La solution malienne vue par le CNRDRE: Les raisons de la tenue d’une Convention nationale

19
Le Chef de la Junte, Amadou H. Sanogo

Le Mali est à la croisée des chemins d’un futur heureux et chemin d’une dérive sans lendemain. Le CNRDRE, en tant qu’un des acteurs de la transition a jeté son pavé dans la mare des options maliennes qui doivent sortir le pays de l’incertitude.

Une convention nationale. C’est à cela que le Comité national pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) convie les fils et filles du Mali, rassemblés dans tous les courants sociopolitiques de notre pays. Voilà que le temps rattrape les Maliens, le temps de la raison qui fait qu’on a beau chasser le naturel, il revient au galop. Le naturel, c’était de faire l’aveu populaire de l’échec d’un système, celui de ATT, et de s’accorder ensemble à relever le pays de la crise qui a résulté de l’échec. Les hommes de Kati avaient tôt fait de la proposer dès le 1er avril au cours d’une déclaration solennelle. La convention ne semblait guère arranger ni les survivants et héritiers de l’ancien système, ni les représentants des organisations supranationales telle la CEDEAO qui défendent des principes démocratiques largement en déphasage avec les réalités du pays.

Ces principes démocratiques défendus ont eu le bonheur de permettre un retour à l’ordre constitutionnel qui a semblé apaiser le climat, mais l’on a aussi vite oublié que le temps imparti à cette première phase de la transition est de quarante jours. Ces quarante jours  filent aujourd’hui au rythme de quarante secondes et la pression est palpable. Comme le dirait l’autre, on n’est pas sorti de l’auberge tellement les positions autour de la médiation burkinabé sont crispées.

Entre la continuation du constitutionnellement quarantenaire Dioncounda Traoré et le choix d’une personne consensuelle pour poursuivre la transition, rien de tranché.

Les militaires : une composante de la société malienne

C’est au regard de cela que le CNRDRE, l’une des deux parties prenantes de l’accord-cadre du 6 avril, a semblé prendre de l’avance et donner de la réflexion de sortie de crise en proposant une convention nationale. Cela a un double mérite : on connait clairement la position des militaires face à la position de la CEDEAO et leur volonté de ne pas faire de l’ombre dans cette phase proposée. Le fait de faire la demande au Premier ministre de convoquer cette convention, de proposer que le président par intérim en dirige les travaux, démontre que le CNRDRE se limiterait à un strapontin de partie parmi les parties maliennes attendues à ces discussions.

En filigrane, et selon les sources proches du CNRDRE, le capitaine n’est pas intéressé par le fauteuil de président intérimaire. Le plus important reste le respect de ‘accord cadre, la ténue de la convention, le rôle au CNRDRE et le statut du capitaine lui-même.

Il est patent aujourd’hui de constater que la grosse faiblesse de la recherche de solution à la crise malienne réside dans le fait que nulle part on n’a essayé de fédérer les forces autour d’une table. L’épisode de Ouaga des forces vives maliennes à la table de Blaise, vu le délai de sa convocation et l’absence de discussions préalables, ne pouvait accoucher que d’un échec. On n’en retient rien.

Le Mali est en crise et  ceux qui sont chargés de solutionner cette crise ne semblent pas voir loin, ou jouent simplement à l’aveugle. Ne voir que le coup d’état du 22 mars et essayer d’écarter du jeu les jeunes acteurs militaires ne fait que renvoyer le problème et sa solution à plus tard. Les militaires sont une composante de la société malienne fracturée, s’égosiller à leur dire de rentrer dans les casernes sans jamais se demander pourquoi ils en sont sortis ressort de l’étroitesse d’esprit. Principe pour principe, il faut voir les réalités profondes du moment et de la crise malienne.

Il faut que CNRDRE, FDR, COPAM et tout l’attelage de la société civile malienne se retrouvent autour d’une table pour parler des problèmes maliens. C’est cela qui est le préalable à tout et malheureusement la CEDEAO, dans son souci de gagner du temps, qu’elle même n’a jamais pour résoudre ses problèmes, ne semble pas aller dans ce sens. Les Maliens peuvent se parler vite et bien. Le Mali est un pays de dialogue et de tolérance et ces deux vertus nous suffisent à transcender toutes les difficultés.

La convention est la voie royale pour trouver la solution malienne. Il faut se résoudre à cela et passer à la gouvernance transitoire. A la convention, les Maliens parleront de vive voix, trouveront les codes nécessaires pour poursuivre la transition et surtout fermer la grande fissure du pays.

Le problème du Nord se résoudra par les voies et voix que les Maliens décideront et avec leur Armée. Le capitaine Sanogo l’a bien dit dans son invitation à la convention: faites vite la convention, votre armée vous attend pour passer à la vitesse supérieure.

Bouba Touré

Commentaires via Facebook :

19 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le journaliste avec respect je vous dis que votre article est lamentable dans le fond et dans la forme.Essayer de le critiquer serait lui accorder un credit qu’il ne mérite pas.

  2. sanogo prepare toi bien ont arrive bientôt a bko tu n est pas le seul malien ont ne va pas te laisse denigré notre pays comme sa a bientôt

  3. Oh, patisangana! Le « ministre des affaires étrangères du Mali » a parlé! Parole de Djibril Bassolet: « On ne casse pas la baraque en quarante jours » c’est à dire pas avant d’avoir trouvé des compromis avec les rebelles et les intérêts occidentaux qui tiennent ici coûte que coûte à l’émiettement territorial du Mali.
    Ce ton et cette approche appellent quelques remarques: le Mali est non seulement partitionné, mais il est en plus dirigé de l’extérieur par l’extérieur et pour des intérêts extérieurs.
    Et c’est affligeant de constater que pendant ce temps la classe politique affairiste, corrompue et oisive malienne s’adonne à son jeu favori de combines, de chasse aux postes juteux, d’alliances et de mésalliances opportunistes et calculées, dans la cacophonie et la confusion la plus totale, à chaque passage et visite des proconsuls françafricains de la CEDEAO.
    Quel triste spectacle et bien navrant, ce fameux retour à l’ordre constitutionnel voulu par la CEDEAO, et dicté depuis Paris, Bruxelles et Washington, pendant que tranquillement les rebelles tiennent et saccagent le Nord du pays.
    Ce triste spectacle est insupportable. Rien que des querelle de chiffonniers autour d’une constitution qui ne vaut que ce que l’on en fait; c’est à dire réduite jusqu’ici à servir de paravent à la corruption et à l’accaparement de l’État au profit des segments droitiers de l’élite politique et islamo-intégriste. On est écœuré devant cette scène dramatique d’amputation imposée à toute une nation où personne parmi les acteurs principaux au civil comme au militaire, personne dis-je, ne propose une boussole fiable qui indique le nord en termes de projet de reconquête anti-impérialiste vraie de la souveraineté et de l’unité nationale. Où sont les héritiers de Soundjata Kéita ? De Kankan Moussa et bien d’autres ? C’est franchement à n’y rien comprendre!

  4. Visiblement les USA ont pris la releve en ce qui concerne l’accomplissement du sale boulot, commencé par Sarko, au Mali,
    le sabotage de toute tentative de régularisation de la crise militaro-politique.
    Que nous tous, nous comprenions, les fils sont tirés de tres loin, l’enjeu est international.
    Le piege tendu est difficilement contournable, sans l’APPUI POPULAIRE necessaire.
    Le DOCTEUR, PHD CHEICK MODIBO DIARRA ET LE VALEUREUX CAPITAINE AMADOU SANOGO DOIVENT COMMENCER, SINON CONTINUER LE TRAVAIL PEDAGOGIQUE QUI EXPLIQUERAIT TOUTES LES FACES DU PROBLEME.
    IL FAUT EXPLIQUER AUX CITOYENS QUE TOUTE L’AFRIQUE, PARTICULIEREMENT, LE MALI RISQUE DE SUBIR UNE RECOLONISATION PIRE QUE CELLES CONNUES, JUSQU’ICI, DE L’HUMANITÉ.
    IL EST CLAIR QUE L’EMPIRE ANGLO SAXON Á LA VEILLE DE SON ÉFFONDREMENT INÉLUCTABLE CHERCHE Á S’EMPARER DÉSESPÉRÉMENT DES ÉTATS AFFAIBLIS.
    NOUS AVONS COMMIS LA GRANDE FAUTE DE NE S’ETRE PAS ALIGNÉ DURANT LES 20 DERNIERES ANNÉES, LORSQUE LA GÉOPOLITQUE STRATÉGIQUE A ÉTÉ REDESSINÉE: ÉLARGISSEMENT INCONTROLLÉE ET NON FONDÉE DE L’OTAN; OCCUPATION, SINON ANNEXION ÉCONOMIQUE BIEN VOILÉE DES PETITS PAYS D’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE, AVEC COMME CONSÉQUENCE LES GUERRES DE SERBIE, BOSNIE, MONTENEGRO, GÉORGIE,..
    LES GUERRES AUX MOTIFS INAVOUÉS:IRAK,AFGANISTAN,LIBYE, SYRIE, ET BIENTOT L’IRAN.
    C’EST VERTIGINEUX DE VOIR DES PLANS MILITARO-ECONOMIQUES, DÉVOILÉS ET DÉNONCÉS IL Y A 20 ANS, S’APPLIQUER AUX PLUS PAUVRES DE LA PLANETE.

    COMME LE MALI N’A PAS EU LE CULOT DE SE DÉBARASSER DE SES FOSSOYEURS OCCIDENTAUX, IL DOIT MAINTENANT FAIRE LE DOUBLE BOULOT DE S’AUTODÉTERMINER ET DE S’ARRANGER LE PLUS VITE POSSIBLE. CELA DEMANDERA DES SACRIFICES DE TOUTES COULEURS: ÉCONOMIQUE, HUMAIN,..
    C’EST FAISABLE, CAR LES PAYS ÉMERGENTS L’ONT FAIT, LES PEUPLES D’AMÉRIQUE LATINE Y SONT ARRIVÉS AVEC LE TEMPS ET SAVOURENT AUJOUD’HUI LEURS INDÉPENDANCES SUIVIES D’ÉPANOUISSEMENT ECONOMIQUE ET CULTURELLE.

    L’INDÉPENDANCE , C’EST QUELQUE CHOSE QU’ON NE RECOIT PAS, CA S’ARRACHE!
    FAISONS TOUT POUR TROUVER UNE SOLUTION NATIONALE,
    REJETTONS TOUTE SOLUTION IMPOSÉE DE L’EXTÉRIEUR,
    EXPLIQUONS TOUT ET TOUT Á TOUS DANS TOUTES LES LANGUES NATIONALES,
    MEME AUX ENFANTS !

    NOUS AVONS DES ENNEMIS BANDITS ARMÉS AU NORD ET LEURS AMIS SONT DANS CHANCELERIES DE CEUX QUI PRÉTENDENT NOUS AIDER AVEC DES SOLUTIONS MALINTENTIONNÉES.

    VIVE LE MALI!

  5. ) convie les fils et filles du Mali, rassemblés dans tous les courants sociopolitiques de notre je vous aime beaucoup sanogo

  6. calmes toi petit soldat tu seras jamais president du mali.on t’en empechera jusqu’à notre dernier soupir.
    saches que nous maliens sont pas des imbeciles .
    si tu veux faire le dur ou bien le guerrier vas au nord Mali avec ta troupe ou tes hommes comme tu aimes bien le dire.
    Faux soldats qui fuient le combat toi et tes hommes ont terni l’image du Mali . un pays jadis craint par tous ses voisins de la sous region; glorieux par son histoire

  7. cet imbecile de sanogo de quelle vitesse superiuer tu parle espece de lache vaurient de grand qualite! si tu y tient tant a ton supide de convention national je vais te dire comment le faire tu veux passe a la vitesse superieur n’es ce pas! voila une convention national pour le Mali c’est les 8 regions qui doivent participe donc va organise ca au nord par ce que les nordisse ne peuvent pas ce deplace donc toi et tes bandes de racaille vous partez labas faire votre convention tu a le choix entre le gouvernaura de Kidal, Tombouctou ou Gao pour faire la convention donc les nordisses pouront participe apres tu reste labas pour regle le probleme du nord qui la raison de ton stupidite imbicile

  8. Est-ce qu’on peut faire une convention nationale si trois Régions sur 7 sont aux mains des rebelles et la quatrième Région à moitié occupée?

  9. pourquoi la cdeao se crampone sur dioncounda ou rien, nya t il pas un autre homme valable dans ce Mali, quel dile ces gens ont ensemble?
    c’est étrange et incompréhensif, Mr de la fameuse cdeao on vous connais déjà bandits, chef rebel pour l’un, tueur en douce pour l’autre et n’épargne meme pas son fidèl ami, mais de grace épargnez notre pays, on est pas pareil, desillionner vous ça ne marchera pas, la france et clicailles n’a pu rien faire, c’est pas vous, de grace occuper de vos oignons, toi blaise quitte d’abord à la tete du burkina tu es une honte pour les burkinabe et toutes l’afrique, ne cherche pas à redorer to blason au Mali, on se connais comme on le dit chez nous

  10. Au lieu de deverser votre bile sur Sanogo reflechissez et pensez au Mali. Ce que veut la CEDEAO ne marchera pas au Mali , ni en Guinée-Bissau non plus. IL Y A EU COUP D’ETAT dans les deux cas . Il faut un pouvoir de transition dans les deux Pays qui doit deboucher sur des elections . ON NE PEUX PAS remettre par la force ceux qui ont été chassé du pouvoir a cause JUSTEMENT de leur gestion. On a pas d’autre choix que de nous entendre avec la CEDEAO , mais pour l’instant la CEDEAO a tout FAUX

  11. pourquoi les gens ne réfléchissent pas par rapport à la proposition de Sanogo au lieu de tout rejeté en bloc. Ce Mali est notre qu’on s’entre tue où qu’on s’insulte il faut se dire que c’est chez nous et personne n’a la solution mieux que nous. avis a ce qui pense que l’arrivé de la troupe de la CEDEAO peut améliorer la situation. et pourquoi garder Dioncouda qui n’est que le président de l’AN sous ATT 2ème personnalité du pays. quelle était sa position avant le 22 mars et pensez vous qu’il va changer au dessus de ses 70 ans?

  12. Arrêtez de faire la faux conciliant. C’est tout le peuple malien qui a mis en place la constitution de 1992, et s’il y a problème, il appartient au peuple de chercher une solution démocratique à ce problème. Ce n’est pas par ce qu’un groupe dispose d’armes (achetées avec les impôts de tous les maliens), qu’il peut se donner le droit de remettre en cause la règle commune.

  13. g pense que le capitaine doit se retirer parce qu’on ne peut pas redresser ce pays , il y a trop de caïmans!
    Tout le monde s’acharne sur Sanogo et on ne fait pas face aux vrais problèmes.
    Que Dieu bénisse le Mali.

  14. Les régions du nord occupées, que vaudra une convention de la merde sans leurs réprésentants? Ce congrès, convention ou autres dont il parle ne réunira au plus qu’un petit millier de participants qui vont choisir un président au nom de 15 millions de maliens. C’est ridicule, qu’il retienne ceci: au Mali désormais on devient président par les urnes, c’est simple à comprendre. Ce n’est pas une convention qui peut lui rendre président, jamais.L’époque où on acclamait les coups d’états des deux mains est définitivement revolue. Qu’il aille voir la cour constitutionnelle, si elle l’intronise nous serons tous d’accord.
    C’est simple comme bonjour et c’est ce que Dioncounda a fait.

    Mieux, les militaires comme lui qui ont soif de pouvoir doivent démissionner de l’armée pour animer leur parti. Le Mali se donnera les moyens pour bâtir une nouvelle armée avec des patriotes disposés à respecter nos lois et à se soumettre au pouvoir civil.

    Nous avons ras le bol de l’armée de la race de Sanogo. Ces flémards de Kati doivent savoir qu’après les 40jrs s’ils touchent à un seul cheveux de Dioncounda ils auront crée la guerre civile qu’ils ont tant cherchée.

    Que ceux qui ont des écailles sur les yeux les laissent tomber pour voir.

    • Bien dit et rien à ajouter! Celui qui veut le pouvoir se prépare à convaincre les malien de voter pour lui lors d’un scrutin NATIONAL! Ne confondons pas le PEUPLE et la foule! ATT a démissionné il revient à TRAORE de diriger la transition qui n’a que 2 missions: pacifier le nord et organiser des élections pour doter le pays d’autorités légitimes. Pour ceux qui veulent le changement (dont je fais partie) préparons-le en votant pour des hommes qui peuvent nous apporter ce changement et surtout soyons à l’avenir VIGILENT et EXIGENT devant les actes de nos gouvernant. Merci.

      • de quel changement vous parlez pouvez vous me dire le nom par ce que si je me rappelle bien on a eu un regime dictatoral que les brave digne intingre du Mali sont mort pour amane la democratie et voila un imbecile vien de nous arrache cette democratie donc quel autre changement vous faites allusion? de grace ne me dit pas que c’est la democratie par ce que dans la DEMOCRATIE ON NE PREND PAS LE POUVOIR PAR LA FORCE.ne vous sentez pas cexce ou quoi que ce soit c’est juste pour comprendre cette histoire de changement dont tous les maliens font allusion.

        • convie les fils et filles du Mali, rassemblés dans tous les courants sociopolitiques de notre payes mali je vous aimes mr sanogo

Comments are closed.