La nécessité de la candidature de Modibo Sidibé : La force tranquille doit afficher ses ambitions

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Candidat virtuel de l’Adema PASJ pour certains barons et militants dans la Ruche, Modibo Sidibé ne laisse pas indifférents bien d’autres faiseurs de roi au Mali. Une éventualité qui prend de plus en forme dans beaucoup de cercles des décideurs. C’est pourquoi Modibo doit franchir le Rubicon. Une décision attendue autant par les partisans que les adversaires potentiels à l’élection présidentielle. Avec 2011, le compte à rebours s’enclenche irrémédiablement.

Au sein des partis politiques, les états majors  sont déjà en effervescence. Les candidats potentiels sont pour certains en train de sillonner le pays de long en large, du nord au sud, chacun déployant ses talents, étalant sa stratégie, mettant en place comités, associations et autres clubs de soutien. Les armes s’affutent, les stratégies se peaufinent. En dehors des gros calibres que sont entre autres Soumaila Cissé, IBK, Oumar Mariko, Soumana Sacko et Tiébilé Dramé, d’autres figures vont émerger et se lancer dans l’aventure de l’escalade de la colline du pouvoir. La fascination pour Koulouba ne cesse de grandir et chacun croit en ses chances, en sa bonne étoile pour conduire un jour les destinées de notre Maliba. De vieux chevaux de retour sur la piste ou de jeunes loups aux crocs longs et acérés. Et pourquoi pas déjà en 2012 ?

Dans la Ruche, certains barons et militants n’y passent pas quatre chemins. Ils ont trouvé un candidat, leur candidat, le candidat. Celui qui pour eux est le mieux placé pour prendre les rênes du pouvoir après ATT. Celui qui connaît les rouages de l’administration malienne comme les plis de sa poche. Un fidèle parmi les fidèles ! Un homme qui ne laisse pas indifférent ni Alpha Oumar Konaré ni ATT. Cet homme, c’est Modibo Sidibé. La candidature de Sidibé est donc attendue. Elle sera logique. Mais, tenu par un devoir de réserve, le Premier ministre est obligé d’attendre. Jusqu’à quand ?

 

DU CONCUBINAGE AU MARIAGE

 

Pourtant, les bonnes raisons ne manquent point pour passer du statut de favori apparent à celui de candidat réel. Modibo doit penser à mettre à mettre fin aux soupirs languis de ceux très nombreux qui attendent qu’il lève enfin un coin du voile sur ses ambitions présidentielles. Modibo doit penser au meilleur moment et au meilleur endroit pour annoncer sa candidature. Il doit très bientôt afficher ses ambitions pour soutenir ses partisans et réchauffer l’ardeur d’une frange non négligeable d’un électorat potentiel et de partisans autant au sein de l’Adema que dans bien d’autres partis. 

Il lui faut passer du concubinage d’avec sa candidature à un mariage en bonne et du forme. En effet, le temps joue contre lui et donc en faveur de ses adversaires, potentiels candidats déjà engagés dans les grandes manœuvres : négociations en vue d’éventuelles alliances, campagnes avant l’heure, positionnement par rapport aux différents cas de figures. Le temps lui est plus que jamais compté.

 

SES ATOUTS

L’actuel Premier ministre a les cartes en main, il dispose de réelles chances d’occuper en 2012 le fauteuil présidentiel à Koulouba. Il a pour lui sa grande maitrise des rouages d’une administration qu’il sert au sommet depuis la Transition. Une telle longévité est la preuve d’une compétence qui n’est plus à démontrer. Mais aussi de quoi ne pas se faire trop de soucis sur le financement car disposant surement d’une assiette financière à hauteur d’ambitions présidentielles. Les grands dossiers et les grandes préoccupations également de la nation ne lui sont pas un terrain vierge. Et quoi qu’on en dise, l’initiative riz en est la parfaite illustration !

Ses adversaires potentiels à l’élection présidentielle de 2012 ne lui sont pas inconnus. Sur ce point d’ailleurs, nous s’y reviendrons. Si à l’intérieur Sidibé a ses atouts, à l’extérieur du pays, là également sa candidature ne peut que rassurer. Avec un tel profil, quel dauphin ATT pourrait-il chercher et trouver mieux que Modibo ? ATT ne le verrait-il pas bien poursuivre la mise en œuvre du reste de ses ambitions et assurer la pérennité des acquis dans lesquels le rôle de Modibo n’est inconnu de personne au Mali ? En tout cas, il trouvera difficilement meilleure carte que son actuel P.M.  Un changement dans la continuité ne serait alors pas pour déplaire au président sortant dans le genre  scénario brésilien avec le duo Dilma-Roussef.

Notre pays, bien installé dans son parcours démocratique, a besoin d’un homme qui inspire confiance, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur. Une force tranquille à l’œuvre depuis si longtemps et au service de la haute administration. Un homme à mi-chemin entre les politiques et les grands technocrates. Qui mieux que Modibo a un tel profil au Mali ?

La fin d’une année est une période propice aux bilans. Le début d’une nouvelle année marque un nouveau départ, le temps des bonnes intentions et surtout le temps de la prise de nouveaux engagements, de nouvelles résolutions. C’est aussi le temps des dons. Modibo Sidibé sait  que le meilleur cadeau qu’il puisse offrir à ses milliers de partisans partout au Mali et à l’extérieur est d’annoncer sa candidature. Officiellement ! Pour lui et ses fidèles, le compte à rebours commence bel et bien avec les premiers rayons de soleil de 2011. En attendant, il revient à ses partisans de continuer à travailler surtout le terrain, lieu où se jouera véritablement la mère des batailles. Une bataille qui attend son capitaine, son général.

-un homme propre jusqu’à preuve du contraire

-une connaissance excellente de ses adversaires potentiels. Soit parce que ceux-ci ont été des collaborateurs dans le passé récent ou le sont encore, étant entendu que certains seraient pressentis partants pour 2012 dans le gouvernement actuel. Soit qu’ils ont commencé à déployer une partie de leur arsenal dans la précampagne. Ce qui lui permet de mieux jauger leurs forces et leurs faiblesses mais aussi d’éviter d’éventuels pièges tendus devant eux. Soit enfin que ce sont de vieux chevaux de retour, donc d’anciens candidats à Koulouba.

Enfin, faut-il parler de sa présence aux cotés du président Konaré pendant les deux mandats de celui-ci.

 

ADAMA JEAN KEITA

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