La tenue des élections législatives au Mali pourrait avoir lieu entre les mois d’octobre et de novembre, suivies en 2014 par les municipales, projette le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire qui ne précise pour l’instant pas de date.
“On espère qu’on va les tenir en octobre ou novembre. On était dans une situation exceptionnelle de crise, on veut en sortir rapidement”, a laissé entendre à Xinhua Gamer Dicko, chargé de la communication de ce ministère au lendemain du second tour de l’élection présidentielle tenu dimanche et il annonce la publication des résultats provisoires officiels jeudi matin, au lieu de mercredi comme initialement envisagé.
Bien avant, l’ex-commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire Louis Michel, chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) au Mali, avait souhaité que l’élection destinée à désigner les nouveaux membres de l’Assemblée nationale du pays ainsi que celle des élus municipaux se tiennent “dans les meilleurs délais” afin de sortir définitivement de la crise évoquée.
Gamer Dicko a réagi à cette prescription en précisant que la décision d’organiser lesdits scrutins est avant tout une exigence de la Constitution malienne, mais que la priorité était accordée à la tenue de l’élection présidentielle. Car, “pour nous, l’élection présidentielle, c’est la solution à la crise”.
“Depuis 1992, nous organisions des élections au moins tous les trois ans. Nous avons les présidentielles, les législatives et les municipales. On a une grande expérience en matière électorale”, s’est-il défendu.
D’un coût de 65 milliards de francs CFA (environ 130 millions de dollars américains) financée en partie par la communauté internationale, l’organisation de la présidentielle de 2013 était en effet considérée comme “une étape importante pour le rétablissement et d’un régime démocratique au Mali mi à mal par la rébellion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, un groupe armé du Nord) lancée en janvier 2012 et le coup d’Etat militaire survenu deux mois plus tard.
Environ 6.000 observateurs nationaux et internationaux y étaient mobilisés. Soumaïla Cissé, l’un des deux candidats du second tour, a concédé sa défaite lundi soir et allé féliciter avec femme et enfants son rival Ibrahim Boubacar Keïta à son domicile, lui souhaitant plein succès dans l’accomplissement de sa mission à la tête du Mali au cours des cinq prochaines années.
Source: Agence de presse Xinhua