La régionalisation, c’est quoi même ?

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Younouss Hamèye Dicko,Pour le président du RDS, le professeur Younouss Hamèye Dicko, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali propulse notre pays dans un avenir où notre administration et notre développement seront  basés sur la régionalisation, nouveau concept qui dirigera toute notre gouvernance à venir. Il a jugé normal d’édifier nos cadres et leurs militants pour faire face aux nouveaux défis de gouvernance qui sont déjà là. Il ne s’agissait pas, a-t-il précisé, de discuter ou de juger l’Accord, mais d’aller à l’école des experts afin de maitriser le nouveau concept de régionalisation. Le professeur Younouss Hamèye Dicko a souligné que le Mali évolue dans la décentralisation depuis 16 ans. Malgré les insuffisances, a-t-il dit, des acquis ont été obtenus, à savoir : 761 collectivités territoriales dont 703 communes, 49 cercles, 8 régions et le district de Bamako avec 6 communes. Il a signalé que l’Accord d’Alger instruit à notre pays une nouvelle vision : la régionalisation. Il a affirmé : « plus que quiconque, le RDS doit s’engager corps et âme pour la bonne réussite de la régionalisation qui est une brillante victoire de notre parti. » Il a précisé que depuis 2003, le RDS a souligné que la régionalisation est la solution du problème malien. Cependant, a-t-il reconnu, la régionalisation est complexe et constitue une tâche ardue.

Ainsi, a indiqué le président du RDS,  « le Mali ne doit-il pas mettre à profit la période intérimaire de 18 mois afin d’éviter toute hâte susceptible d’aboutir à un impair, à un moment si difficile pour notre Nation ? Ne doit-on pas penser à l’organisation de la « Conférence d’Entente Nationale » pour instaurer la paix et la réconciliation nationale et ce, avec le soutien du Comité d suivi de l’Accord ? » Il a estimé que les élections communales ne posent pas de problème et peuvent s’organiser le 25 octobre. Pourtant, il suggère la prudence et souhaite le retour au Mali de la majorité des réfugiés et de la sécurité avant les élections régionales. Le RDS, a dit le professeur Younouss Hamèye Dicko, réitère sa confiance au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.

Allaye Diall, expert du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, a procédé à l’introduction de la conférence en présentant le survol des acquis (émergence de 761 collectivités territoriales, la mise en place de la fonction publique territoriale avec plus de 50.000 agents intégrés), des faiblesses de la décentralisation (faible expertise technique des acteurs, faible mobilisation des ressources humaines…) et la caractérisation de la régionalisation.

Le conférencier, Pathé Maïga, a expliqué que le Mali est dans la régionalisation depuis que les régions ont été érigées comme telles. La nouvelle vision de la réforme, a-t-il dit, est de faire de la régionalisation, le moteur de développement régional, en entrant dans la phase de mise en œuvre de la décentralisation.

Cela pose des défis, notamment dans le modèle opératoire de la décentralisation.  Il a énuméré les principes directeurs, ente autres, le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, le respect de la libre administration des collectivités territoriales, le respect des spécificités locales, la gestion démocratique des collectivités territoriales et la subsidiarité. La nouvelle vision de la régionalisation, a-t-il précisé, est basée sur la croissance de l’activité, la solidarité nationale dans le respect de la diversité culturelle en préservant l’unité nationale. Il s’agit d’une refondation de l’Etat basé sur la réallocation des ressources dans un espace dynamique de production de richesses et de création d’emplois.

 

B.D.

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