La junte cherche un cessez-le-feu dans le nord du pays

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Alors que la ville de Tombouctou est tombée aux mains des rebelles, l’armée au pouvoir a annoncé avoir rétablie la Constitution.

Le leader de la junte malienne, le capitaine Amadou Sanogo, et le ministre des Affaires étrangères du Burkina-Faso, Djibrill Bassole, le 1er avril 2012, près de Bamako. AFP

La junte au pouvoir depuis le 22 mars au Mali a accepté de “rétablir” les institutions qu’elle avait dissoutes, mais va diriger une transition en cherchant en priorité un cessez-le-feu des groupes armés actifs dans le Nord, a déclaré dimanche 1er avril à l’Agence France-Presse (AFP) son chef, le capitaine Amadou Sanogo.

Le Comité national pour le redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE, junte militaire), qui a renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT), “n’est pas dissous”, a précisé le capitaine Sanogo à une journaliste de l’AFP dans son quartier général à la garnison de Kati, près de Bamako).

“Le Comité restera aux affaires mais seulement dans un bref délai, nous allons mettre en place un gouvernement de consensus, avec toute la société civile, tous les partenaires, les religieux, tout le monde”, a-t-il expliqué, en présence de nombreux militaires.

Selon lui, les représentants des différentes entités “vont désigner un gouvernement de technocrates, de façon consensuelle”. Cette équipe devra exécuter la “feuille de route” des putschistes, “à savoir les deux aspects majeurs: la crise au Nord, ensuite l’organisation d’élections libres et apaisées”.

La Constitution rétablie

“Le Premier ministre sera un civil”, et les ministres pourront être militaires et civils, “chacun en fonction de ses capacités”, a-t-il précisé dans un entretien distinct, en anglais, à la National Public Radio (NPR, Etats-Unis), en présence d’une journaliste de l’AFP.

Plus tôt dans la journée, au nom de la junte, il avait lu une déclaration devant la presse, dans laquelle les putschistes s’engageaient à “rétablir”, à compter de dimanche, la Constitution “ainsi que les institutions républicaines”, dissoutes le 22 mars.

Cette déclaration avait donné lieu à diverses interprétations, certains ayant compris que le CNRDRE quittait le pouvoir et cédait le pouvoir au président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, deuxième personnalité de l’Etat dans l’ordre protocolaire après le chef de l’Etat.

Cela n’est absolument pas le cas, a souligné Amadou Sanogo, voulant “redresser le message” pour faire comprendre aux Maliens “que le Comité reste et demeure”, pour un délai non encore déterminé: “Cela va dépendre de l’avis des techniciens en la matière, parce que ce sont eux qui vont déterminer jusqu’à quand ce peuple sera prêt à organiser des élections libres, crédibles, indépendantes”.

Des émissaires pour un cessez-le-feu au Nord

Interrogé sur la situation dans le nord du Mali, regroupant trois grandes régions administratives dont les chefs-lieux (Kidal, Gao et Tombouctou) sont contrôlées tout ou partie par des rebelles touareg et des islamistes armés, il a affirmé être dans l’attente de “rapports détaillés”.

“Pour le moment, il y a eu des attaques, il y a eu du retrait de troupes” régulières, mais “nous avons hérité déjà d’une situation pourrie”, a-t-il justifié.

“Et sur le terrain, on a déjà envoyé des émissaires pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu, et afin que ceux qui sont chargés du rétablissement de l’ordre ou bien des négociations” puissent travailler, a-t-il ajouté.

L’annonce à la presse du capitaine Sanogo intervient à la suite de négociations avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), sur la crise au Mali née du putsch du 22 mars.

Elle intervient surtout à quelques heures de l’expiration d’un ultimatum fixé par la Cédéao, qui a menacé le Mali d’un embargo diplomatique, économique et financier – incluant la fermeture de frontières – si la junte ne rétablissait pas l’ordre constitutionnel d’ici à lundi.

Amadou Sanogo a affirmé ne pas avoir reçu de réaction de la Cédéao après sa déclaration, et ignorer si la menace avait été levée.

“Mais ce qui est sûr, la Cédéao aussi comprend que nous, nous agissons conformément à la volonté du peuple malien”, et “moi, ma mission, c’est de ne pas faire basculer mon pays dans un chaos total, mais, au contraire, c’est d’instaurer un climat de sérénité, de paix et de tranquillité”, a-t-il dit.

Le Nouvel Observateur avec AFP – le 01-04-2012 à 21h02

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31 COMMENTAIRES

  1. Pourquoi les militaires se cramponnent tant à leurs vies au point de faire du peuple malien un objet de dérision?

  2. proposition a la junte

    puisque l armee est une armee de parade et de laches
    je vous suggere d armer les populations de gao et vous verrez que les civils sont plus dignes que vous

  3. honte a vous militaires du nord
    vous etes des laches et des pleutres .
    le manque de materiel soit disant n explique et ne justifie pas votre couardise .
    vos enfants seront morts de honte pour l eternite , quqnd ils sauront que vous vous etes enfuis de sevare dans des cars civils apres avoir jetes vos tenues , ils se cacheront le visage qund ils apprendront que bourem a ete attaquee avec UN pick up .
    dans d autres pays et dans d autres temps des hommes sont morts en resistant a l invasion de leurs pays .
    vous etes indignes de porter la tenue , et la pourriture des 80 generaux n excuse pas votre lachete

  4. Negocier quel cessez le feu avec la mnla ? Eux ils ont eu ce qu’ils voulaient. Ce sont maintenant les salafistes qu’il faut convaincre d’arreter le feu et tout le monde sait que ceux ci ne fonctionnent pas comme une entite civilisee, ce sont des terroristes et ce qu’il faut contre eux n’est nullement la negociation, il faut se battre, seul issue.

  5. Cap Sanogo , hier, tout le monde a félicité votre décision de rétablissement de la constitution et des institutions ,aujourd’hui le Mali est sanctionné à travers vous ; vous engagez le pays dans une impasse .Vous condamnez toute la population a des difficultés auxquelles vous échapperez vous même et qui sont incalculables; alors qu’en bon soldat on aurait pensé que sens du sacrifice vous anime et vous pousse à la démission ; alors non, le peuple payera le prix fort.

  6. Mali : les Salafistes d’ Ançar Dine chassent le MNLA de Tombouctou
    Publié le 2012-04-02 20:30:50 | French. News. Cn
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    BAMAKO, 2 avril (Xinhua) — Les combattants d’ Ançar Dine d’ Iyad Ag Ghali, auraient pris le contrôle de Tombouctou tombée dimanche dernier entre les mains des rebelles touaregs du MNLA. Cette information a été confirmée par plusieurs sources (administration, notabilités, populations) jointes au téléphone.

    “Les islamistes sont entrés à Tombouctou ce matin en chassant les combattants du MNLA. Ils ont arraché et brûlé le drapeau du MNLA et hissé celui du Mali sur plusieurs drapeaux. A côté des couleurs nationales, flotte un autre drapeau sur lequel on peut écrire : Allah Akbar (Dieu est Grand)”, témoignent plusieurs sources selon lesquelles, les nouveaux maîtres de la ville ont appelé les populations à vaquer normalement à leurs occupations.

    Ançar Dine est fréquemment présenté dans la presse comme un sous-marin d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ou son allié objectif car l’ un des cousins d’Iyad Ag Ghali, (Abdelkrim Taleb) dirige l’une des Katibas (sous-branche d’ AQMI). Mais, selon de nombreux observateurs, si Iyad Ag Ghali ne cache pas ses intentions de faire appliquer la charia dans les zones sous son contrôle, il est aussi engagé dans un combat qui s’inscrit dans l’histoire de la région et de celle des touaregs avec leurs rivalités.

    Iyad Ag Ghali était l’un des acteurs principaux de la rébellion touareg de 1990 où sa rivalité avec Al Hadji Gamou trouve son origine. Ce dernier vient d’ ailleurs de faire défection des rangs de l’ armée pour rejoindre le MNLA après la chute de Kidal vendredi dernier. A présent, il compte devenir le leader de la tribu des Ifoghas. Toute chose, selon les observateurs, pourrait avoir des répercussions importantes lorsque le Mali retrouvera la paix.

    Jusqu’ à hier, Iyad Ag Ghali était le maître de Kidal, évacuée par les dernières troupes loyalistes vendredi matin, tandis que les forces d’Ançar Dine, en collaboration avec des unités du MNLA, prenaient les camps militaires et la ville en tenaille. Il tient aussi la région de Tessalit, et le plus gros de la région montagneuse de l’Adrar des Ifoghas. Et si la prise de Tombouctou par ses forces se confirmait, il contrôlerait alors une grande partie du nord-Mali et va alors beaucoup peser dans le retour définitif de la paix dans le septentrion malien.

  7. chers putschistes on ne vous permet pas d’engager quoi que se soit en notre nom.Degagez, faites vous tout petit comme vous l’êtes réellement. vous n’êtes pas meilleurs nogociateur que le general traitre. Je vous pries de ne pas axphicié d’avantage le peuple meurtri dans son âme et dans sa chaire.

  8. Emissaires pour quoi ? Négocier quoi ? Pour constater que nous avons pérdu le Nord ? Vous vous avez perdu la boussole !

  9. La junte n’a qu’à dégager le plus vite du pouvoir.
    Les putschistes n’ont rien fait à part d’anticiper la prise du Nord par les rebelles, de jeter la honte sur le peuple malien et sa démocratie, de faire piller notre économie et enfin, de réveiller les démons et les opportunistes qui veulent profiter de notre fiasco pour avoir des postes.

    L’objectif n°1 était de défendre le Nord mais qu’est ce qui a été fait depuis le putsch à part des parutions télévisées pour se maintenir au pouvoir?
    Gao et Tombouctou ont été occupés sans résistance parce que le chef de la junte a donné l’ordre de ne pas résister.
    Comment peut on expliquer que des militaires engagés pour défendre la patrie refusent d’aller au front et qu’ils trouvent compréhension du peuple et des autorités.

    Le colonel Gamou a rejoint ses amis rebelles parce que les soldats sudistes ne veulent pas aller au Nord.
    J’ai honte de cette junte par qui le malheur et la honte sont arrivés.

  10. L’heure est grave, mais l’espoir est permis. Que toutes les personnes qui pensent que ces bandits vont progresser s’apaisent car des dispositions sont prise pour les repousser et même reprendre sous peut nos villes. J’ai eu des informations très crédibles que la contre offensive sera sous peu. Nous avons été trahit à l’interne, ça été une surprise que l’ennemi à profiter, maintenant que l’effet de surprise s’est estomper, nous feront face et : « Si l’ennemi découvre son front
    Au dedans ou au dehors Debout sur les remparts Nous sommes résolus de mourir Pour l’Afrique et pour toi Mali Notre drapeau sera liberté Pour l’Afrique et pour toi Mali Notre combat sera unité O Mali d’aujourd’hui O Mali de demain Les champs fleurissent d’espérance Les cœurs vibrent de confiance »

    • tu reves cher ami

      c est des laches il ont peurs de mourir et ca tu ne pourras rien n y faire

  11. Nous voulons la démission de mr Sanogo il prend le reste d Mali en otage. Si la constitution est rétablit il faut l’appliquée un point c’est tout!si non il n’y-aura plus de Mali bientôt ;

  12. Nos braves militaires sont capables de tirer en l’air à Bamako pour emmerder la population mais dès que les rebelles pointent le bout du nez dans une ville, ces braves militaires se déshabillent et courent aussi vite que le sprinter jamaïcain Usain Bolt; quels lâche ces militaires!

  13. Ne vous faites aucune illusion. Cette bande de laches est en train de ceder le Nord sous l’injonction de la France. Ils croient que c’est ainsi qu’ils vont garder le pouvoir au Sud. Ils sont en train de negocier la secession du pays. C’est pour arriver a cette fin que la France leur a fait faire le coup d’Etat. En ce moment vous ne voyez ni n’entendez personne dire quoi que ce soit. Personne ne condamne. Ce qui veut dire qu’on fait tout pour enteriner le fait accompli et ceder le Nord aux rebelles. Tout est en train de se passer en coulisses. Ne croyez pas que la CEDEAO fera quoi que ce soit car la CEDEAO = France. Ce sont juste des declarations verbales pour vous endormir.

  14. Je crois que maintenant tous les maliens et même tous les humains connaissent la vraie valeur de la vaillante armée malienne; nos braves militaires sont capables de tirer en l’air à Bko pour emmerder la population mais dès que les rebelles pointent le bout du nez dans une ville, ces braves militaires se déshabillent et courent aussi vite que le sprinter jamaïcain Usain Bolt; quels lâche ces militaires!!!
    Si seulement vous avez un peu de patriotique alors dégagez du pouvoir et laissez les vraies militaires de la CEDEAO venir nous sauver; car le Mali n’a pas un seul bon militaire et cela depuis longtemps; d’ailleurs très peu de malien ont déjà vu de vraie malien; mais avec la CEDEAO on aura l’occasion d’en voir;
    alors que les clown porteur d’uniforme de Kati se retire et reste auprès de leurs femmes pour voir à l’œuvre les vraie soldats

  15. Les bandits DU MNLA , de ASSAR DINE et d AQMI sont à Gao, ils ont cassés l’hôpital, la banque, la maternité, la pharmacie et maintenant il rentre de maison en maison pour prendre les voitures, les bijoux et l’argent, arracher des bagues et des bracelets aux doigts des femmes, ils sont à Tombouctou ma ville natale; la population terrorisée reste enfermée dans leur maison, il n y a plus d’armée pour la défendre , voila la réalité de la situation au nord d’un pays qui a été abandonné par la France et le reste de la Communauté internationale. Leur intention: créer un état islamiste fort puissant soutenu par des riches pays arabes et qui sera le berceau du terrorisme, l’Afghanistan africain, leur 1ère cible l occident, ensuite ce sera le tour du Niger du Burkina du Nigeria, ils voudront libérer le reste de leur soit disant azawad, en attendant nous autres ethnies du nord il ne nous restera plus qu’à mourir car nous n’auront plus d’endroit où aller.

  16. Aujourdhui il demande cesse de feu c’est quand meme une honte
    Il a pris le pouvoir et les rebels etaient a tessalit aujourdhui ils atteint leur objective car tous nord est a leur control
    Ils nous a mis dans un veritable probleme
    La question qui se pose est Sanogo n’a pas lui aussi été corrompu par les rebels pour destabiliser le pays enfin de leur permettre a gagné du terrain
    Car colonel Gamou a déjà changer le camp
    Cet voyou doit etre punie severement

  17. Le president de la republique n’est -il pas une institution ? Si vous faites la demi mesure les rebelles vont rentrer sous peu a Bamako et prendre Koulouba, j’espere que les femmes sont pretes a nous sauver car ce serait pour notre liberte desormais et non l’integrite territoriale. Le Mnla voulait juste une parcelle pour y loger les enfants indesirables de Kadafi mais comme le coup d’etat ils ont vu le vide devant et y ont fonce.
    Il est temps que nous nous ressaisissons, le Cedeao commence a jouer la mauvaise partition dans la negociation avec la junte, ce seraient nous les maliens qui vont perdre. Nous devons allez au front et les laissez les civiles regler derriere a bamako et appretons nous a quelque chose d’inedite et cruelle pour la dignite malienne.

    • moi,je pense k personne na rien compris ds tout ca.selon ma vision et ce ke g croi
      1-ce problem du nord et ce coup detat sont un complot de ATT pour diviser le mali…reflechissez!

  18. SANOGO, es-ce que vous aimez le pays comme vous le dites? DEGAGE un point c’est tout. Vous êtes plus qu’incompétent que quiconque. J’ai des informations que les touaregs du Niger, de la Lybie, de l’Algérie, et du Maroc organisent une migration à Gao pour en faire leur Capitale. Il y’a eu 7 cars de Ginder vers GAO afin de rendre les populations Sonrai et peulh et Arabe minoritaire dans la zone.Le but est d’inverser le rapport de force au niveau de la population afin d’avoir une légitimité sur la zone.Il faut que les Maliens comprennent que si SANOGO ne part pas, comme il le fait actuellement c’est définitivement perdu pour le Mali. Nous avons exactement une semaine au maximum sinon les Regions Nords sont perdus a jamais.

  19. Gao puis Tombouctou aux mains des rebelles,voila les conséquences d’un coup d’Etat idiot et non reflechi;qui aurait pu croire à la reussite d’un tel coup en 2012 sous pretexte d’incompétence de SEM ATT voila ou nous à méner leurs compétence (junte).
    après le retour à l’ordre constitutionnel il faudra que cette junte reponde de leurs acte devant la justice Malienne.
    le retour constitutionnel signifie alors l’application de la constitution,je ne comprends donc pas pourquoi une convention nationale devrait mettre en place une organe de transition ????
    Tout ça pour ne constater que leurs incapacité après 10 jours passé au pouvoir menant le peuple Malien dans le chaos et le desespoirs et divisant le Mali en laissant le Nord à l’azawad !!!!
    l’immunité est une sorte d’encouragement et peut inspirer d’autres vereux à vouloir s’emparer du pouvoir sûr de leur impunité.
    Il faut au contraire ferméte à legard de tels actes reprehensibles ignobles qui n a eu que de cons”quences negatives sur le Mali et le peuple Malien.

  20. La junte doit quitter et cela imediatement, on doit restaurer la constitution, si non nous risquons de creer un autre ATT pour Mali
    cela veut dire quand chaque 20 ans le propleme va se repeter.

  21. Le Plan Kassin pour sauver le Mali

    Mes chers amis j’ai beaucoup critiqué la naïveté et le laxisme du régime ATT.

    J’ai réclamé justice pour beaucoup de forfaits et de manquements aux droits de citoyens maliens et à la loi malienne.

    J’ai défendu de manière énergique  et je continuerai à défendre les idéaux d’état de droit et de démocratie au Mali, parce que j’estime que le mode de gouvernance démocratique est le plus à même d’assurer au maximum de maliens justice et prospérité si le droit est dit dans toute sa splendeur juridique.

    C’est pour cela que je suis contre toute forme de prise de pouvoir par la force contraire à la démocratie et à l’état de droit.

     Donc je continuerai à être contre le CNRDR parce que sa prise du pouvoir est illégale  quelle que soit la raison évoquée.

    Cela dit avec la prise de 5 de nos villes dont 2 capitales régionales en moins de 10 jours et la crise avec la CEDEAO, nul au Mali aujourd’hui n’est sensé savoir que notre pays et notre nation sont au bord d’un éclatement sans précédent.

    C’est pour cela, mes chers amis que je vous soumets mon plan Kassin de propositions de sauvetage du Mali.

    1. Toute la classe politique, les candidats aux élections présidentielles dont les candidatures avaient déjà été reçues par les autorités compétentes et la société civile signent une amnistie pour les putschistes du 22 mars 2012 dont la loi sera préparée par les députés à l’assemblée nationale présent à Bamako dans l’hémicycle de Bagadaji.

    2. La junte amnistiée, remet la constitution de 1992 en place ainsi que toutes les institutions de la république comme si elle n’avaient jamais été dissoutes y compris le président ATT et le premier ministre Mariam Kaïdama Sidibé pour qu’ils finissent leur mandat constitutionnel comme s’il n’avait jamais été interrompu. 

    3. Le président ATT réinstallé signe de suite un accord d’intervention militaire des 2000 hommes de la CEDEAO appuyés par 5000 hommes de l’armée malienne pour récupérer toutes les villes du nord pays.

    4. Le président ATT réinstallé travaille avec la classe politique, la société civile et l’armée à la consolidation  de l’état  et au suivi des opérations militaires en collaboration avec l’état major général ECOMOG.

    5. Le président ATT réinstallé en collaboration avec la classe politique et la société civile travaille sur un projet de large coopération militaire avec les Américains, les russes et les chinois pour restructurer l’armée malienne avec un vaste programme de formation et d’équipement qui fera l’objet d’un audit indépendant pour mesurer son efficience et sa performance.

    6. Proposer aux américains indépendamment des opérations militaires de l’ECOMOG de récupérer le camp d’amachach de Tessalit (parce qu’il est le plus difficile à reprendre) de s’y installer dans un bail de 50 ans renouvelable par tacite reconduction et assorti d’aides financières pour le développement principalement des régions du nord et militaires américaines annuelles d’au moins 200 millions de dollars américains.

    7. Reculer les élections présidentielles du 29/04/2012 de 10 à 15 jours pour rattraper les jours du vide constitutionnel du coup d’état du 22 mars 2012 quelle que soit la situation militaire sur le terrain au nord.

    En principe le vote pourrait être  compliqué au nord si la reprise des villes et le retour des citoyens déplacés s’avéreraient plus compliqués que prévu. 
    Mais ça se jouerait maximum sur 300000 électeurs sur 5000000 soit 6% des électeurs avec un taux de participation qui dépasse rarement 40% cela représente maximum une perte réelle de voix de 2%.

    Dans cette situation exceptionnelle et grave mieux vaut de passer de 2% des voix exprimables que de rentrer dans une transition qui risque d’être très mouvementé à l’époque où l’état est plus faible que jamais, la nation plus fragile que jamais, l’économie plus affectée que jamais, sans une garantie de succès de l’éventuelle transition comme en 1991.

     En fait dans la situation actuelle la transition est un pari plus que risqué.

    8. Installer le président élu le 18 juin 2012 au lieu du 8 juin 2012 pour tenir des 10 jours du CNRDR.

    Mes chers amis, ce plan est difficile mais il est réaliste, il est conforme au droit et il sauve l’honneur de chacune des parties prenantes de la crise malienne.

    Si nous parviendrons à le mettre en place, on sortira grandi de cette crise et le monde entier nous félicitera et nous aidera à nous remettre financièrement, économiquement, politiquement et socialement.

    Nous serons grands car nous descendons  de grands hommes.

    Vive le Mali démocratique et prospère, un et indivisible dans une Afrique unie et en paix!

    • Le temps d’appliquer ce plan ançàrdine et AQMI seront a bamako et le K.O général sera consommé dites vous une chose Ançardine et AQMI ne s’arrêteront pas au nord contrairement au MNLA parler de remettre ATT au pouvoir a Bamako est simplement utopique car regard son Gamou avec lui ont pourrie l’armée de l’intérieure tout les replis tactique en laissant des armes a l’ennemis étaient bien pensé avant la chute de ATT une seule chose est de mise trouvez un home de consensus a la place Sanogo lui accordé l’amnistie comme tu le dit et car les autres institutions sont déjà rétabli ne rêvons pas nous avons été victime d’un complot hourdi a l’échelle international et cautionné par ATT. c’est plus l’azawad mais l’annexion pur et simple du mali pour mettre fin a son islam modéré tolérant qui est en marche.

  22. C’est l’histoire de la grenouille qui voulait être plus grosse que la vache

    Le ridicule ne tue plus, “excuses” et “aides” sont demandées à la CEDEAO, 24 heures après les manifestations et les déclarations de fausse fierté hostiles à la même CEDEAO. 

    Mes chers amis, il est temps vraiment que certains de nos intellectuels comprennent que ce n’est pas la grandeur des boucles d’oreilles qui détermine la clairvoyance et la pertinence des idées.

    Rassurez-vous mes amis, ce n’est surtout pas par galanterie envers ADO, Yayi Boni et Blaise Compaoré que la junte a lâché ces mots mais c’est à cause d’une évidente impuissance à combattre les salafistes au nord du Mali.

    Résultat de la course: Anéfis, Bourem, Kidal, Ansongo et Gao quinté gagnant des salafistes mais perdant pour le Mali en moins de 10 jours d’une géante farce Katoise dont il faut continuer à se battre pour ne pas en être un dindon.

    Quelques pseudos politiciens et militants d’associations en mal d’écrans de télévision en apprendront peut être à leur dépens.

    Le bon sens, la fierté et le courage vaudraient que nos braves mutins aillent d’abord au nord, récupérer les cinq villes pour qu’au moins nous revenions aux mêmes positions militaires sur le terrain que lors du coup de farce contre le régime des généraux d’ATT.

    Mais hélas on a préféré courber l’échine devant une CEDEAO, vexée et blessée dans son honneur et son orgueil au cœur du pays du “Djatiguiya” et donner une belle occasion au monde entier de ricaner. 

    S’il vous plait, je me suis caché sous la table!

    Et quand je pense dans tout cela à Babemba Traoré “Moi vivant, les…”, je me dis que quelque part dans le camp Soundiata, le cours de Capitaine n’a pas été bien assimilé.

    Mais bon, le ridicule ne tue pas, en tout cas pas à Kati et on est en droit de se demander combien de temps encore la farce géante à travers ses numéros d’équilibristes et ses discours fleuves tiendra encore face à la réalité du terrain, face à la réalité tout court.

    L’équipe nationale de l’armée a changé d’entraineurs (des Généraux Kalifa Keita et Gabriel Poudiougou on est passé au Capitaine Amadou Aya Sanogo et au Lieutenant Konaré) mais visiblement les résultats des matchs se suivent et se ressemblent.

    Ce qui a changé avec les nouveaux entraineurs, ce qu’on n’a plus de sponsors et plus de budget pour renforcer nos effectifs au mercato d’hiver, pire, notre encadrement technique peine à trouver un schéma de jeu clair, la tactique n’est pas son fort et nos milieux de terrain jouent repliés à Kati et n’aident pas vraiment nos attaquants à Kidal, Tombouctou et Gao.

    Alors mes chers amis vous comprenez pourquoi des villes tombent comme des mouches.

    Mais franchement entre nous mes amis, que peuvent faire une lance-roquettes, un BRDM, une Kala, et un char conduit par des soldats démoralisés faces aux orgues de Staline tenus par des fous de Dieu prêts à mourir pour un Émirat Islamique?

    En réalité rien, les fausses fiertés et les égos démesurés qui ont conduit à la farce géante du 22 mars 2012 ont précipité les choses.

    Explication:

    Pour tout observateur averti de la géostratégie, c’est le camp d’amachach de Tessalit, qui ne pouvait pas et qui ne devait pas tomber.

    Les islamistes l’ont encerclé pendant plus d’un mois sans pouvoir le prendre. 

    Et pourtant ceux qui encerclaient le camp ont facilement repoussé deux “impressionnants” convois de renfort et de ravitaillement de l’armée malienne conduit par des Colonels valeureux et connaisseurs du terrain.

    La raison est qu’amachach est protégé par la nature et il est imprenable si ses occupants décident de se battre réellement.

    C’est justement là le problème, coupés du monde pendant plus d’un mois mais ravitaillés par le pont aérien de l’armée américaine, nos soldats ont craqué psychologiquement et bêtement, (ils n’ont jamais été à court de munitions contrairement à la légende largement relayée dans la conscience populaire) et ont livré le camp de Tessalit sur un plateau d’or aux salafistes avec en prime armes et piste d’atterrissage.

    Alors que de par son isolement, sa position stratégique, et sens symbolique dans la guerre (le camp fut construit par des français dans les temps colons), amachach jouait pour l’armée malienne le rôle de filtre de rétention du gros des troupes du mnlaqmi et donnait de facto un répit salutaire à Kidal, Tombouctou et Gao.

    Point n’est besoin d’aller dans une académie militaire pour comprendre cela.

    Dans toute chose, mes chers amis, les dispersion d’énergie est une source d’affaiblissement et ça, nos généraux du “replis stratégique” avaient au moins compris mais apparemment pas nos mutins de Kati.

    Alors ATT et ses généraux, après l’erreur d’appréciation du PC de Gao sur Aguelhoc, jouaient avec le temps et cette dispersion des efforts des salafistes.

    C’est pour cela qu’ils exhortaient Tessalit à résister et, entre temps, eux ils jouaient la carte de la victimisation pour le Mali (rapport d’enquête nationale sur les massacres d’Aguelhoc, lien entre Aqmi et Mnla, pays attaqué dans son intégrité territoriale, ouverture au dialogue…) pour étendre le champ de nos alliés et isoler sur le plan international le Mnlaqmi.

    Ils espéreraient ainsi une intervention militaire internationale pour mettre fin à tout cela, permettre la tenue des élections et assurer l’alternance démocratique à Koulouba.

    Le scénario était séduisant et avait séduit américains, russes, chinois et africains (de l’UA comme de la CEDEAO) parce que le label “Démocratie” jouait à notre faveur et était en réalité notre seule vraie arme dans cette guerre.

    Eh oui, mes chers amis, la stratégie dans cette guerre n’était pas militaire, elle était politique car les forces en présence et la détermination des combattants sur les théâtres des opérations étaient loin d’être dans notre faveur.

    Mais cela est incompréhensible pour celui dont les cours de capitaine ont été mal assimilés.

    En agissant par instinct et en surfant sur le déficit de communication des généraux du “replis stratégique” et le nationalisme mal placé de certains maliens, le CNRDR n’a pas tué seulement la démocratie malienne, il a tué aussi l’unique arme de l’armée malienne dans cette guerre: l’arme politique qui permet à la communauté internationale d’intervenir militairement pour vaincre les salafistes et faire échouer leur projet d’Emirat Islamique sur ces terres de Kankou Moussa.

    Et dire que la grenouille voulait être plus grosse que la vache!

  23. La secte CNRDR et le suicide collectif au Mali

    22 mars 2012, le monde entier assista stupéfait au coup d’état le plus stupide de l’histoire de l’humanité mené par quelques officiers subalternes et des hommes de rang de la garnison de Kati contre le régime  finissant et épuisé  d’ATT, mais démocratiquement élu et qui s’apprêtait à organiser, dans moins de deux mois, des élections et passer le pouvoir de manière démocratique dans l’une des “plus solides démocraties en Afrique”. 
    Le qualificatif “plus solides” n’est pas de moi, il vient du Time Magazine, l’un des plus sérieux journaux sinon le plus sérieux journal dans le monde.

    Quoi qu’est fait le régime ATT, en incompétence et en trahison, ce coup de farce de Kati n’est pas dirigé contre lui mais contre le peuple malien et sa démocratie.

    Je comprend que les exaspérations, les ras-le-bol et les déceptions de toute nature des populations maliennes face à la montée en puissance de l’injustice, de l’impunité, de la corruption à ciel ouvert, de la médiocrité, de l’incivisme, du clientélisme, de l’insouciance, du mensonge et de la promotion du faux en lieu et place du vrai, du travail du bien fait, du mérite, de la vocation, de la justice, de l’engagement politique fort, du patriotisme, aient été l’apanage du régime ATT.

    Je comprends la rage des uns et des autres face à la complicité et à l’impuissance de la classe politique et des institutions démocratiques a joué  leur rôle de contre-pouvoirs pour faire venir le  régime ATT dans le droit chemin, et ce dans beaucoup d’aspect de gouvernance chaotique pour le Mali.

    La classe politique et nos institutions se sont tout simplement enfermées dans une politique de laisser aller sous couvert d’un consensus rétrograde et inefficace à créer un cadre de vie favorable à la création durable et au partage équitable de la richesse au Mali.

    En 20 ans de démocratie c’est minimum  20*100 milliards de francs FCFA, soit 2000 milliards, qui ont été dépensés au nom de l’armée malienne et de la défense nationale.

    Je défie quiconque de me montrer un seul rapport d’audit du vérificateur général, de la commission des finances de l’assemblée nationale du Mali, du contrôle général d’état, de l’inspection des finances et de la section des comptes de la Cour Suprême du Mali, ou une seule interpellation d’un seul citoyen malien auprès de l’EID (l’espèce d’interpellation démocratique) qui pointe du doigt la mauvaise gestion des fonds publics au ministère de la Défense et dans l’armée malienne.

    Alors que chacun de nous sait comment rentrer dans l’EMIA et au Prytanée Militaire de Kati.

    Et pourtant, alertés par Ag Bahanga depuis 2006, nous étions aussi, accusés de “maillon faible” dans la lutte antiterroriste au Sahel, d’être un sanctuaire pour l’Aqmi et autres malfrats de grands chemins.
    Nous étions aussi moqués par des diplomates américains (à travers les câbles diplomatiques relevés par le site internet Wikileaks), quand à la formation et la capacité opérationnelle de notre armée.

    En réponse, au lieu de nous remettre en cause et rectifier le tir, on a préféré une propagande mensongère sur notre capacité militaire, avec cinquantenaire de l’indépendance fêté avec faste et arrogance à coup de milliards et exercices militaires d’exhibition ridicule le 20 janvier 2011 pour mentir à nous même et nous voiler la face dans une politique d’autruche sans commune mesure.

    Ceux qui accusent aujourd’hui, la CEDEAO et l’UA, je les rappellent que ces organisations sous régionale et continentale n’ont pas vocation à défendre ces états  membres en lieu et place des armées nationales.

    La sécurité et la défense être des fonctions régaliennes des états membres, revivez-vous cours de Droit Public et des Relations Internationales S’il vous plait!

    Mais après les crises ivoirienne et libyenne, elles se sont rendues compte qu’elles peuvent et doivent agir pour le triomphe de la démocratie et du droit sur le continent. 

    Et c’est ce qu’elles essayaient de faire avant et qu’elles essayent de faire après le coup de farce de Kati du 22 mars 2012.

    Non pas parce qu’elles pensent qu’ATT est un saint, mais parce qu’elles pensent, comme tout esprit saint, que l’époque des conquêtes du pouvoir par la force en Afrique est révolue, quel qu’en soit le motif.

    La démocratie quelle que soit la médiocrité de la classe politique est le seul chemin qui vaille.

     C’est au peuple d’obliger la classe politique à être à la hauteur de ses attentes et non l’armée.

    La justice au Mali ne saurait être donnée par la garnison de Kati, elle n’a ni le mandat juridique, ni la vocation ni la capacité intellectuelle pour cela.

    Mes chers amis, je vous rappelle qu’aujourd’hui le monde entier félicite dans l’allégresse et la fierté le Sénégal, parce qu’il a eu une élection démocratique, libre et transparente ayant conduit à une alternance dans ce pays pour la deuxième fois de leur histoire.

    Mais au Sénégal comme au Mali, la classe politique est souvent taxée d’incompétence voir de corruption. 

    Le président élu Macky Sall était même cité, par certains de ses adversaires politiques, dans une affaire de corruption se chiffrant à des milliards de francs CFA, lors de la campagne électorale difficile qu’à eu ce pays frère. 

    Contrairement au peuple malien, le peuple sénégalais sait que son salut est et reste dans la préservation de ces acquis démocratiques et que c’est à lui d’obliger sa classe politique à rentrer dans les clous et non encourager une aventure militaire suicidaire et sans issue viable.

    Mais diable, pourquoi donc le CNRDR est une secte?

    Parce qu’il est avant tout une idéologie développée dans la garnison de Kati, qui croit dur comme fer que sans aide internationale, et étant en guerre, on peut, sans en avoir la compétence, diriger un pays enclavé et isolé dans le monde (avec frontières fermées par la CEDEAO, une BCEAO non coopérante et des avoirs extérieurs du pays gelés) avec des communiqués de quelques apprentis sorciers qui décident en quatre voir en deux une constitution pour 14 millions de maliens, avec bâton ridicule en main et casquettes bouffant les têtes.

    Pourquoi annoncer un suicide et en quoi il est collectif?

    Tout d’abord le CSCRP (le cadre stratégique pour la réduction de la pauvreté et la croissance) pour la période 2012-2017 a reçu une grande adhésion de nos partenaires financiers. Il est le document de référence de toute notre politique de développement. 

    Ceux d’entre nous qui savent comment  fonctionne l’état savent de quoi je parle.

    Depuis plus de 30 ans notre modèle de développement économique est basé sur sur l’aide extérieure et y est totalement dépendant.

    J’aurais voulu avoir un démenti du ministère des Finances du Mali.

     Le déficit budgétaire qui est en moyenne de 150 milliards de Francs CFA par an (pour un budget d’état 2012 de 1340 milliards en dépenses) est financé par l’aide budgétaire extérieure depuis toujours et la mobilisation de l’épargne.

    Le Budget Spécial d’Investissement dépend de l’extérieur à plus de 80% (prêts et dons publics, ou privés multilatéraux ou bilatéraux).

    Et si seulement les fonctionnaires de la Direction Nationale du Budget peuvent me contredire!!!

    Les principaux partenaires comme les USA ont déjà  coupé toute leur aide (civile et militaire) cela n’augure rien de bon.

    Le système bancaire malien et tout le système de financement de l’état malien et des mouvements de capitaux du Mali avec l’extérieur  sont tributaires de l’UEMOA et de ses marchés de capitaux et marchés monétaires  et de la BCEAO pour sa chambre de compensation, son refinancement des banques, sa commission monétaire, ses avances aux états, etc.

    J’aimerais mieux que les argentiers de l’état malien au Trésor Public et les monétaristes me contredisent.

    Le commerce extérieur du Mali dépend à plus de 90% de l’espèce CEDEAO à travers ses ports et ses marchés.

     Le déficit commercial du Mali est là pour nous rappeler que c’est  nous, d’abord, qui avons plus besoin des autres à travers le niveau actuel de nos importations comparées à nos exportations.

    Si seulement il peut y avoir un économiste pour me dire que je me trompe.

    Avec la perte des “recettes Kadhafi” les finances publiques maliennes ont plutôt besoin d’une source supplémentaire de financement mais surtout pas d’un tarissement de nos aides extérieures et un gel de nos avoirs extérieurs en capitaux.

    On a aussi besoin, plus que jamais, d’un nouveau dynamisme de l’économie malienne que ni le déficit des pluies de la campagne agricole 2011/2012, ni la guerre au nord, ni le coup de farce de Kati ( qui a permis de casser les administrations et les commerces et contribué à faire fuir les quelques rares investisseurs étrangers qui avaient misé sur la démocratie et la stabilité politique du pays) ne permettent d’avoir une croissance économique suffisante permettant au pays de s’en sortir étant isolé sur le plan international. 

    Dans ces conditions comment rester à l’équilibre financier pour l’état  et payer les salaires des fonctionnaires, assurer les services publics, honorer les marchés publics et maintenir les prix à des niveaux abordables pour les populations?

    C’est pour cela, mes chers amis, que le coup de farce de Kati est un suicide.

    Et il est collectif, parce que la vérité qui est travestie sur la situation du pays et sa gouvernance ne permet pas au peuple de mesurer la gravité de la situation.

    Un chauffeur conscient et vigilant évite facilement un obstacle soudain sur sa route mais pas un celui qui est ivre mort.

    C’est pour cela qu’au lieu de défendre la démocratie et exiger qu’elle soit la solution à nos problème, les maliens défendent une junte obscure venu de nulle part pour gagner une guerre et les donner la prospérité tant rêvée.

    Je prie le Bon Dieu, pour que ce soit moi qui me trompe au sujet du Mali et de son avenir.

  24. La Chronique d’une autodestruction d’un peuple:

    Il était une fois le 26 mars l’an mille neuf cent quatre vingt onze, le peuple malien avait reçu à faire partir un régime corrompu et sanguinaire et instaurer la démocratie pour améliorer le bien être des maliens dans un espace de liberté et de justice.

    Je me souviens encore de l’immense espoir suscité.

    20 ans plus part, les opportunistes de tout acabit  et des ennemis du Mali, ont reçu à maintenir et à renforcer la corruption et l’injustice dans le pays qui touchent désormais toutes les sphères de la vie sociale.

    La passivité et l’insouciance face à ces deux fléaux ont accouché de deux méchants jumeaux:
     L’impunité et la médiocrité .

    Ces jumeaux ont maintenu les maliens parmi les nations les plus pauvres du monde malgré un espace de liberté retrouvée et d’estime de l’extérieur liés au mode de gouvernance démocratique du pays.

    Cependant les démocrates n’ont pas joué leur rôle, c’est à dire la vigilance qu’il faut dans un système de gouvernance démocratique pour assurer les contre-pouvoirs indispensables à la bonne gouvernance et dénoncer les pratiques et les maux qui gangrènent notre société.

    Alors qu’à tout moment ils pouvaient interpeller nos ministres à l’assemblée nationale, faire des marches de protestation et faire des propositions de lois et exiger par tous les moyens de droit que justice soit faite pour arrêter tous ceux qui impunément détournaient les deniers publics sans vergogne. 

    Il pouvaient le faire dans le cadre du droit et continuer à avoir l’estime et la reconnaissance de la communauté internationale.

    Ils ne l’ont pas fait, le système politique s’est au contraire transformé en système “griot” avec tous mes respects pour les hommes de caste.

    Pire l’école, l’enseignement et l’éducation du peuple ont été relégués  au second plan au moment où le chômage et la précarité avançaient à grand pas.

    Aujourd’hui quand on parle de ressources humaines, il ne faut même pas penser au Mali. 
    Quel gâchis!  

    Première bombe sociale qu’il fallait désamorcer à temps, mais hélas!!!

    Dans cette situation, la quête effrénée et éhontée du gain facile et non mérité a pris le dessus sur le travail bien fait avec vocation et engagement pour le pays et la nation.

    Tout était du faux, du simple produit à l’étalage dans un  marché à l’article d’un journal privé, en passant par la parole d’un ministre, incapable d’être dans le vrai.

    Cette situation a travesti la démocratie, l’école, la justice, l’administration, l’armée, la police, les partis politiques, les syndicats, les associations, les entreprises, les familles, la société civile bref toute la société sans que cela ne dérange personne.

    Il ne faut surtout pas critiquer, ou dénoncer sinon tu seras tout de suite traité “d’aigri”, “de réactionnaire”, de  “Coguèlè Tigui” de “A ka Kouma ka tian” etc. etc.

    C’est dans ce climat d’autodestruction programmée entretenue et voulue par tous (“Tiè N’ye N’Tassôrô fin na tiè”), qu’on a perdu notre armée, notre police, notre gendarmerie, notre école, notre administration, notre justice, bref on s’était trop égaré errant dans le néant du faux.

    Mais on avait l’estime de l’extérieur qui continuait à nous financer malgré “l’initiative riz”, le “fonds mondial” bien d’autres forfaits, la liste est tellement longue que ce n’est même pas la peine d’essayer de les énumérer.
     Perte de temps pour les lecteurs.

    Alors l’aide américaine (militaire et civile), millenium challenge, l’aide chinoise, l’aide japonaise, banque mondiale, Bad, Boad, FMI, et bien d’autres continuaient à nous renflouer comme un enfant gâté.

    C’est pour cela qu’ATT a pu mettre en œuvre son PDES (le programme pas le parti). Multipliant ainsi des infrastructures économiques de base dans le pays. Mais on pouvait faire largement mieux si chaque franc dépensé était chaque franc effectivement investi dans des secteurs porteurs de croissance.

    Mais avec la guerre au nord, les maliens ont vu l’impuissance de l’armée malienne face à un groupuscule lourdement armé et déterminé pour nous reprendre une partie des terres de Kankou Moussa.

    Comme les capacités d’analyse des uns et des autres sont altérées par le manque de débats et de confrontations intellectuelles sérieuses sur les questions d’intérêt national, la majorité des maliens croient à une manque de volonté des pouvoirs de combattre le mnlaqmi plutôt qu’à une absence d’une vraie armée mieux formée et mieux équipée pour affronter toutes sortes de menaces sur notre sécurité.

    Et pourtant Ag Bahanga et ses lieutenants les ont alerté depuis 2006!

    Nos gouvernants successifs ont préféré entretenir une bandes de généraux et d’officiers supérieurs, à coup de milliards de nos francs, plutôt que songer à mettre sur place une vraie armée républicaine disciplinée  capable de défendre le Mali.

    Dans cette situation ne soyons pas étonnés de voir des mutins de Kati ne sachant même pas lire correctement leur propre communiqué.

     Ils n’ont tout simplement pas eu la formation qu’il faut.

    Sinon en 20 ans de démocratie si tout le monde était correct dans son travail nous aurions pu avoir une armée respectable et respectée.

     Le Mnlaqmi n’oserait pas nous attaquer, les mutins de Kati n’oseraient pas, une seconde,  prétendre diriger ce pays.

    L’autodestruction continue malheureusement!

    Au lieu de nous remettre en cause et combattre la corruption et la médiocrité pour continuer à profiter davantage de l’assistance indispensable de nos partenaires extérieurs, on a choisi un régime d’exception décrié par tous.

    On s’isole, on pille, on se divise, on laisse avancer ançar dine et autres illuminés au nord, on se ridiculise.

    Des opportunistes de tout bord qui n’ont pas assez profité jusqu’à présent du système “griot”, pensent avoir l’occasion rêvée pour achever le Mali. Et dès aujourd’hui il font commencer leur nouvelle campagne de détournement massif du peu d’argent public qui reste encore.

    Ils gravitent autour du Cnrdr comme des mouches, exactement à la manière de certains qui gravitaient autour d’Att (je pense aux donneurs de médailles et autres flatteurs qu’on ne voit plus depuis le 22 mars 2012) et toujours le même système du faux et de la fuite en avant.

    Mais pour combien de temps encore?
    Bon dieu pour combien de temps?

    Maliennes et maliens qu’on se dise la vérité il faut retourner vite à la démocratie et mettre la justice, le travail et le droit au centre de nos préoccupations pour redresser ce pays et marcher enfin dans du vrai.

    L’isolement d’un régime de quelques porteurs d’uniforme mal formés et illettrés de Kati, totalement agités avec bâton ridicule en main et casquettes bouffant les têtes, n’est pas une alternative crédible et viable au système politico-corrompu de nos pseudos démocrates.

    Les deux systèmes conduisent le Mali au mur et au chaos.
     
    Si personne ne vous le dit en face, moi je le fais.

    Revenons dans le vrai avec le travail, le mérite, la vocation, et la justice dans un système de démocratie et d’état de droit en symbiose avec les autres peuples du monde.

    On n’a pas le choix, sinon c’est l’autodestruction assurée.

    Je suis désolé de vous dire la vérité.

    • @kassim : “I ma foye fô ni ntiyé tié” mais seulement tout le monde le sait mais personne n’en fait son “affaire”. Au Mali, “Douwawou dé”, l’enfant béni est celui qui est passé maître dans le détournement du deniers publics, le corrompu par excellence, le magouilleur patenté. Dans un état où l’émulation se fait à travers une délinquance généralisée, rien de surprenant si cet état disparaisse à la première menace sérieuse, comme c’est le cas présentement avec ce “problème” qui n’est plus du “Nord” mais un problème de survie de l’état malien tout court.

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