La problématique du fichier électoral, la prétendue lutte contre la corruption, l’AMO, air cocaïne Dr Oumar Mariko fustige les politiques bancales du régime ATT

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Dans un entretien, le secrétaire général de Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), Dr Oumar Mariko, est très amer par rapport aux solutions bancales sans compter l’injustice légalisée en mode de gestion, l’impunité, les détournements, une école malienne en piteux état poursuivant sa descente « en enfer ». Bref, Mariko ne donne aucun chèque en blanc au régime ATT qui commence à être envahi par les problèmes.

Mali Demain : quel commentaire faites-vous du débat sur le fichier électoral ?

Dr Oumar Mariko : Comme je l’ai dit sur « Africa 24 », c’est un faux débat qui n’intéresse pas le SADI.  Pour nous, nous voulons qu’il nous sorte un fichier propre et nous sortir des débats de caniveaux par qu’à notre niveau avions d’autres préoccupations quotidiennes aux quelles nous faisons fassent. Il s’agit des sollicitations quotidiennes de nos compatriotes sur les inscriptions pour le vote ; l’école malienne, le chômage des jeunes. Il faut savoir que les élections sont organisées et supervisées par le département de l’Administration territoriale et ses démembrements.  SADI ne rentre pas dans un tel débat. Nous voulons des élections transparentes.

Mali Demain : Ne pensez-vopus aps que cetet situation à la quelle nous assistons en soit préméditée ?

Dr Oumar Mariko : De grâce évitez de tel jugement. Evitez également de ramener tout à une question d’homme. Il s’agit d’une question politique. Si noue devons parler de la situation politique, les responsabilités sont partagées avec 48 partis qui ont décidé de soutenir ATT. Ce qui se passe aujourd’hui, nous ne saurons l’attribuer à une quelconque intention d’ATT de rester au pouvoir. Je me méfie des  questions politiques politiciennes. Ce qui est sûr, ATT ne sera pas candidat en 2012.

Mali Demain : Que pensez-vous des arrestations de cadres dont le Ministre de la Santé ?

 Mariko : Elles ressemblent à tout sauf à une lutte contre la corruption et les détournements. Et telle est le cas, c’est curieux, timide.

Mali Demain : Quel commentaire faites-vous e l’affaire Air cocaïne qui a vu la mise sous mandat de dépôt de certains citoyens ?

Dr Oumar Mariko : Nous voulons voir où cela va nous emmener.

Mali Demain : Quand est-il de l’AMO ?

Dr Oumar Mariko : Depuis que nous votons la loi à l’assemblée Nationale, mon collègue Konimba et moi se sont distingués en dénonçant le projet. Honorable Konimba a démontré qu’avec l’AMO les travailleurs auront trop de charges pour leur travail. Pour SADI, j’ai dénoncé que ce seront les mêmes qui seront servis. C’est-à-dire les 16%. Dans ce cas, ce n’est pas la peine de voter la loi. Mieux, nous avons dit que pour appliquer une telle loi, il faut au préalable renforcer els structures de santé afin qu’elles supportent l’arrivée de l’AMO. Même les syndicats nous ont soutenu dans ce sens / dans ce cas, la relecture de la loi s’impose pour éviter des désagréments. Donc SADI est derrière les travailleurs.

Mali Demain : et si vous étiez au pouvoir, comment allez-vous gérer de telle situation ?

Dr Oumar Mariko : Si nous étions au pouvoir, il n y allait pas avoir de scandales. Ce à quoi nous assistons, est le visage réel du système ATT qui vient d’accuser récemment nos compatriotes d’avoir ébruité l’affaire du fonds mondial. Ce qui veut dire, si tel n’était pas el cas, il n’allait pas interpeller personne !

Le semblant de lutte contre la corruption ne vise qu’à soigner leur image au lieu des maliens. Car ceci leur permettra de faire fonctionner l’opinion internationale. En clair, il s’agit pour le régime d’avoir davantage d’argent. En guise rappel, à l’approche de telle échéance, le même Ministre il y a un an, a été mis à l’écart temporairement. Cette fois-ci, il est mis en résidence surveillée alors que le fonds mondial n’est pas une affaire de Ministre. Elle est plus profonde qu’on ne le pense. Autre exemple, c’est le cas de cet opérateur économique basé à Niono, M Diadié Bah ( il n’est pas à sa première opération), qui à travers une surfacturation voulait se faire payer près de deux milliards de nos francs. Cette affaire sera stoppée par le Ministre de l’Agriculture. Pour quoi donc, la justice ne l’arrête pas ? Les coups de griffes contre les DAF, de canifs contre des Directeurs, ne sauraient être assimilés à une lutte contre la corruption. Dans cette affaire, il s’agit de l’image de notre pays. Ce qui est aberrant, c’est que même les bailleurs fonds sont complices dans la cabale.

Mali Demain : Comment vous vous sentez dans l’Opposition ?

Dr Oumar Mariko : Ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité. ET SADI est le parti le plus populaire au Mali. Par principe, nous avons refusé d’entrer dans le gouvernement. Une attitude qu’ATT vient de reconnaître contrairement à tout ce qui a été dit sur nous. Notre adhésion au gouvernement se fait sur la base d’un programme mais adhérer pour adhérer, nous ne sommes pas dans ce genre de collaboration. Aujourd’hui, SADI est submergé par des revendications sociales et politiques de nos compatriotes. Au lieu de faire face au problème de l’école, du chômage,  SADI sera à ses côtés. Et puis notre passage durant cinq ans le gouvernement nous a permis de comprendre beaucoup de choses. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous sommes fragilisé dans l’Opposition car, avec quatre députés, nous n’avons que trois sans compter els dix du RPM et les cinq du PARENA ont rejoint la majorité présidentielle. De nos jours, notre popularité ne souffre d’aucun doute au Mali et d’aucune contestation que nous cherchons à transformer en une force politique pour bien aborder la présidentielle de 2012 et prendre le pouvoir. A vrai dire, nous avons beaucoup à faire que d’aller nous engluer dans un gouvernement.

Mali Demain : Comment à SADI abordez-vous la présidentielle de 2012 ?

Dr Oumar Mariko : Nous l’abordons avec sérénité mais conscients que tout est mis en œuvre pour nous servir des gens  qui ne représentent aucune popularité dans le pays. Nous nous préparons à cette éventualité.

Propos recueillis par Bokari Dicko

 

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