La responsabilité du pouvoir dans la crise: Les révélations d’un ancien rescapé aux mains des espions

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Il y a bientôt un an que le Mali traverse l’une des crises les plus humiliantes de son histoire. Très complexe, avec des revendications aussi lointaines, la crise malienne n’a pas fini de révéler tous ses dessous.

En effet, aujourd’hui, sur tous les fronts, la situation sécuritaire du Mali est celle qui se commente sous toutes les coutures avec des récits aussi variés que complexes. Cela est dû à la mauvaise volonté des autorités déchues et des dirigeants de l’ancienne métropole qui pensaient pouvoir «cacher le soleil avec leurs mains ». Mais ne dit-on pas que « le lièvre se déplace avec ses cornes » ? C’est dire que « quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finira par se lever ».  Pour rappel, les premiers tirs de canon ont été entendus pour la première fois le 17 janvier 2012 dans des régions du Nord avant que la crise sécuritaire ne prenne sa vitesse de croisière au lendemain du coup d’Etat militaire du 22 mars dernier. Mais le régime d’alors savait ce qui se jouait ou du moins se planifiait au  Nord. Alors pour protéger certaines envies de mauvais augure, les raisons du rebondissement de la rébellion dans le Nord ont été renvoyées aux calendes grecques. En tout cas, le procès-verbal du rescapé d’un enlèvement par des hommes « blancs » dans une localité du Nord (dont nous détenons une copie) en dit long sur les dessous de ce malaise national aujourd’hui devenu une préoccupation internationale. L’affaire de l’audition de ce rescapé date du 1er février 2011, c’est-à-dire trois jours après qu’il soit parvenu à  s’enfuir et près d’un an avant les premières attaques des rebelles touaregs le 17 janvier dernier. Cette confidence décrypte le fait que le libertinage ayant pignon sur rue dans les localités du Nord, l’ennemi avait eu le temps de mieux mener ses prospections. Et le régime d’alors, après l’abandon des populations du Nord, s’est finalement fait surprendre par les événements.

Un extrait du récit du rescapé

« Le samedi, 28 janvier 2012, mon père m’a demandé d’accompagner, sur ma moto, mon frère berger qui était venu s’approvisionner au village. Notre destination était la plaine de Sangué, espace pastoral situé derrière les collines du village de Tintara. Chemin faisant, aux environs de 15 heures, nous avons croisé une colonne de véhicules de guerre. C’est des véhicules 4X4, et j’ai dénombré environ 17. Il y a, dans ce nombre, des chars et des motos. A bord des véhicules, il y a des hommes « blancs », tous armés. Ils nous ont  immédiatement interpelés et nous ont interrogés sur les raisons de notre présence sur ces lieux. Nous avons été ensuite dépossédés de notre moto qu’un d’entre eux  a enfourchée immédiatement. Ils nous ont ensuite embarqués sur un de leurs véhicules et le convoi a pris la route menant vers Niafunké. A quelques kilomètres de la ville que nous apercevons d’ailleurs, quelques hommes sont descendus pour observer la ville avec des jumelles. Aux environs  de 17 heures, le convoi a mis le cap sur les collines de Taoula. Nous sommes restés là jusqu’au coucher du soleil et après, par petits groupes, les véhicules ont été dispersés dans une zone boisée pour les dissimuler. Au départ, il y avait 16 ou 17 véhicules,  mais d’autres véhicules venaient continuellement grossir le nombre existant. Quand je les quittais, je pense qu’il y avait entre 50 et 60 véhicules. Le groupe est très mobile et ne reste pas longtemps sur un même site. Dans la journée, les véhicules sont toujours camouflés  dans les touffes pour échapper au repérage des avions que j’ai eu l’occasion d’apercevoir. Chaque véhicule contient deux fûts et une dizaine d’hommes. Je ne peux affirmer ce que contiennent les fûts. Les motocyclistes sont une dizaine à peu près. Pendant mon séjour, j’ai constaté que ceux-ci  se déplaçaient constamment vers les villages. Je pense qu’ils ont une mission de renseignements et d’approvisionnement. Ils  ya des barbus dans le groupe d’hommes armés qui se distinguent nettement des autres membres du groupe. Il y a aussi des kel tamasheqs noirs. Le lendemain de notre capture, ils nous ont proposé de les suivre. Ils nous ont même donné des tenues militaires. Je leur ai dit que mon père était âgé et qu’il n’y avait personne pour s’occuper de lui. Cet argument ne tenait pas à leurs yeux. J’ai pu m’enfuir après trois jours de captivité. Mon frère, lui, est toujours entre leurs mains. Je suis persuadé qu’ils occupent toujours cette position située à environ 17 kilomètres de Niafunké. Je suis ferme sur le nombre d’hommes présents dans la zone quand je m’enfuyais : ils sont plusieurs centaines ». Ne  sachant pas signer, il appose son index gauche au bas de sa déposition.

Alors questions : qui sont ces hommes blancs ? Et qui faisaient-ils pendant ce temps dans cette zone ? Le régime d’ATT ignorait-il la présence de ces hommes dans la localité ? Enfin, où se trouve aujourd’hui le jeune rescapé qui a livré ces confidences aux autorités de sa commune rurale ? Autant d’interrogations qui resteront sans réponses parce que les ennemis d’hier veulent se ressaisir, du moins reconstruire sur les ruines de leurs prédécesseurs et donner au continent africain une nouvelle image de leur fameuse diplomatie.

Serge Lath

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11 COMMENTAIRES

  1. En tout cas ce que je sais d’ATT et son gouvernement, ils nous ont bien endormi notamment les gens naïfs et cupides à la fois leur permettant de suivre n’importe quel individu sans aucun esprit critique.
    Il a défait la cohésion de notre armée et de l’humilier devant le monde entier et en ouvrant la porte de notre pays à une diplomatie stérile de l’extérieur qui n’attendait que cette occasion pour tout mettre en branle bas au profit des imposteurs.
    Il est temps d’arrêter de nous faire gouverner par des Larbins et des franc – maçons inconscients de la grandeur de notre pays aux yeux de leur maitre pour qu’il soit taillable et corvéable à merci par un système qui perdure sur notre continent.
    Les crimes commis par les auteurs persisteront encore tant que nos dirigeants ne sauront pas communiquer les informations aux citoyens pour mieux s’en servir et mieux se connaitre sinon à défaut desquelles tous les espoirs du futur ne feront que lier notre sort aux intérêts des Nantis.
    Voilà la mascarade qui dure encore sur notre continent dont profitent les Occidentaux à l’aide des apatrides assoiffés du pouvoir par des délations à outrance.

  2. ” AH BON! LORS DES ENLEVEMENTS, NOS REBELLES PROCEDAIENT, COMME DES POLICIERS, A L’ETABLISSEMENT DE PROCES VERBAUX? ET COMME LES AS-TON RECUPERE SI NOS SOLDATS ETAIENT TOUT LE TEMPS EN REPLIS STRATEGIQUES? : le procès-verbal du rescapé d’un enlèvement par des hommes « blancs » dans une localité du Nord (dont nous détenons une copie) en dit long sur les dessous de ce malaise national aujourd’hui devenu une préoccupation internationale.”
    LE MALI EST VRAIMENT TOMBE BAS POUR QUE DES GENS COMME TOI METTENT LEUR BOUCHE DANS NOTRE HISTOIRE. VA LABAS A KISANGANI VOIR SI J’Y SUIS

  3. Il ne faut pas brouiller les pistes avec vos concertations dites nationales anticipées. Ces dernières n’auront aucun impact avant les élections. Et les élections n’ont pas de sens avant le retour à la normale au nord du pays. Et le retour de la paix dépend de plusieurs facteurs intérieurs et extérieurs que le Mali ne maitrise pas. Vous faites du théâtre et vous n’imaginez pas que vous n’êtes que des petits pions dans un échiquier international. Pousse pousse s’arrête au mur. Le mensonge avec lequel vous édifiez des buildings à l’ACI 2000 est fatigué. Les touaregs dans leur ensemble ne sont pas votre malheur. Qui veut abattre son chien l’accuse de rage. Posez vous la question qu’est ce que nous, nous avons fait de 1960 à nos jours et vous aurez des réponses claires. Il n y a pas seulement un mois des civils ont été exécutés à Diabali et les autorités ont fermé les yeux. Les années 90 ont été un génocide total des touaregs avec le système KOKADJE que personne ne peut nier. Nous avons tous qq chose à nous reprocher. Donc de grâce ne faites pas les saints et les autres diaboliques. La partie inutile du Mali cad le Nord vous attend. Je suis convaincu que cet attentisme n’allait pas perdurer si c’était le KENEDOUGOU qui est occupé.

  4. Bêtise! Mais qui ne sait pas que AQMI est au nord mali depuis au moins 10 ans? Tu es apparemment le seul â l’ignorer.

  5. Schez que ce n’est d’ailleur pas toute la zone indiquée en jaune dont ces imbeciles revêurs ont besoin, mais plutot KIDAL.car c’est la
    zone ciblé par ces occidentaux depuis de millénnaire.

  6. C’est tout juste la partie dont ces imbeciles OCCIDENTAUX ont besoin car renfermant la plus grande richesse souterraine africaine, alors ces assassins, bandit, narcotrafiquant mecreant soutenu se cahent derrier notre saint religion pour commetre les interdits divins soi disant charria, du n’importe quoi ,, allez y lire dans le coran si vos faits et gestes sont tous recommandés par Dieu.

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