentielle. Il s’est montré particulièrement rassuré par la démonstration de force faite par les militants dans cette localité que certains annonçaient comme conquise par un candidat indépendant.
Et le Secrétaire général de la section Adéma de Bougouni, Pr Tiémoko Sangaré, de déclarer : « C’est pour moi un agréable devoir de vous souhaiter, en ma qualité de président de la Section Adema de Bougouni, la bienvenue chez vous dans la capitale du Banimonotié».
Accueillir aujourd’hui la Conférence régionale du Parti, a-t-il expliqué, est un grand honneur pour les militants de l’Adema dans le cercle de Bougouni. «Notre joie est tout aussi immense de recevoir le Président du Parti et non moins candidat à l’élection présidentielle. J’ai nommé le Pr Dioncounda Traoré. Le temps donc de cette Conférence régionale, Bougouni sera la capitale de l’Adema».
«Quoi de plus exaltant pour la section de Bougouni qui est à pied d’œuvre au quotidien pour renforcer le Parti à la base. Je suis très heureux de le dire devant le Président du Parti : l’Adema se porte très bien ici à Bougouni. La preuve : de 1 député en 2007, notre parti compte aujourd’hui 4 députés dans la circonscription. Autrement dit : nous avons raflé, lors des dernières législatives, tous les sièges de députés à pourvoir dans le cercle de Bougouni. Ce résultat éloquent ne tient à rien d’autre qu’à un travail fondé sur les valeurs fondamentales qui sont à la base de notre parti. Retrouvons ces valeurs qui nous unissent. A savoir conquérir le pouvoir et le mettre au service du bien-être de nos compatriotes. Seules ces valeurs peuvent nous permettre de consolider davantage l’unité et la cohésion qui font aujourd’hui la force de l’Adema», a souligné Tiémoko Sangaré.
Pour lui, au-delà de la section de Bougouni, à l’échelle de la Région de Sikasso, le parti de l’abeille a retrouvé sa cohésion. Et il a l’immense plaisir d’annoncer au candidat que, dans la Région de Sikasso, les rouges et blancs sont en ordre de bataille pour la victoire dans toutes les échéances électorales à venir. «L’Adema doit gagner pour le bien du Mali. Unis nous vaincrons !», a-t-il conclu devant des responsables politiques alliés plus que rassurés.
De notre envoyé spécial Bruno D. SEGBEDJI
Plusieurs associations musulmanes s’engagent à soutenir la candidature de Modibo Sangaré
C’est au cours du 4éme congrès du parti de l’Union nationale pour la renaissance Faso Dambé Ton, (UNPR) qui s’est tenu du 10 au 11 mars, au Centre islamique de Hamdallaye, que les responsables du parti ont renouvelé leur bureau et désigné un président. Il s’agit de Modibo Sangaré, choisi pour briguer la magistrature suprême. Au cours de ce congrès plusieurs questions ont été soulevées. Il s’agit notamment de la crise dans le septentrion du Mali, le fameux code de la famille, l’excision, le naufrage de l’école, la corruption entre autres. A cette occasion plusieurs partis amis étaient au rendez-vous.
Enfin, les musulmans ont compris que l’Islam n’est pas apolitique. Ils se sont engagés à soutenir un candidat, Modibo Sangaré, qui semble être l’homme idéal pour plaider leur cause. En effet, elles sont plus de dix associations musulmanes à soutenir l’UNPR pour être à la tête du pays. Lors de ce congrès au Centre islamique plusieurs représentants des partis amis étaient présents. Il s’agit de l’URD, du RDS, du parti Yelema pour ne citer que ceux-ci. Il y avait également des représentants des associations musulmanes. Notamment l’UNAFEM, l’UJMM et son président. Toutes ces associations et partis ont les mêmes idéaux que le parti l’Union nationale pour la renaissance.
Avant l’allocution du président, ils ont tenu à faire une lecture du Coran. Après cette lecture du Coran par Ousmane Coulibaly, Modibo Sangaré a pris la parole pour présenterles objectifs du congrès. Il s’agit de promouvoir la culture malienne car aucun pays ne peut se développer sans sa culture. Pour lui, les Maliens doivent travailler beaucoup en vue de garder leur dignité qu’ils sont en train de perdre. Il aussi déclaré : “Nous avons besoin des Occidentaux tout comme les Occidentaux ont besoin de nous. Les Maliens sont là à imiter les Blancs pas dans leur travail mais plutôt dans leur culture qui fait de nous des travestis “.
Selon lui, pour une bonne gouvernance, les leaders religieux doivent s’impliquer davantage pour guider le pays sur le bon chemin. Sans l’implication des responsables religieux, le Mali restera arriéré sur tous les plans. Il n’a pas fait de distinction entre les religions, car le Mali est un pays laïc. Par conséquent, toutes les religions sont concernées.
En ce qui concerne la question de la rébellion, le président de l’UNPR a été clair et bref : ” le Mali est un et restera un. Nous n’accepterons jamais une autonomie a fortiori une indépendance. Et il n’y aura pas de négociation tant que les terres occupées par les bandits armés ne sont pas rendues à l’armée nationale. Nous déplorons la manière dont on lutte contre ces bandits” a déclaré le président.
A ses dires, le fameux Code que les responsables ont adopté est inadmissible. Il se dit seulement favorable à une campagne d’explications sur l’excision mais pas pour bannir cette coutume dont le prophète (PSL) a parlé.
Après son intervention, les représentants des partis amis et les leaders religieux ont pris la parole. Le représentant de l’URD a déclaré que «le président Modibo Sangaré est un homme de confiance, de parole qui est bien connu a travers ses activités religieuses. Il est toujours au premier plan pour soutenir l’Islam et plaider la cause des musulmans».
Korotoumou DOUMBIA
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