La liste Pacp Yèlèma/Sadi/Sira/Rpdm à Kati invalidée par la Cour Constitutionnelle : Les candidats se disent victimes d’un arrangement de la Cour au profit de l’Urd

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Non satisfaits de la raison évoquée par la Cour Constitutionnelle après l’invalidation de leur liste pour l’élection législative, les candidats des partis Pacp, Yèlèma, Sadi, Sira, Rpdm qui étaient en alliance à Kati, en coordination avec l’honorable Boureïma Dicko, victime de la même situation dans sa circonscription à Baraoueli, ont organisé un grand rassemblement, hier dimanche 10 novembre 2013, à Ouélessébougou. Ledit rassemblement avait pour objectif d’exprimer leur indignation face à ce qu’ils qualifient d’injustice de la part de la Cour Constitutionnelle, d’expliquer aux populations les raisons avancées par la Cour et de recueillir leurs positions sur la décision à prendre après leur retrait de la course pour l’Assemblée Nationale.

 

 

Les candidats Yeah Samaké du Pacp, Bakary Kéïta de Yèlèma, Ibrahim Kébé de la Sadi, El Hadj Mouctar Sanogo du Sira, Lassana Sountoura de Yèlèma, Oumar Keïta du Pacp étaient tous présents à cette rencontre avec les militants de Ouélessébougou. La cérémonie a mobilisé des militants du Pacp et des hommes et des femmes dévoués pour la cause du maire Yeah Samaké venus de toutes les localités du Djitoumou.

 

 

Dans leurs mots de bienvenue, le représentant du Chef de village de Ouélessébougou, ainsi que le secrétaire général de la sous-section Pacp de Ouélessébougou ont tous exprimé leur indignation face à la situation dont leur candidat a été victime. Ils se sont dits soulagés pour la grande mobilisation des militants malgré la décision de la Cour. Selon le secrétaire général de la sous-section, Moriba Samaké, ce problème subi ne saura être la fin de la politique pour le parti et que celui-ci se préparera pour les municipalités.

 

 

Selon l’honorable Bouréima Dicko, candidat Adema a Baraouéli, victime de l’invalidation de sa liste par la Cour Constitutionnelle, il était prévisible que les listes rejetées par la Cour gagent dès le premier tour du scrutin. Pour lui, cette invalidation faite par la Cour Constitutionnelle est une manœuvre du parti Urd qui est non fondée et contraire à la loi.

 

 

Quant à l’honorable Dicko, il estime que le président de la Cour Constitutionnelle, qui, dit-il, a passé des années comme chef de Cabinet de Soumaïla Cissé, n’a fait qu’exécuter le souhait de ce dernier. Raison pour laquelle, affirme-t-il, il entend unir sa force aux autres candidats victimes de la même situation, afin qu’ils soient entendus.

 

 

Le candidat de Yèlèma, M. Bakary Kéïta, a souligné que le changement dont aspirent les Maliens est loin de devenir une réalité. Cela, dit-il, tant que les hommes de justice qui devront amorcer le changement continueront à se mettre au service d’une couche de la population. Tout indigné, Bakary Keïta a insisté pour dire que la décision de la Cour n’est pas celle de dieu et qu’on ne peut engager des recours contre. Surtout, déclare-t-il, lorsque la Cour tranche inéquitablement. “Elle a tranché en écoutant une partie seulement, c’est-à-dire l’Urd, sans écouter le Pacp. Normalement la Cour devait contacter le mandataire du Pacp, avant de trancher”, a souligné M. Keïta. Puis, il a déclaré que cette alliance qui vient de naître restera et se fera entendre.

 

 

Selon M. Kéïta, toutes les requêtes en annulation ont été faites par l’Urd au seul motif d’anéantir les partis qui l’inquiètent pour se tailler une belle part au sortir des  législatives.

 

 

El Hadj Mouctar Sanogo, Imam à Kalaba et candidat du Sira, a dit que cette décision de la Cour Constitutionnelle est une injustice. “Si la Cour Constitutionnelle qui doit rendre équitablement la justice se range aux côtés d’une partie sans écouter l’autre partie, cela est dommage. Nous nous remettons à Dieu et nous invitons nos militants au calme, la vérité triomphera”, a t-il dit. Le candidat de la Sadi, pour sa part, comprend difficilement cette décision de la Cour Constitutionnelle qui, dit-il, a donné les documents de création du Pacp et a accepté qu’il se présente à l’élection présidentielle passée.

 

 

Pour M. Kébé, c’est la popularité de cette liste qui est à la base de cette décision de la Cour Constitutionnelle manigancée par l’Urd. “Nous avons le pouvoir de saboter le vote dans le cercle de Kati. Et si nous le faisons, la législative à Kati sera invalidée pour faible taux de participation”, a affirmé M. Kébé.

 

 

Le maire de Ouélessébougou a précisé que dans sa localité l’Urd ne lui a pas fait élire maire, qu’au contraire c’est la population de sa localité qui lui fait confiance qui l’a élu. “Il se peut qu’avec cette loi de la Cour Constitutionnelle, on ne peut pas les battre, mais nous avons d’autres stratégies pour les humilier devant les Maliens. Nous avons fait parvenir à la Cour les preuves de son injustice, et elle ne nous a pas répondu. Nous avons saisi plusieurs ambassades dont celle de la France, des Usa, le Médiateur de la République, le directeur de cabinet du président IBK… En plus nous avons décidé d’informer toute l’opinion nationale et internationale. Le lundi 11 novembre, nous organisons une conférence de presse pour dévoiler le parti pris de la Cour Constitutionnelle. Aussi nous allons organiser une marche sur la Cour Constitutionnelle, ayant pour but de rejeter sa décision. Nous ne sommes pas écartés de ces élections, même si la Cour Constitutionnelle nous a écartés injustement. Nous allons refléchir, pour décider ce que nous allons faire au bénéfice de la population. Si nous refusons de voter et que le taux de participation baisse à un certain niveau, la législative sera annulée dans le cercle de Kati. Nous avons cette force, mais nous voulons d’abord recueillir la position des militants dans toutes nos bases avant de nous décider”, a déclaré Niankoro dit Yeah Samaké.

Les militants du Djitoumou ont rejeté en bloc le vote pour ces législatives, la candidature de leur candidat étant rejetée sans preuve convaincante.

 

 

Modibo KONÉ

 

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