La tenue des concertations nationales : Le Mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ s’engage

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Le mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ a organisé le samedi 24 novembre 2012 à la maison du Peuple de Kati, une conférence de presse pour donner leur point de vue par rapport aux concertations nationales, à la reconquête du nord, à la tenue des élections et aux modes de gestion du gouvernement de la transition. La conférence était animée par le secrétaire général, Mamadou Séga Sidibé, assisté par Mme Bocoum Salimata Yattara.

Ont participé à cette conférence, le président de l’association ‘’Yèrè Wolo Ton’’, Boubacar Boré, le secrétaire général du Cap-Mali, Sirima Keita, le secrétaire général du CNJ-Mali, Mamadou Coulibaly.

Le Mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ est une association apolitique, membre de la Coordination des Organisations patriotiques du Mali qui a vu le jour à la suite des évènements du 22 mars dernier dont l’ambition est de participer au changement et au développement du Mali. Ainsi, face à de nombreuses divergences qu’on assiste par rapport à la tenue des concertations nationales, le mouvement juge nécessaire lesdites concertations comme un moyen indispensable pour le Mali de sortir de la crise politico-institutionnelle qu’il traverse. Selon M. Sidibé, la tenue les concertations permettra d’avoir une vision réelle des défis et des enjeux basées sur l’opinion et l’apport de l’ensemble des citoyens et des parties prenantes. « C’est pourquoi, il doit être mis au centre pour trouver des solutions fiables aux différents maux », a déclaré le secrétaire général, Mamadou Sidibé. Quant à M. Boré, à son avis, « le MNLA et Ansar Eddine ne sont personnes d’autres que ceux qui s’opposent aux concertations nationales, en préservant leurs propres intérêts personnels et non l’intérêt supérieur du Mali »

En outre les concertations qui devaient se tenir du 26, 27 et 28 de ce mois ont été reportées. Malgré ce report, le mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ compte s’engager par tous les moyens démocratiques afin que ces assises aient lieu.

Concernant la reconquête du nord, le président n’est pas allé par le dos de la cuillère. La seule solution qu’il préconise est l’option militaire pour déloger les extrémistes. Car pour lui les négociations n’ont jamais été une solution durable à la crise du nord depuis les années 91 à nos jours. Au cours de cette conférence une autre question d’actualité a été évoquée. Il s’agit de la tenue des élections avant ou après la récupération du nord.  Les deux missions assignées au gouvernement de la transition sont entre autres la libération du nord et l’organisation des élections crédibles et transparentes. Malheureusement, aucun de ces objectifs n’a été atteint, mais certains de nos partenaires notamment les Etats-Unis, l’Union Européenne envisagent de passer à la seconde étape en tenant les élections avec ou sans les territoires occupés qui constituent les 2/3 du pays. « Tenir des élections avant la récupération du nord, c’est légitimer cette occupation », a averti Mamadou Séga Sidibé. Selon lui,  la partition  du pays et la souffrance des populations sont loin d’être la priorité de nos dirigeants actuels.

Mme Bocoum dans son intervention a souligné le rôle prépondérant de la jeunesse et des femmes dans l’avenir d’une nation. Ainsi interpelle-t-elle le peuple malien d’accorder une importance majeure à la tenue des concertations nationales, lesquelles contribueront à donner une solution adéquate à la crise que nous traversons.

Mountaga Diakité

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