La loi de l’opposition :rnLe RPM peut-il l’endurer ?

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Les réponses allaient varier d’une personne à une autre si la question concernait un leader politique autre que le président du RPM. Mais le concernant ,et à en croire bien des Maliens, les surnoms “Mandémassa”, “Kankéléntigui” tant serinés par ses fans et autres griots seraient à la base de l’attachement d’IBK à la chefferie, au pouvoir.
rnMais un de ses militants rétorquera que c’est parce“qu’il est connu de tout le monde, et ne veut pas se soumettre à stout le monde, d’où son goût pour le commandement”. Toujours est-il qu’en la matière, le“châtelain de Sébénikoro”, en féru du grandiose, fait rarement dans la dentelle.

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rnFaut-il le rappeler,lorsqu’il était Premier ministre sous Alpha Oumar Konaré (1994-2000), IBK s’est accordé bien des privilèges, à telle enseigne qu’il était parvenu à se faire craindre par une grande frange de la population.
rnDes leaders de partis membres du défunt COPPO et des élèves et étudiants ne diront pas le contraire, qui ont été malmenés, maltraités -par une unité spéciale des forces de sécurité dite“Ninjas” à l’époque- et souvent torturés ou emprisonnés .
rnAyant pris goût aux lambris dorés, et au tapis rouge, IBK créa la surprise en démissionnant de l’Adéma pour créer le RPM, en 2001. IBK aurait fait tout cela avec l’unique ambition de briguer la magistrature suprême. Malheureusement, l’objectif ne fut pas atteint.

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rnAprès son échec à l’élection présidentielle de 2002, il fut élu président de l’Assemblée nationale, sous la troisième législature. Là encore, le “châtelain de Sébénikoro” bénéficia de bien de prérogatives: escorte, gardes du corps, tapis rouge… Autant dire que la nostalgie de ces privilèges ne l’a pas encore quitté, et qu’il saisirait bien une occasion qui pourrait lui ramener ces faveurs.
rnAinsi, l’ambition du Mandémassa pour le poste de chef de l’opposition, n’est plus un secret, depuis sa déclaration relative à l’inscription de son parti dans l’opposition parlementaire.

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rnDans son récent discours d’investiture, le Président de la République , Amadou Toumani Touré, avait annoncé la prochaine reconnaissance du statut de l’opposition et de son leader, avec tous les honneurs dus à son rang.
rnNotons qu’au Mali, c’est la première fois qu’un Chef d’Etat se prononce sur un quelconque statut de leader de l’opposition, même s’il est vrai que l’Opposition malienne dispose bel et bien d’un statut reconnu dans la loi n°95-073 du 15 septembre 1996.
rnCe texte de valeur fondamentale comprend trois chapitres et 13 articles. L’article 1er, qui définit l’objet de la loi, contient aussi le devoir le plus important de l’Opposition:“Agir dans le cadre des lois et règlements, mais appliquer les décisions après épuisement des procédures”. Cet article est completé par les articles 2 et 4 consacrés exclusivement aux devoirs de l’opposition.

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rnEn effet, selon ces deux articles, le devoir de l’opposition malienne est, entre autres, de cultiver la non-violence comme forme d’expression, de suivre et critiquer, de façon constructive et objective, l’action gouvernementale.
rnComme pour annoncer ses couleurs, avec l’intention de respecter ces dispositions de l’opposition, IBK déclarera, le 29 septembre 2007, lors des journées parlementaires du parti:“Nos relations avec le Président de la République et le nouveau Premier ministre vont se traduire par un dialogue franc, transparent et constructif…”
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Pour l’heure, et en attendant la relecture du statut de chef de l’opposition, place est à la guerre de positionnements entre les deux groupes parlementaires -PARENA-SADI, RPM- qui ont décidé d’inscrire désormais leurs actions dans l’opposition.
rnEt pour cause: le PARENA, qui veut coûte que coûte voir le chef de l’opposition sortir dans ses rangs, ne veut pas s’encombrer d’IBK. De quoi donc le parti du “Bélier blanc” a-t-il peur? Pourquoi ne veut-il pas du Mandémassa dans l’opposition?
rnSelon certains observateurs politiques, le RPM, avec 11 députés -contre 9 pour le duo PARENA-SADI-, est en bonne posture pour être la locomotive de ladite opposition, dont le poste de chef reviendrait naturellement à IBK.
rnMoussa TOURE
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