Paraphé le dimanche 1er mars 2015 par le gouvernement, la plateforme et la médiation internationale, la majorité présidentielle se veut rassurante quant au contenu de l’accord de paix.
Le président de la majorité présidentielle, Boulkhassoum Haïdara, a laissé entendre que le peuple malien a été gratifié par le paraphe de l’accord de paix au Mali : «Après l’examen de ce dossier, nous constatons que les acquis fondamentaux ont été préservés. Il s’agit notamment de l’Unité nationale, la souveraineté du Mali et la forme laïque du pays». L’occasion donc pour lui de féliciter le Président IBK, le gouvernement et la médiation internationale.
En réponse aux préoccupations des confrères au sujet des points qui pourraient fâcher, Boulkhassoum Haïdara dira qu’en matière de négociation chaque partie doit consentir des sacrifices et des concessions pour trouver des compromis sans compromission. Et c’est ce que le Mali a fait. Pour lui, certains points qui fâchent faisant l’objet d’amendement ont été pris en compte. Particulièrement la poursuite et la punition des crimes graves portant atteinte aux droits humains.
Pour Mamadou Bakary Sangaré alias Blaise, président du parti CDS, conseiller à la communication du Président IBK, cet accord est un substratum sur lequel tout vas se passer. Il n’y a jamais d’accord dans un conflit sans qu’il n’y ait des zones d’ombre. Dans un accord, il y aura toujours à redire, soutiendra-t-il. Avant de poursuivre que les efforts déployés sont louables et que le gouvernement a marqué sa plus grande foi pour la paix. «Il faudrait être un ennemi du Mali pour dénoncer cet accord», a-t-il déclaré.
Quant à Nacouma Keïta, secrétaire exécutif de la CMP, il ajoutera que c’est la première fois au Mali qu’un accord sur le dossier du nord est accepté par tous.
Au sujet de la plus grande représentativité des ressortissants du nord dans les institutions nationales, Nacouma Keïta reconnaitra que ce point est gênant. Toutefois, se défend-il, l’Etat a toujours réservé une part importante aux habitants du nord. « Seulement, le fait de l’écrire dans un vocabulaire obligatoire est choquant», soulignera-t-il. Cependant, argumente Keïta, il est salutaire d’avoir un compromis autour duquel tout le reste sera possible.
S’agissant d’Assarid Ag Imbarcaoune, il dira que cet accord est bon et que sa particularité est non seulement l’implication de toutes les couches sociales du Mali, mais aussi le redéploiement de l’armée au nord contrairement à sa démilitarisation. « Cet accord satisfait aux préoccupations des uns et des autres. C’est vrai qu’il y a des choses qui sont probablement dedans que vous ne souhaiteriez pas, mais c’est cela aussi les négociations. Nous espérons que la coordination paraphera ce document», a-t-il dit.
En ce qui concerne l’attentat au restaurant «la Terrasse», le président Haïdara affirmera que cet acte atteste que l’insécurité a gagné nos maisons. Et que tous le pays, gouvernants et gouvernés, doivent s’investir pour que ce genre d’événement ne nous arrive plus.
Oumar KONATE